surfeur51
| Vivre et laisser mourir - Edition spéciale |
DVD sorti le
06/12/2000 |
| Le Film :
7/10 |
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Résumé : Trois agents des services secrets britanniques ont été tués. "M" apprend à James Bond qu'ils étaient en train d'enquêter sur les activités du docteur Kananga, le dictateur de San Monique, une petite île des Caraïbes. 007 est envoyé à New York pour surveiller Kananga qui est venu faire une requête aux Nations-Unies. Bond est à peine arrivé que son chauffeur est assassiné. Il remonte la trace de Kananga jusqu'à un restaurant en plein cœur de Harlem…
Avis : Ce huitième épisode de la série voit apparaître un nouvel acteur dans le rôle de 007, Roger Moore, qui avait déjà été envisagé dès "Au service secret de sa majesté", mais était lié au tournage de la série télévisée "Le Saint". Roger Moore est né avant Sean Connery, ce qui fait que son arrivée, contrairement à une idée répandue, ne correspond pas à un rajeunissement du personnage, impression renforcée par le fait que Sean Connery était apparu vieilli lors de son retour dans "Les diamants sont éternels". Guy Hamilton est à nouveau chargé de la réalisation, et il va continuer dans la voie ouverte avec l'épisode précédent en donnant aux aventures de 007 une connotation plus légère, privilégiant l'humour (voir le mini-vaudeville quand Moneypenny aide à cacher aux yeux de "M" une conquête de Bond dans un placard) et les cascades spectaculaires, au détriment de la vraisemblance des situations. La poursuite en hors-bord dans les bayous en est un exemple flagrant, avec leurs envolées au dessus des routes ou à travers les bandes de terre. De plus, l'intrusion comique dans cette scène du shérif Pepper finit de lui retirer tout réalisme. Par contre les gadgets sont moins sophistiqués dans cet épisode, qui est d'ailleurs le seul de la série où l'on ne voit pas apparaître le fameux "Q".
L'exotisme est de retour avec une histoire très colorée qui se passe en grande partie en Louisiane, avec des scènes impressionnantes de culte vaudou, et des scènes d'action mettant 007 aux prises avec des crocodiles, guère moins sympathiques que les hommes de main de Kananga. Exit le SPECTRE et ses ramifications internationales, et on ne verra plus jamais Blofeld et ses sbires, pour des questions de droits d'auteur de Kevin McClory, un ancien associé de Ian Fleming qui était déjà à l'origine de problèmes pour "Opération tonnerre". Bond a désormais affaire à des trafiquants dont le but est de conquérir le marché de la drogue, le scénario étant à nouveau du à Tom Mankiewicz, lequel a largement retouché le roman original de Ian Fleming. Roger Moore endosse avec beaucoup de classe le costume de 007, et s'il imprime forcément sa propre personnalité sur son personnage, il ne faut probablement pas lui reprocher l'évolution du ton de la série, surtout impulsée par le réalisateur. Moore sera d'ailleurs l'acteur qui aura la plus longue longévité avec sept épisodes qui auront tous un succès notable, avec pour chacun une fréquentation en salles tournant autour de 3 millions de spectateurs en France. Cet opus nous présente une Bond girl originale, moins déshabillée que d'habitude mais d'une plus grande profondeur psychologique. C'est Jane Seymour qui incarne l'énigmatique Solitaire, une protégée de Kananga (Yaphet Koto) qui utilise les pouvoirs de la jeune femme de lire l'avenir dans les cartes de tarot. Kananga est secondé par Tee Hee (Julius Harris), un exécuteur des basses œuvres impressionnant et haut en couleur, doté une pince métallique à la place de la main droite, et par le baron Samedi, qui réalise les séances de vaudou. Enfin les amateurs de bikinis pourront apprécier la présence de l'agent de la CIA Rosie Carver (Gloria Hendry), une noire ravissante mais dont le personnage est particulièrement nunuche.
"Vivre et laisser mourir" n'est pas un mauvais Bond, du moins si on le compare à certains des autres films de la série dans cette période des années 70 à début 80 où l'action prime sur le réalisme, frisant parfois la parodie. Le suspense est toujours maintenu, et quelques scènes, comme le rite vaudou de la fin du film sont même d'un impact visuel très fort. On passe une bonne soirée sans avoir à réfléchir, et sans stress. Mais la magie des premiers films a bien du mal à ressusciter.
