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DVD A LA LOUPE


HARRY UN AMI QUI VOUS VEUT DU BIEN - EDITION COLLECTOR 2004 / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Harry un ami qui vous veut du bien - Edition collector 2004 / 2 DVD DVD sorti le 09/11/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : M6 Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle : 15 Août 2000
Box-office France : 1 945 000 env.

Durée du film : 1h 57min.

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Nombre de visites :
1208


   

Le Film : 10/10

Résumé : Pour Michel et Claire les vacances s'annoncent difficiles. Leurs trois fillettes, énervées par la canicule, accaparent une bonne part de leur énergie et leur maison de vacances, en chantier depuis 5 ans, est une source de problèmes. Le couple est sur les nerfs... et voilà qu'Harry tombe du ciel. Un ami prêt à tout pour faire le bonheur autour de lui...

Avis :  Avoir revu récemment ce film et l’avoir tout autant apprécié qu’à son premier visionnage, combiné au fait qu’à l’heure où j’écris ces lignes, Dominique Moll, le réalisateur concours à Cannes pour son nouveau film « Enigme » m’a convaincu de faire une loupe de ce formidable thriller français.

Ce film, en plus du fait qu’il sortait en pleine période d’un renouveau du cinéma français, au milieu d’une belle fournée tel que « Le pacte des loups », « Les rivières pourpres » et plein d’autres encore, m’avait attiré rien que par son affiche dont le concept très accrocheur, très énigmatique et inattendue laissait présager quelque chose de différent.
Le premier point intéressant de ce film est le fait que le scénario prend le contre-pied total de ce qui a pu sa faire en matière de « film-de-fan-qui-harcèle ». En effet, il est fort courant de voir dans les thrillers américains un pauvre type désoeuvré qui fout la merde dans la vie d’un mec qui lui a réussit. Et bien ici, c’est tout le contraire : c’est un homme largement plus aisé que sa victime qui va harceler un pauvre type qui en chie pour aller construire sa maison de vacances. A travers ce personnage diaboliquement séduisant, Moll en profite pour dresser un portrait affligé des ces jeunes Golden Boy pleins aux as mais qui finalement sont soumis à une mélancolie dont la seule issue est finalement la destruction. Cela n’est pas sans rappeler (mais en bien mieux traité) l’histoire d’ « American psycho ». Pour moi, de ce postulat de départ découlent deux angles de vue primordiaux :
Premièrement, le réalisateur soulève un point de vue intéressant sur la création qui rejoint un peu celle du « Créateur » de Dupontel ainsi que celle d’un des épisodes du Vol 3 des « contes de la crypte » avec Tim Roth intitulé « La peinture au sang ». Ainsi, l’ensemble de ces œuvres veut qu’un artiste ne puisse créer qu’une fois ses pulsions assouvies, dans la souffrance ou dans l’élimination des contraintes. Ainsi, Michel qui en pleine adolescence était un jeune homme brillant, dont les premiers écrits laissait entrevoir une future carrière d’écrivain se retrouve au début du film en homme complètement frustré par son entourage et incapable de pondre la moindre ligne va retrouver ses capacités créatrices au fur et à mesure que les impondérables de sa vie vont être éliminés par son ‘ami’ Harry. La description de cet homme, qui se soumet à toutes les obligations que lui soumet son entourage (femme, parents, profession…) est tout bonnement époustouflante tant elle est réelle. Deuxième point, Harry est la personnalisation de tous nos fantasmes et pulsions les plus intimes. Le scénario est tellement réaliste avec sa description méticuleuse du noyau familial actuel et des relations intrinsèques (la famille qui part en vacances sous un soleil de plomb, les relations parents/enfant et parent/belle-fille) qu’il est vraiment facile de s’identifier à eux et donc d’éprouver une forme de satisfaction morbide à voir disparaître certaines personnes une par une. Qui n’a pas dans parmi ses proches un couple aussi détestable que les parents de Michel, détestable au point d’avoir envie de leur planter un couteau entre les 2 omoplates pour les faire taire ou foutre la paix à autrui???
Harry accomplit donc ce que chacun de nous voudrait faire et ce qui rend ce personnage terrible, c’est qu’il élimine tout ce qui peut confronter Michel ou nous même à notre quotidien de tous les jours. Il est l’incarnation vivante de nos pires pensées. Le film tire de ça toute sa force et son pouvoir horrifique et émotionnel car tout ce que nous osons penser sans jamais le faire ou même le dire est accompli par cet homme au regard froid mais à l’amitié débordante, pour la personne qu’il admire le plus au monde, à cet amoureux de la poésie et de la littérature mais capable des crimes les plus abjects.

