Résumé : Ed Okin ne contrôle plus sa vie. Il est insomniaque, sa femme le trompe et son travail est sans intérêt. Une nuit où il erre au hasard en voiture, il se retrouve au parking de l'aéroport de Los Angeles. Peu de temps après Diane, une magnifique jeune femme, saute dans sa voiture et le somme de démarrer car elle est poursuivie par quatre Iraniens. Une folle course poursuite s'ensuit dans les rues de la ville...
Avis : Série Noire pour une Nuit Blanche s'apparente au thriller, mais traité de façon décalée, à la limite de la parodie. On est pris par l'action, qui se déroule sur un rythme soutenu, mais sans jamais trop y croire ni vraiment craindre pour les héros, même lors des scènes les plus dramatiques (la noyade forcée de l'amie de Diane). Ce décalage donne une atmosphère très spéciale au film, mais en fait aussi son charme, car l'histoire (une trafiquante de diamants est poursuivie par des gangsters) n'est pas en elle-même d'une grande originalité, mais le tout est traité avec beaucoup d'humour au second degré, qui alterne avec des scènes dramatiques et d'autres franchement burlesques. La course poursuite dans la ville endormie nous permet quant à elle d'admirer un Los Angeles pittoresque. Les deux acteurs principaux sont tous les deux remarquables. D'abord Jeff Goldblum, qui incarne un personnage dépassé par les évènements, mais qui tente de réagir au mieux dans une situation qu'il n'aurait jamais imaginée. Fatigué par son insomnie chronique, désabusé par l'infidélité de sa femme, il va vivre cette aventure tourbillonnante comme porté par une vague qui le ballotte en tous sens aux côtés de la belle et énigmatique Diane. C'est Michelle Pfeiffer qui joue ce rôle, un des meilleurs de sa filmographie, et elle y est à la fois touchante, roublarde, paumée et volontaire, et aussi terriblement sexy (presque autant qu'en Catwoman). John Landis, en plus de se mettre lui-même en scène en gangster iranien, a invité pour ce film un nombre incroyable d'amis réalisateurs, puisqu'on peut apercevoir, dans des rôles plus ou moins importants, Roger Vadim, David Cronenberg, Jonathan Demme, Paul Mazurski, Lawrence Kasdan, Don Siegel et Jack Arnold. Si on ajoute David Bowie et Irène Papas, on voit que ce film ne manque pas de vedettes à son générique. Bien sûr, ce n'est pas le nombre de personnalités connues qui fait un bon film, mais Série Noire pour une Nuit Blanche a de nombreux atouts pour en faire un excellent divertissement, à regarder au cœur de la nuit… Ce film a reçu le Prix Spécial du Jury du Festival du Film Policier de Cognac, et il est dommage que l'éditeur aie si peu soigné ce DVD. Si l'absence de bonus spécifique se comprend aisément pour une édition bon marché, le traitement de l'image n'est en l'occurrence vraiment pas digne du support.
L'Image :
1/3
Détails techniques
:
Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1
Avis :
Si l'image présente des couleurs vives et contrastée, la définition s'avère médiocre, et la compression numérique peu soignée. Vraiment dommage, car sur le plan artistique, les images de Los Angeles la nuit, et certains décors intérieurs, méritaient vraiment une plus grande attention.
Le Son :
1.5/3
Détails techniques
:
Dolby Digital 2.0 en Français, Anglais et Allemand- Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Tchèque, Néerlandais, Hongrois, Polonais
Avis :
On ne pouvait attendre monts et merveilles d'une bande son stéréo non remixée, mais sa qualité relative est de fait supérieure à celle de l'image. Bien sûr, pas d'effets arrière, peu de basses , mais une bande musicale réussie, avec des partitions de B.B.King tout à fait dans le ton du film.
L'Interactivité
:
0.5/3
L'ergonomie
des menus :
Menu fixes et muets, sans trop de recherche dans le graphisme. Le film est découpé en 20 chapitres, et il y a possibilité de changer langues et sous-titres à la volée.
Les bonus :
Un seul bonus, d'un intérêt assez moyen, ce qui est le standard pour les éditions à petit prix.
Documentaire en 4/3 VO sur B. B. King, avec un bref retour sur sa carrière, quelques interviews de John Landis, des images de concerts et d'enregistrement, et des extraits du film avec sa musique.
Les Visuels :
0/1
La pochette / Le packaging
Boitier amaray transparent, sans que soit utilisée la possibilité d'imprimer le chapitrage au verso de la pochette. Le visuel, très "nocturne" est un montage reprenant une partie de l'affiche originale du film, réutilisée aussi pour la sérigraphie.
La sérigraphie
Impression fine, y compris le rond central. L'image est par contre toute petite, alors que textes et logos sont envahissants. A noter que le titre imprimé est l'original en Anglais.
Note Finale
: (10/20)
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