Résumé : Quatre musiciens d'une autre galaxie sont kidnappés par un manager maléfique qui veut en faire le plus grand groupe sur Terre.
Avis : Comment un tel film a-t-il pu bien voir le jour ? Au départ de ce film: un groupe musical français, Daft Punk. Ce célèbre duo a fait passer la techno d'un cercle restreint de connaisseurs à une popularité mondiale après avoir vendu près de 2 millions de leur premier album, "Homework". Le duo qui se compose de Thomas Bangalter et de Guy-Manuel de Hamen-Christo se démarque du reste de la scène électro en restant dans le plus pur anonymat, en choisissant pour se protéger des médias, de n'être représentés que par des droïdes ou d'apparaître masqués. Ils réinventent et remettent "à leur sauce" les genres les plus connus comme le funk, la house ou le disco. Ils n'hésitent pas non plus à faire appel aux meilleurs des jeunes metteurs en scène pour assurer la réalisation de leurs clips, toujours amusants et inventifs, et repoussent ainsi sans cesse les limites du possible.
En 1999, le DVD n'est encore qu'à ses balbutiements, et pourtant les Daft Punk en sortent un qui exploite au maximum les possibilités de l'interactivité dans le domaine musical ! Ils disparaissent ensuite pendant 2 ans, et préparent dans le secret le plus total leur nouvel album, "Discovery". Avec toujours cette envie d'aller plus loin dans la création ou la recherche de nouveaux horizons, les Daft Punk se permettent le luxe d'approcher Leiji Matsumoto, l'un des "Dieux vivants" du film d'animation japonais, à qui l'on doit notamment "Albator" ! Ils lui demandent donc de participer à leur prochaine expérience audio-visuelle, la création et la réalisation d' "Interstella 5555: The 5tory of the 5ecret 5tar 5ystem". Le résultat est tout simplement fabuleux ! A partir d'un album et de ses compositions toutes aussi différentes les unes des autres, Matsumoto nous livre un formidable film d'animation en réalisant un véritable tour de force en faisant coller parfaitement l'histoire du film à la musique !
Ainsi donc, on suit l'histoire d'un groupe de 4 musiciens d'une planète inconnue, kidnappés par les sbires d'un manager peu scrupuleux. Ils sont ensuite lobotomisés et relookés pour en faire de vraies stars sur sa planète. Le manager représente à lui seul le côté maléfique du film, puisque l'on découvre dans son manoir, son histoire depuis plusieurs siècles, ainsi que ces différentes "recrues" dans le monde musical. Ce personnage est très représentatif de ce qui existe dans ce milieu en symbolisant, à savoir, des personnes qui utilisent dans leurs propres intérêts, le talent de jeunes artistes en les formatant pour n'en faire plus que de simples "machine à fric". Ils devront leur libération grâce à l'intervention d'un fan originaire de leur planète, qui vient au secours du groupe, porté par l'amour qu'il voue à Stella, la bassiste. On s'amusera aussi grâce aux clins d'oeil de Matsumoto, glissés dans le film comme une des tenues possible de Baryl, le batteur, lors de la scène de relookage, en Alfred d'Albator, la tête du personnage y fait d'ailleurs tout de suite penser ! ou encore de la présence des Daft Punk parmi les nominés, pendant la séquence de remises des récompenses, façon MTV Awards.
Au final donc, c'est un très beau film porté d'une part, par la musique de Daft Punk et d'une autre, par la qualité exceptionnelle de l'animation ! Que l'on apprécie le style musical unique du duo ou que l'on soit amateur de japanimation, on ne peut que rester qu'admiratif du résultat et on ne peut s'empêcher de tomber sous le charme de ce savant, et très réussi mélange des genres. Ce film qui est à voir ou comme un film d'animation japonais ou une comédie musicale, offre un spectacle d'une qualité et d'une richesse aussi bien visuelle que sonore, ravira donc les amateurs d'un côté comme de l'autre et comblera au plus au point les fans des deux !
L'Image :
2/3
Détails techniques
:
Format vidéo : 4/3 – Ratio : 1.33:1
Avis :
Rien à redire sur sa qualité: lumineuse, des couleurs éclatantes, et des noirs beaux et profonds. Cela dit, elle est toutefois légèrement en dessous de celle que l’on peut voir dans "Princesse Mononoké" ou encore "Blanche Neige"
Le Son :
3/3
Détails techniques
:
Dolby Digital Surround – Dolby Digital 5.1 – DTS (mi-débit) 5.1 – Sous-titres : français ou anglais, en fonction du choix de départ au lancement du DVD.
Avis :
La piste Stéréo est satisfaisante mais sans plus, elle conviendra malgré tout aux personnes non équipées d'un ensemble 5.1. La Dolby Digital 5.1 est de très bonne facture et remplie très bien son rôle, mais la DTS est absolument extraordinaire ! Elle dégage une ampleur et une spatialisation vraiment remarquable. La possibilité de passer de l'une à l'autre des pistes en cours de lecture vous fera vous en rendre compte aussitôt ! Cela dit, s'agissant d'un film musical, aucun effet surround n'est réellement notable, le tout résidant dans l' "ambiance" générale.
