DVD A LA LOUPE

Résumé : Surpris par un orage, dix étrangers - une ancienne star de la télé et son chauffeur, un policier qui escorte un tueur, une call-girl, deux jeunes mariés, un couple avec un enfant - se retrouvent par hasard au Golden Palm Hotel, un motel situé en plein désert. Au cours de la nuit, ils se font assassiner les uns après les autres. Pour les survivants, c'est le début d'un terrible cauchemar, chacun soupçonnant l'autre. Peu à peu, ils s'aperçoivent qu'ils ont tous quelque chose en commun. Ils vont devoir chercher, dans la personnalité et la vie de chacun, le mobile du tueur et par déduction trouver l'assassin.

Avis : Au début du film, on est sûr de se retrouver devant une version moderne filmée des "Dix petit nègres" d'Agatha Christie, avec un huis-clos où une dizaine de personnages disparaissent petit à petit sans que l'on sache lequel est le tueur, ni quel est le mobile. Puis un certain nombre d'indices montrent qu'il y a quelque chose qui ne colle pas, et on cherche vainement à faire le lien avec la scène vue lors du générique de début. La clé de l'énigme sera dévoilée à dix minutes de la fin, mais le suspense maintenu jusqu'à la dernière seconde grâce à une pirouette finale. Arrivé là, il ne reste qu'à revoir le film depuis le début pour en comprendre toutes les subtilités, et il vaut mieux avoir écouté le commentaire du scénariste si on veut être sûr de n'avoir rien raté. Car si l'explication est logique et rationnelle, elle est difficilement accessible dans sa globalité.
Toute l'action se déroule dans un motel et ses abord immédiats. Durant tout le film, le réalisateur James Mangold joue à plaisir avec les nerfs des spectateurs, usant des ficelles habituelles pour leur glacer le sang, et utilisant au maximum, dans ce but, une bande son particulièrement tonique. Tous les acteurs sont excellents, avec une mention particulière pour John Cusack, Ray Liotta et la jolie Amanda Peet dont les expressions terrorisées donnent vraiment l'impression d'y être, ainsi que Pruitt Taylor Vince, dont le personnage, Malcolm, apporte avec lui la clé du mystère. Le réalisateur joue beaucoup avec les scènes d'extérieur sous la pluie, les acteurs passant l'essentiel du temps trempés jusqu'aux os, ce qui rajoute à l'atmosphère oppressante du film.
Identity a été tourné essentiellement dans les studios de Sony Pictures où le motel a été reconstitué, la scène finale, sensée se dérouler en Floride ayant en fait été tournée en Californie. Le scénario, écrit par Michael Cooney, est un peu trop compliqué pour faire de ce thriller un chef d'œuvre, mais il constitue néanmoins un bon divertissement pour ceux qui aiment les sensations fortes, et la variété des personnages attise l'intérêt du spectateur. Les références cinématographiques sont nombreuses (on ne peut éviter de penser à Psychose d'Hichcock), et l'action soutenue fait que le film passe très vite.

 
Identity