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DVD A LA LOUPE


MILLION DOLLAR BABY - EDITION COLLECTOR LIMITé FNAC / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Million dollar baby - Edition collector limité Fnac / 2 DVD DVD sorti le 10/10/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle : 23 Mars 2005
Nombre d'entrées : 3 085 000 env.

Durée du film: 2 h 12 min.
Acteurs: Clint Eastwood Morgan Freeman

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Nombre de visites :
5030


   

Le Film : 10/10

Résumé : Rejeté depuis longtemps par sa fille, l'entraîneur Frankie Dunn s'est replié sur lui-même et vit dans un désert affectif, en évitant toute relation qui pourrait accroître sa douleur et sa culpabilité. Le jour où Maggie Fitzgerald, 31 ans, pousse la porte de son gymnase à la recherche d'un coach, elle n'amène pas seulement avec elle sa jeunesse et sa force, mais aussi une histoire jalonnée d'épreuves et une exigence, vitale et urgente : monter sur le ring, entraînée par Frankie, et enfin concrétiser le rêve d'une vie.

Avis : ’Présenté avant même sa sortie française comme un chef d’œuvre absolu, « Million dollar baby » risque de pâtir un peu de sa réputation. C’est notamment le cas durant la longue mise en place l’intrigue (pas inintéressante pour autant), où le laconisme des personnages, l’accumulation de détails et un léger sentiment de déjà vu (Morgan Freeman semble avoir tenu 100 fois le même genre de rôle) sont à deux doigts d’amener la question : ce n’est donc que ça ? Mais lorsque survient la désormais célèbre fracture dramatique du scénario, les éléments du puzzle se mettent soudain en place, et le dernier tiers du film obéit à un crescendo presque intolérable d’émotion. Dans ce point de vue, les oscars du cœur qu’il a raflé sont parfaitement justifiés.’ Voici ce qu’on peut lire du film dans le numéro du mois d’octobre des Années Laser….où comment des journalistes et critiques n’ont pas compris la force, la qualité et la puissance de ce pur chef d’oeuvre.

Comme il l’est dit dans cette critique, le scénario subit une nette cassure au milieu du film et cette façon de montrer e quelque sorte deux films dans le même n’est pas sans rappeler la façon de faire d’un certain Stanley Kubrick d’autant que le thème traité à la fin du film ne lui aurait, je pense pas déplu. Rarement traité au cinéma hormis dans « A tombeau ouvert » de Martin Scorsese, il est un grave sujet de société régulièrement mis sur le devant de la scène politique sans qu’aucun n’ose prendre de réelles décisions par peur des conséquences, il est ici traité avec beaucoup de douceur et d’émotions. Sans tomber toutefois tomber dans le pathos et/ou le larmoyant même si vous en aurez les tripes remuées, Eastwood a su prendre tout le recul nécessaire pour ne pas prendre position même si son personnage prendra lui la décision.
Cette cassure dans le film est d’autant plus dramatique que personne n’aurait pu se douter de ce qui se passerait au vu de la première heure. En effet, commençant comme une banale success story, le film manie avec dextérité humour sarcastique mais tendre, envie de vivre et de gagner contre une certain désespoir et une lassitude causée par des années de galères. Le script est vraiment splendide en tout point car il détourne avec agilité les codes d’un genre très formaté, des films comme « Dirty Dancing », mais surtout « Rocky » pour les films de boxe ont imposé au public une certaine conception du genre et sortir des bornes n’était pas chose facile….Mais c’était sans compter sur le talent du vieux briscard Eastwood. Certes, il nous montre une jeune fille défavorisée qui par sa seule volonté apprendra la boxe contre l’avis de son ‘maître’ et deviendra championne mais the big Clint ne s’arrête pas qu’à ça. Il nous montre la vie des salles, il nous parle de machisme autour de ce sport quasiment exclusivement masculin, nous montre une triple histoire d’amitié en traitant chacun des 3 personnages principaux à part égale même si bien sûr, celui de Hilary s’avère plus central. L’entraîneur de Maggie n’est pas un ancien boxeur déchu comme dans bien d’autres films du genre mais un manager comme tant d’autres. Le film est aussi en même temps un film sur ses échecs qui ont jalonnés toutes sa vie : le dernier combat de son meilleur ami, les déceptions successives avec ceux qu’il a formé, son échec familial avec sa fille…d’ailleurs, au lieu de nous servir une histoire d’amour bassement sexuelle, cette œuvre va nous montrer comment Frankie va se trouver une fille par substitution…mais ça ne sera pas plus réussi !

