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DVD A LA LOUPE


LARRY FLYNT - EDITION SPéCIALE

Lui écrire ninnin4

Larry Flynt - Edition spéciale DVD sorti le 20/01/2004


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Columbia / Tristar
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

Date de sortie en salle : 19 Février 1997
Durée du film: 2 h 10 min.
Acteurs: Edward Norton

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Nombre de visites :
1446


   

Le Film : 8/10

Résumé : Dans les années 70, Larry Flynt publie le premier magazine de pornographie « grand public » dont le succès fulgurant déchaîne l’Amérique puritaine. Attaqué pour incitation à la débauche, Larry Flynt, bientôt à la tête d’un véritable empire, affronte la justice en multipliant les coups d’éclat médiatiques….

Avis : Milos Forman, en plus d’être un des plus grands réalisateurs contemporains (« Vol au dessus d’un nid de coucou ») se révèle être un des plus passionnants biographes, un peu à l’instar d’Oliver Stone, l’argument politico polémique en moins, comme le montre ses chef d’œuvres antérieurs que sont « Amadeus » ou « Ragtime » mais aussi ceux qui ont suivi : sa brûlante transcription de la vie d’Andy Kaufman dans « Man on the Moon ». Ici, si son style visuel m’a paru beaucoup moins appliqué que dans ses autres films, il n’en demeure pas moins une œuvre coup de poing qui fait la nique au bon sentimentalisme américain.

Car il en fallait du courage pour porter à l’écran la vie d’un des ‘plus grands pornographes que la Terre ait porté’ comme Mr Flynt aime à s’appeler. Même si le film ne s’attarde pas à montrer autant que la bande annonce cinéma de l’époque aimait à le faire penser (on ait loin d’être dans le calamiteux « Baise moi », la censure puritaine pas seulement amerloque mais mondiale sévit encore à l’heure actuelle. Rappelez vous le scandale qu’avait suscité l’affiche originale où on voyait Woody Harrelson en Jésus crucifié sur le sexe d’une femme et qui s’était vu retirée des afficheurs même dans notre soit disant si libre Hexagone !!!! Alors qu’elle trouvait sa justification dans le sens où Flynt, à un moment de sa vie, s’est retrouvé partagé entre son envie de vendre du ‘vagin’ en photo et une attirance pour le religieux provoquée par la sœur du président Carter
Car c’est là que vient la force du film de Forman, c’est que lui ne cherche pas à tomber dans la provoc pur et dure. Chaque plan qu’il montre est justifié pour illustrer la vie de cet homme. Il ne cherche pas à choquer en nous livrant des plans pornographiques déplacés (il n’y a quand même quasiment aucune scène d’amour sauf une, très soft qui montre la bisexualité d’Althea) mais à illustrer le mode de vie de l’intéressé. On est bien loin de l’insultante pornographie de « Baise moi » mais même aussi du pourtant fort maîtrisé et sensuel « Boogie Nights » de Paul T. – Magnolia- Anderson. Je pense que ce film est épuré au maximum qu’il pouvait l’être et qu’il ne méritait vraiment pas à la fois sa réputation sulfureuse qu’il avait avant même sa sortie et les foudre de la censure qui se sont déchaînées sur lui….on est loin du style Oliver Stone.
En effet, s’il est intervenu dans la production du film, on est à cent milles lieues de ce qu’il aurait fait lui du scénario. Je reste persuadé qu’il ne se serait pas empêché de prendre parti pour le héros en montrant l’acharnement des autres à le détruire alors que le réalisateur a voulu ici le montrer dans toutes ses contradictions qui font de lui un homme qu’on peut trouver tendre et attachant pour son amour de sa femme, sa fidélité envers ses amis, ses prises de position tellement réalistes (pourquoi ne pas montrer des femmes à poil et pourquoi est ce une offense à Dieu si lui nous à fait à son image) mais aussi repoussant et horripilant dans son envie de détruire certaines carrières même si ces personnages ne peuvent que nous déplaire et sa perpétuelle envie de provoquer (la justice notamment) au mépris de ceux qui sont là pour le soutenir.
En s’intéressant plus aux actes sans toutefois les relativiser qu’à la personne en elle-même, mais surtout en décortiquant les réactions de ses ennemis bien trop virulentes en rapport à ce qui a été fait, Forman a transformé son film en une claque géante contre toute forme de censure et la montre, bien qu’elle se revendique comme protectrice des biens moraux et idéaux, comme une atteinte évidente aux droits de l’homme et à la liberté d’expression
Non seulement être un film de mœurs, « Larry Flynt » peut se targuer être un film politique et il y en a peu dans le paysage audiovisuel mondial. En effet, il s’attarde à montrer comment des prises de position de certains hommes politiques peuvent influer sur leur carrière. Ainsi, on apprend que Jimmy Carter était plutôt favorable au magazine Hustler mais pour son électorat il a du se manifester comme opposant à ce genre de littérature. Ainsi, le film montre la lâcheté des politicard prêts à tout pour garder leur image proprête au mépris de leurs opinions personnelles et leurs idéaux….ça vous rappelle pas un certain Sarkozy ????
Enfin, pour les plus récalcitrant aux œuvres intellectuelles, je tiens à leur dire qu’il s’agit d’une formidable histoire d’amour qui va crescendo entre Larry et Althea. Se finissant comme un des plus ‘beaux’ drame de l’histoire du cinéma. Plus ils sont séparés, plus les liens qui existent entre eux se renforcent et ce jusqu’à la rupture finale pendant lequel vous aurez du mal à garder vos larmes.