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| L'Image :
1.5/3 |
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Détails techniques
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Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.77:1
Avis :
Le film est très légèrement recadré par rapport au format cinéma de 1.85:1, en retrait par rapport aux tournages en Panavision (2.35:1) des épisodes précédents. Le master n'est pas impeccable, et il y a beaucoup de grain. Les scènes de jour sous le soleil présentent de belles couleurs avec des contrastes marqués, mais les scènes sombres sont plus ternes, et souffrent d'une compression qui n'est pas sans faille, avec un peu de fourmillement. Le tout est assez moyen techniquement, alors que certaines images sont très réussies sur le plan artistique, Ted Moore, le responsable de la photographie ayant fait un excellent travail, profitant de décors naturels et de costumes à la fois colorés et très esthétiques.
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| Le Son :
2/3 |
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Détails techniques
:
Dolby Digital 1.0 en Français, Anglais, Italien et Hongrois- Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Hollandais, Grec…
Avis :
Si l'on accepte le fait qu'une bande mono n'apporte pas de relief sonore, la qualité technique de celle-ci est pratiquement idéale, avec une bonne dynamique, des effets clairs et sans distorsion. Les dialogues sont parfaitement audible. La musique voit arriver un nouveau compositeur, George Martin, très moyennement inspiré, et la chanson du générique est due à Paul et Linda McCartney
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| L'Interactivité
:
2/3 |
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L'ergonomie des menus :
Menus animés et sonorisés, sur un modèle normalisé pour tous les films de la série, bien réussis sur le plan esthétique mais avec des transitions un peu longues. Le film est découpé en 32 chapitres et on peut changer de pistes audio et sous-titres sans repasser par le menu.
Les bonus :
La nature des suppléments est semblable aux autres titres. Les documentaires sont en 4/3 VOst.
Commentaires constitués par des interviews de Guy Hamilton, de plusieurs acteurs et membres de l'équipe technique, assemblées de façon à ce que les anecdotes rapportées soient en rapport avec les scènes à l'écran. Ces commentaires ne sont pas sous-titrés, comme malheureusement pour tous les DVD de la série, alors que le contenu est vraiment intéressant. A noter qu'il y a en plus beaucoup de passages vides.
Commentaires du scénariste Tom Mankiewicz, d'un format plus habituel (du moins pour les DVD autres que les 007), puisqu'il commente directement les scènes. Beaucoup de détails pertinents, mais toujours sans sous-titres, et encore plus de passages vides.
Les coulisses de "Vivre et laisser morir". Making of de 30 minutes constitué d'interviews assez récentes et de documents d'époque pris pendant le tournage commentés par Patrick Macnee. On apprend beaucoup de choses sur le tournage, avec des scènes qui furent difficile à réaliser, comme la poursuite en hors-bords et la scène où Bond saute de crocodile en crocodile, qui fut effectuée avec beaucoup de courage par le propriétaire de la ferme, Ross Kananga, lequel donna son nom au méchant du film.
Sur le plateau avec Roger Moore : Le cortège funèbre et Leçons de Deltaplane. Il s'agit de deux mini reportages de 2 et 4 minutes qui donnent un éclairage particulier à deux scènes du film.
Bande annonce originale (en 16/9) et teaser (en 4/3). Le teaser est la version raccourcie de la bande annonce.
Deux spots TV, deux spots radio, et une publicité détournée en faveur de l'association britannique du lait, très anecdotique.
Galerie de 170 photos rangées par catégories, comprenant des images du tournage essentiellement en N&B, et des affiches du film dans différents pays.
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| Les Visuels :
0.5/1 |
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La pochette / Le packaging
Boîtier amaray noir contenant un livret de 8 pages, avec photos, anecdotes et liste des chapitres. Le visuel est centré sur le visage de James Bond tenant un Smith et Wesson, avec en arrière-plan une statue vaudou menaçante . Ce visuel est réalisé dans un souci de cohérence avec le reste de la série, la tranche du boîtier étant conçue pour figurer un 007 suivi de son pistolet sur l'ensemble des DVD.
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La sérigraphie
La sérigraphie représente l'intérieur d'un canon de revolver, le rond central figurant la bouche, allusion évidente à la scène d'ouverture précédent le prologue. Le titre du film est indiqué dans les trois langues disponibles en audio, les textes et logos sont discrets. Ce graphisme est identique pour tous les disques de la série. La couleur pour "Vivre et laisser mourir" est un dégradé de roses.
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