Tout ceci est parfaitement mis en relation avec des acteurs, on ne peut mieux choisis, seconds couteaux de luxe avant ce film et propulsés au rang de premiers rôles dans celui-ci. Ces 4 acteurs principaux ont chacun merveilleusement compris leur personnage et permettent d’ajouter une crédibilité à l’ambiance et aux situations. Le couple Lucas/Seigner est le reflet exact de la majorité des jeunes couples français, soumis à des difficultés financières, oscillant entre une joie relative et la tristesse (leur couple se dispute fréquemment pour des choses plus ou moins importantes, la visite des beaux-parents par exemple…), et surtout sous le coup d’une saturation physique constante, entre l’éducation de 3 jeunes enfants, le travail et la restauration de leur maison de vacance. Les parents de Michel sont eux aussi formidable dans la retranscription d’un couple de vieux, lui usé par sa femme, elle aigrie comme bien des peaux de vache de son espèce. Quant au ‘méchant’ de l’histoire, il est tout bonnement spectaculaire sous les traits de Sergi Lopez. Pour moi, lui seul était capable de donner vie à tout le panel d’émotions différentes que dégageait ce personnage. Son charisme et la fascination qui en dégage ont le même effet sur nous que sur les protagonistes : nous ne pouvons refuser tout ce qu’il donne à nous/eux ! Scrutez l’intensité de son regard et admirez la façon dont il est capable de le changer en l’espace d’une fraction de seconde.

Mais ce film ne serait pas un chef d’œuvre du genre sans sa qualité de la mise en scène. Non seulement de nous présenter de façon formidable ses personnages, Dominik Moll se livre à un formidable exercice de style bien loin des standards clipeux hollywoodiens si fréquents depuis la sortie de « Seven ». Ainsi, grâce à des effets de style discrets mais pourtant bien présents, des cadrages à tomber (Harry regardant un œuf, nu comme un ver), ce film prend un dimension bien supérieure au simple polar français façon téléfilm France 2.
Le décor n’y est pas pour rien. Intégralement filmé dans un maison abandonnée et retapée par l’équipe de tournage, en évitant ainsi les prises de vue en studio, la réalisation n’en que plus linéaire entre chaque plan et la maison gagne ses galons de cinquième personnage de l’équipe…un peu comme dans « Panic Room » même si la comparaison est un peu osée.
Dernier point avant de conclure cette critique : la salle de bain !! Cette pièce (décorée par les soins des parents de Michel….sans son accord préalable) est littéralement l’intrusion du film dans le fantastique…déjà que certains points étaient plutôt limite de ce côté !! (L’apparition de Harry au début du film, tombé dont ne sais où). Ainsi, elle est pour moi la personnalisation de l’esprit de Michel. En effet, toutes les scènes où il crée (une œuvre de SF…’les singes volants’) sont tournées dans cet endroit qui, par son côté minéralement Kitsch mais paradoxalement austère, n’est pas sans rappeler les œuvres de Science fiction des années 70, « 2001 » en premier.
Enfin, à l’instar de la séquence du générique où la caméra suit en plongée totale la voiture de la petite famille sur l’autoroute, le réalisateur a pris le parti de faire glisser celle-ci autour des personnages lorsqu’il se déplacent et de ne s’arrêter que sur leur visage, comme pour mieux scruter leur regard et ainsi faire pleinement ressortir leur pensées internes et ainsi exploiter au maximum le jeu des acteurs.