Et qui d’autre que Woody Harrelson pouvait mieux incarner ce personnage aussi ambivalent ??? Je ne vois guère de personnes car il a vraiment su donner corps à son personnage par son visage oscillant perpétuellement entre ironie et cynisme, entre tristesse et haine du système. Le côté grande gueule à la fois téméraire et provocateur lui va vraiment à ravir et il a su en même temps incarner la naïveté du personnage qui se laisse quand même berné par les sirènes d’une certaine forme de religion. Edward Norton n’est vraiment pas mal non plus. Son rôle de jeune premier qui s’épanouira et s’améliorera tout au long de l’histoire n’est pas sans rappeler sa propre carrière même si ces derniers temps, elle semble être en stand by après les chef d’œuvres dans lesquels il a pu tourné : « Fight Club » et « American History X ». Mais je crois que la palme d’or revient à Courtney Love qui illumine littéralement l’écran de sa présence. Sa transformation progressive en sidaïque époque 80’s, son visage, sa beauté imparfaite qui font d’elle une actrice au charme miraculeux, tout illustre à perfection son rôle de femme dévouée et libertine. Je pense que c’est vraiment elle qui est l’image du film, l’héroïne principale, tant par son charisme que par son personnage finalement le plus influent sur Larry Flynt. Pour moi, elle est l’icône du film ! Je voudrais aussi faire un petit clin d'oeil au trop rare Crispin Glover vraiment hilarant en comparse de Flynt avec ses cheveux longs et son oeil torve.

Bon, on a dit que l’histoire était géniale, les comédiens excellents, que dire de la réalisation et de la mise en scène, surtout quand on connaît les (magnifiques) œuvres antérieures du réalisateur.
Et bien c’est par là que le film pêche un peu. On est loin de l’emphase d’Amadeus et surtout, le film m’a paru un peu déséquilibré avec une première partie qui peine à se mettre en place et une seconde qui enchaîne les moments forts et les rebondissements. Le montage est plutôt classique et n’offre rien de bien extraordinaire par rapport à ce qu’avait pu être le nettement plus ancien « Vol au dessus d’un nid de coucou ». Il manque donc le côté grandiose qu’on a pu connaître chez Milos Forman et qui aurait fait de ce film un chef d’œuvre comme le sont d’autres de ses œuvres.

Pour conclure, je dirai que tout amoureux des libertés individuelles et de la presse, tous ceux qui pourfendent l’imbécillité constante de la censure se doivent d’avoir vu ce magnifique cri d’amour pour la liberté d’expression qui pourrait se comparer, le côté comédie en moins à « Good Morning Viêt-Nam ». Je vous conseille de vous attardez plus profondément sur son discours à sa sortie de prison où il fait il démonte point par point l’apologie que fait notre société sur la pornographie alors qu’on nous abreuve de scènes de morts horribles et de désastres inhumains à longueur de journée sur nos chaînes de télévision ou dans nos quotidiens. C’était vrai dans les années 70, ça l’est encore plus de nos jours ! Les autres se régaleront d’une formidable biographie où le réalisateur se garde bien de glorifier son héros mais s’applique à le montrer dans toutes ses contradictions, les derniers ne pourront qu’apprécier


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35 :1

Avis : Compression exemplaire, master presque nickel (subsistent quelques rares points et tâches) mais une colorimétrie un peu en deçà de ce qu’on était en droit d’attendre pour une réédition de ce genre. Changement de couche perceptible.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais – Sous Titres : Français, anglais & arabe.