Eastwood incarne à la perfection ce rôle de personnage faisant le bilan de sa vie (il faut dire qu’il le peaufine depuis plusieurs films) et montre qu’il est encore là pour donner la réplique. Quant à Morgan Freeman, il nous montre une fois de plus l’étendue de son talent : en contradiction totale avec les rôles qu’il a tenu ces dernières années (le vieux flic proche de la retraite, désabusé et cynique), son personnage est un vieux boxeur (et oui, il allait pas joué un gars de 20ans), constamment ironique et qui se bat pour la réussite d’autrui (son vieux pote mais aussi les jeunes premiers). Swank, quant à elle est tout simplement parfaite et a largement mérité son oscar tant elle a su apporter la légèreté (en surface) de son personnage, autant elle saura vous tirer les larmes quand il le faudra.
Au milieu de tout ça, l’humour trouve une place bienvenue même s’il est un peu noir. Il permet à nous spectateurs de décompresser et aux personnages de décompresser…c’est leur façon d’évacuer leur spleen. Cette ironie tourne d’ailleurs beaucoup autour de la religion, thème important ici. Vous n’aurez pas droit à un discours théologique façon « Petite maison dans la prairie » (il faut croire en Dieu, il faut aller à la messe) mais plutôt à une confrontation entre personnel d’église et ce vieux dépressif à qui rien ne sourit. Ce dernier cherche des réponses à son tourment et en profite pour asséner au prêtre des questions quotidiennes bien senties sur l’incohérence de la Bible (Pouvez vous me parler de l’immaculée conception ??) quant au curé, bien qu’exaspéré, voudrait aider cette âme perdue mais n’y arrive pas car au final, il ne croit pas à ce que lui dit Frankie.
Enfin, bref, vous l’aurez compris. Dans ce film, Eastwood dresse un panel de personnalités tous à la psychologie bien fouillée. Si les critiques mentionnées plus haut ont buté sur l’accumulation de détails, c’est qu’il a voulu mettre comme il faut en place sa tragédie pour que tout puisse paraître clair et cohérent mais aussi pour mieux s’attacher à chacun car chaque personnage voudra prendre sa part de responsabilité et l’histoire est suffisamment détaillée pour qu’on se rende compte qu’il ne s’agisse que d’un cruel concours de circonstance.

Mais alors, me direz vous, comment Clint a-t-il fait pour donner de l’épaisseur à tout cet ensemble très touffu et où beaucoup d’autres cinéastes se seraient fourvoyés ? Il est clair qu’il n’est pas un innovateur dans le cinéma, qu’il n’a jamais révolutionné la façon de filmer ni même inventé quoi que ce soit en matière de cadrage ou de mise en scène mais on peut dire que ça carrière a été plutôt constante, linéaire. Il n’a jamais connu de gros échecs et a su pondre de sacrés bons film, tout ça parce qu’il est un très bon artisan du cinéma. Ce qu’il fait est toujours appliqué et plein de bonne volonté. Je n’ai jamais encore vu une mauvaise réalisation de sa part (du type pour payer ses impôts) et chacun de ses films contient une part de lui-même. Ici, bien plus que dans « Impitoyable », cela se vérifie encore.
Chaque plan est hyper soigné, Eastwood s’attardant à mettre en valeur la beauté des visages et les expressions de chacun. Les scènes de boxe ne révolutionnent pas le genre au même titre qu’avaient l’être celles de « Raging Bull » ou de « Ali » mais elles ne manquent pas d’impact d’autant que les capacités physiques de Hilary Swank ne sont plus à prouver. Le montage favorise cette mise en valeur des scènes car il est peu découpé et n’hésite pas à laisser des plans de plusieurs secondes. Ajoutez à cela une photographie superbe, légèrement désaturée, qui permet de laisser des grandes zones d’ombres sur chaque plateau et avec lesquelles les comédiens jouent pour ne laisser entrapercevoir qu’une partie de leur corps ou de leur visage et illustrant ainsi le fait que chacun asa part d’ombre comme de lumière. Mention spéciale à la musique qui malgré sa grande beauté et son côté épuré (des fois seulement un instrument joue….du jazz bien sûr…on est chez Eastwood quand même) et qui sait se faire absente dans les moments les plus durs, ce qui est quand même à l’opposé de ce qui se fait d’habitude.

J’espère que ma critique vous aura davantage convaincu que celle que j’ai tiré du fameux magazine. Je résumerai donc en disant que ce film est un pur chef d’œuvre instantané et prouve que Clint Eastwood, par tout son savoir faire et sa volonté de nous raconter des histoires est le dernier des anciens en ce début de siècle. Dans ce seul film, il vous fera passer du rire au larme, vous racontera l’histoire de trois personnes d’horizon différents dont le seul lien sera la boxe et sans user des clichés habituels vous enverra en pleine face ses réflexions sur une des plus brûlants sujets de la vie. Mo Cuishla!


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 : 1

Avis : Malgré un grand nombre de scènes très sombres et donc difficiles à gérer avec la compression en MPEG2, l’ensemble s’avère vraiment ébouriffant : pas de traces de grain ni de moirage, le master est immaculé (pour un film aussi récent, ça aurait été un comble) et le respect de la photographie est total par rapport à ce qui m’avait été donné de voir en salle. Du très grand travail de la part de l’éditeur. On dirait de la HD !