Avis à la population, si vous aimez le cinéma de genre français, bien réalisé, formidablement interprété, avec un scénario solide et des personnages fouillés, au scénario novateur mais qui ne tombe pas dans la surenchère, les ambiances sordides mais pourtant crédibles, alors ce film est pour vous. Les autres, vous devriez quand même jeter un petit coup d’œil car il mérite de figurer au panthéon mondial des thrillers, à ranger au côté de « Seven », du « Silence des agneaux » même si l'histoire est moins 'extraordinaire', et autre par sa volonté de bien faire, de faire différent et de ne pas opter pour la facilité. Un très grand film qu’il ne faut pas oublier !.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Elles sont littéralement splendides. Pas de défaut de master, très peu de grain, une compression sensationnelle……A mettre dans le haut du panier !


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français, DTS (mi-débit) en français

Avis : Le 5.1 sert quasiment exclusivement à la retranscription des ambiances sonores, extrêmement bien travaillées par l’ingénieur du son, ceci accentuant nettement la sensation d’oppression du film. Le DTS ajoute un surcroît de précision et de dynamique de l’ensemble. Très belle partition sonore en sus.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9ème, sonorisé avec la musique du film. Pour le disque du film, l’écran est partagé verticalement, d’un côté Harry qui dans la scène de la serrure, de l’autre la maison si fantomatique. Sur le disque des bonus : les images sont en plein écran défilent mais ne sont pas animées. Par contre, ce sont les inscriptions oscillent dessus.


Les bonus :

Hormis quelques bandes annonces, les bonus sont entièrement répartis sur le deuxième DVD, on y trouve :

  • Filmographies des 4 acteurs principaux avec 2 noms par page de menus. Sur chacune de ces pages, un bonus caché sur le formidable poème ‘les poignards en peau de nuit’.
  • Extraordinaire making-of qui en l’espace de 40’ seulement traverse littéralement tout l’historique du tournage. Une fois de plus pour les productions de cette époque, la langue de bois n’est pas de mise et certains intervenants n’hésitent pas à faire part de leurs doutes : Le réalisateur à propos de certains acteurs qu’ils n’avaient envisagé qu’en solution de rechange, Mathilde Seigner qui avoue avoir accepté le rôle que pour la qualité du film et non pour le personnage….enfin bref, je vous laisse découvrir ce modèle du genre.
  • 5 très courtes scènes coupées (- d’1’) dont le retrait du métrage est largement justifiée. Dominik Moll commente à chaque fois ces séquences.
  • Bande annonce du film de qualité médiocre
  • Ce serait vraiment peu pour une soi disant édition collector si le making of n’était pas d’aussi bonne qualité. NB : dans le digipack figure un petit livret d'interview du réalisateur qui complète bien le making-of.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Très beau digipack marron avec surétui cartonné. Ce surétui est un des plus beau qui soir. Son revêtement mat ne comporte que le visage de Harry de profil vu en transparence à travers le trou d’une serrure. Le titre ne se trouve même pas sur la face mais sur les tranches !!!. Le boîtier est tout aussi beau avec simplement des phrases choc : ‘Michel a un problème, Harry a la solution’.



    La sérigraphie

    Les sérigraphies reprennent l’idée de la serrure pour y inclure des images du film mais cela reste en dessous du coffret car déjà, le rond central n’est pas imprimé et la moitié des disques est surchargé de logos !. Dommage de ce côté.


    Note Finale : (19.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 20/05/2005 à 09:00 par Hotkiller : Effectivement, l'une des meilleures créations françaises de ces 10 dernières années. Belle critique ninnin4. Le parrallèle avec 2001 est quand même osé....;-)

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