L'Interactivité
:
1/3
L'ergonomie
des menus :
L’ergonomie des menus est simplifiée au maximum. 5 vignettes au choix au départ pour se diriger vers les différentes sections du DVD. Classique donc, puisque l'on retrouve le film, le chapitrage, l'audio, les bonus et les crédits du DVD. Une petite animation est visible lors de chaque transition. Notons aussi que le menu est en 5.1. Par contre, les différentes vignettes sont petites et n'ont aucune indication manuscrite, c'est assez gênant lors de la navigation, surtout parmi les bonus. Le film est découpé en 16 chapitres.
Les bonus :
Maigre ! Très peu de choses à se mettre sous la dent, c'est bien dommage pour un tel film ! Accès à 9 vignettes correspondantes pour chacune d'elles à un bonus :
Lecture Interactive : 3 types de vignettes apparaissent pendant le film pour permettre, en les validant, d'accéder à des informations sur les personnages, les lieux et décors, ou les accessoires.
Fiches personnage : 6 fiches présentant les principaux personnages du film, ce sont les mêmes fiches vues lors de la lecture interactive.
Une simple image du film que l'on retrouve aussi dans le livret.
Montage d'animation "Digital Love" (4 min 24) : clip montrant l'évolution du travail pour la création du film à partir de croquis en noir & blanc, puis retravaillé avec plus de détails et la mise en couleur progressive, jusqu'au résultat final, tel qu'il apparaît dans le film. C'est intéressant, mais vraiment très court.
Jeu Interactif : une promenade parmi les principaux lieux et décors du film présentés sous forme d'images fixes ou se trouvent des objets utilisés par les personnages, ou éléments de décors, et qui sont sélectionnables en les mettant en surbrillance. On a alors accès à une page d'informations nous présentant la "sélection" sous forme de croquis dans un cadre et à côté duquel, une vignette diffuse un extrait du film qui y est relatif. Le but de ce jeu est de retrouver les 4 instruments de musique de 4 musiciens afin de recomposer une image qui permet de débloquer un petit bonus supplémentaire.
Karaoké : 3 chapitres sont disponibles en version karaoké : One More Time, Harder Better Faster Stronger, et Face To Face.
Trailer du film (58 sec.)
Biographie de Leiji Matsumoto : une photo du "papa d'Albator" accompagne un texte défilant, qui nous dévoile les grandes lignes de son parcours.
Biographie de Daft Punk : présentation identique à la précédente. Les 2 biographies sont intéressantes, mais bien trop courtes.
Un CD audio exclusif de 13 titres, principalement constitué de remix de l'album "Discovery".
Un beau livret de 12 pages se trouve dans le digipack. On y trouve un texte en anglais et en français de la part des Daft punk sur la création du film. Le chapitrage et les bonus. La track liste du CD audio ainsi que l'adresse du site Web du groupe. Les crédits. Sur deux fois 2 pages, on trouve une grande et belle image du film. Chacune des pages du livret a pour fond une représentation de l'espace avec pour accompagner les textes, les personnages du film.
Au final, c'est donc bien léger, on aurait bien aimé avoir accès à un making of, et/ou à un commentaire audio de Leiji Matsumoto.
Digipack à trois volets, inséré dans un fourreau en carton très épais, contenant le DVD et le CD audio. Le fourreau présente au recto l'affiche du film, et le verso montre des images du film, les 4 musiciens et présente en plus du résumé, le contenu du DVD, la track liste du CD audio, et les crédits du film. A l’intérieur, le digipack reprend au recto l'affiche du film et le chapitrage du film et la track liste du CD audio sur ses 2 autres côtés. A l’ouverture on a accès aux 2 disques et au livret. Le décor général du digipack est dans des tons violets assez sombres représentant l'espace.
Sérigraphie très simple. Noir total pour les 2 disques avec le rond central imprimé, les textes et logos sont donc bien visibles. Pour le DVD, le titre, très gros, se détache bien, les logos sont assez discrets, sauf l'un d'eux, en jaune, est plus voyant. Pour le CD audio, le nom du groupe est bien voyant aussi, les logos, par l'absence de celui en jaune du DVD sont plus discrets, on y trouve par contre la track liste. Sur les 2 disques, les textes sont discrets en se situant tout le tour.
Note Finale
: (16/20)
Commentaires concernant cette critique
- le 04/12/2004 à 02:23 par reno11 : L´intérêt d´une loupe est entre autre de donner envie à ceux qui la lisent de voir le film.
En ce qui me concerne , tu y es parvenu , bravo! - le 03/12/2004 à 21:15 par kaiser-bps : Nickel ta loupe Néolink, continue comme ca ;-)
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