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 & 5.1 en français, 5.1 Dolby Digital & DTS (mi-débit) en anglais – Sous Titres : Français.

Avis : Curieuse idée que d’avoir préférer mettre une piste stéréo en Français plutôt que de privilégier une piste DTS qui aurait encore plus valorisé ce magnifique produit et qui fait perdre ½ point au total. Cela dit, les pistes 5.1 ont une envergure hors du commun surtout dans les combats de boxe. Ca cogne, ça craque dans tous les sens en respectant néanmoins une spatialisation fort judicieuses. Les scènes plus intimes ne sont pas en reste et si, bien sûr, elles sont plus sobres, elles reflètent fort bien ce qui se passe à l’écran.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Pages de menus en 16/9ème et sonorisées par le thème principal du film. Volontairement très sombres avec juste quelques couleurs qui se détachent notamment le rouge elles sont vraiment magnifiques d’autant qu’entre chaque page de menu, il y a de toutes aussi belles transitions. Lisibilité très bonne, chaque titre étant inscrit en dessous ou au dessus des images qui défilent.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Quelques bandes annonces en Vf et VoSt
  • Eternel et exaspérant clip anti piraterie


  • Disque 2 :
    La bonne idée de Studio Canal a été de diviser les bonus en 2 modules.
    Le premier contient tout ce qui concerne le film :
  • ’Rencontre avec le trio’ : passionnante interview de 25’ des 3 acteurs principaux par un journaliste de l’Actor’s Studio
  • Nous avons aussi le droit à une formidable analyse du film le tout grâce à un montage des séquences clés du film.
  • Le making of de 19’ intitulé ‘Born to fight’ s’intéresse principalement à la boxeuse Lucia Rijker qui parle longuement de la boxe dans la vie et au cinéma.
  • ’Le 15ème round des producteurs’ revient en 13’, sur l’adaptation du livre au cinéma


  • Le deuxième ne parle que de Eastwood acteur et/ou réalisateur :
  • Classique documentaire sur Clint Eastwood non remis à jour (il s’arrête à « Space Cow-boys ») tiré de la série ‘Les réalisateurs’. C’est devenu une constante chez cet éditeur qui avait déjà mis celui de Michael Mann sur le dvd d’ « Ali » et celui de James Cameron sur celui de « Terminator II »
  • ’De Harry à Clint’ est une interview de 19’ par un journaliste français qui revient sur les conditions de découverte de Eastwood en France


  • Un travail extraordinaire et puissamment instructif. Un petit plus non négligeable peut vous être accessible si vous commandez ce film sur le site de la FNAC. Il s’agit d’un recueil de 80 pages regroupant des magnifiques clichés et des interviews supplémentaires.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Magnifique boîtier métallisé qui offre un excellent compromis entre les très beaux mais très fragiles digipacks et les affreux boîtiers amaray plus résistants. Ici, le noir mat de l’ensembles se marie fort bien avec les portraits en noir et blancs virés cuivre des 3 acteurs principaux bien mis en valeurs par une sobriété absolue. En effet, ne sont inscrits que les noms des acteurs le titre et le nom du réalisateur. Rien d’autre. Une jaquette des plus pures qui soient.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont tout aussi belles que le boîtier. Toutes en noir en blanc, elles comprennent le rond central et montrent deux scènes du film. On se croirait dans un film noir des années 40. Les supports des dvd sont en plastique transparent et laisse entrevoir une photographie en sépia d’une salle de boxe et d’un ring. Un très beau boîtier qui finit de rendre cette édition indispensable.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (19.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 17/10/2005 à 15:51 par Carlito : Je l'ai acheté suite à cette critique, et bien c'est justifié: autant de scène sombres et de forts constrastes vraiment magnifiques... je n'ai vu qu'un seul défaut de compression: quand clint et au chevet de sa boxeuse le soir, on appercoit une legere compression en arriere plan sur le mur vert (mais c'est minime et ca ne dure qu'une seconde). Par contre le changement de couche est vraiment mal placé
    - le 14/10/2005 à 22:52 par DVDvorix : Idiot ?! Moi je trouve qu'une VO mérite plus le DTS que n'importe doublage (sur une piste non mixée par l'équipe du film). Discussion sans fin, j'en ai peur... Et pourquoi une piste DD 2.0 ? Pour pouvoir mettre un DD 5.1 non bidouillée pour le downmix : là encore, c'est plutôt bien pensé ! ;-)
    - le 14/10/2005 à 12:09 par Aérochouf : Vive le Packaging en VF, Studio Canal a vraiment réussi le tout, en effet très belle sérigraphie sans machins qui gacheraient, coffret vraiment très bien, pour le tout çà vaut bien cette note de 19.5/20, dommage que le DTS ne soit pas présent en français => vraiment idiot :o(
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