Avis : La Vf Bénéficie d'une excellente spatialisation et d'un environnement sonore fort juducicieux. Malheureusement, le doublage m'a un petit peu gêné car c'est la voix offcielle de Nicolas Cage qui double Woody Harrelson. Alors, pour plus d'authenticité, je vous conseille la Vo encore bien supérieure tant par sa dynamique que sa répartition de la musique sur les enceintes arrière et des voix bien mises en avant.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Pages de menus en 16/9ème et sonorisées. Elles sont animées avec pour toile de fond le drapeau américain au travers duquel on peut voir des portraits des principaux protagonistes. Transition entre chaque page de menu assuré par un mouvement gracieux du même drapeau. La lisibilité est excellente avec une répartition verticale des titres de page, écrites en blanc sur fon noire. Une petite étoile du drapeau sert de curseur.


Les bonus :

  • Commentaire audio des scénaristes
  • Commentaire audio des acteurs
  • Je vous avoue que je n’ai eu ni le temps ni le courage de les écouter alors je me garderai bien de poser une quelconque critique.
  • 2 très courtes scènes coupées dans des formats différents, la dernière semblant être plus finalisée que la première. Intérêt médiocre.
  • Le documentaire intitulé ‘Liberté d’expression ou pornographie ?’ durant 30’ est une des plus fabuleuses introspections d’une équipe sur leur travail qui m’ait été donné de voir jusque là. Tous les membres du film (producteur, réalisateur, acteurs, scénaristes) sont interviewés ainsi que les véritables personnages (Larry Flynt himself, Allan Isaacman…) et donnent leur vision des faits sans languie de bois. Un modèle du genre qui mérite à lui seul l’achat de cette édition.
  • Le doc qui suit, qui dure aussi 30’ est nommé ‘Larry Flynt en question’. Tout aussi intéressant que le précédent, il s’attarde cette fois ci sur la véritable personnalité du héros et retrace sa vie, de sa naissance à nos jours. Il montre aussi que le film n’a pas exploité toute la démesure de l’homme.
  • Enfin, pour compléter le tout :
  • Un article entier du New-York Times sur le film
  • Les habituelles filmographies…un peu trop sélectives à mon goût
  • Les bandes annonces du film et de quelques autres de l’éditeur


  • Une bien belle édition que certains éditeurs n’auraient pas hésité à diffuser sur deux galettes pour mieux mettre en valeur !


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Simple boîtier amaray noir avec surétui cartonné qui se glisse en vertical. Ce dernier reprend le thème du drapeau avec uniquement inscrits le type d’édition, le prix de récompense, le titre et le nom des acteurs et du réalisateur. Ce qui surprend par rapport aux habituelles éditions c’est que la jaquette ne reprend pas du tout le même visuel. Même s’i elle reste tout aussi sobre, exit le drapeau et place à Woody –Larry Flynt- Harrelson entouré de deux superbes créatures en bikini….agréable à l’œil, c’est le moins qu’on puisse dire !!! A l’intérieur du boîtier est glissé un livret pour les chapitres qui en recto reprend l’affiche de la jaquette, e verso, où sont inscrits les titres de chapitre, le fond est constitué du torse d’une tout aussi jolie demoiselle avec un drapeau américain en guise de soutient gorge



    La sérigraphie

    La sérigraphie reprend l’affiche du boîtier mais elle est beaucoup plus chargée en logos. Elle comprend presque tout le rond central.


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 12/10/2005 à 23:15 par p@sc@l c. : excellente analyse!! il est vrai que le film est très contreversé et critiqué,comme le personnage réel dont il s'inspire d'ailleur,mais pour ma part je pense que c'est un très bon film...
    - le 06/10/2005 à 20:31 par ill nino : Je ne vois pas de quoi tu t'inquiétais ! Ta loupe est bien plus complète que ma critique. Très intéressant, bravo ;)
    - le 06/10/2005 à 10:52 par ninnin4 : Simplement que comme jimmy carter, il est, à mon avis, un type prêt à changer d'opinion (ou du moins les cacher) par pure démagogie politique.
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