DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

DVD A LA LOUPE


SIN CITY - EDITION LIMITéE/ 3 DVD + CD

Lui écrire ninnin4

Sin city - Edition limitée/ 3 DVD + CD DVD sorti le 01/12/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle: 1 Juin 2005
Nombre d'entrées : 1 206 000

Durée du film: 2 h 03min.
Acteurs: Jessica Alba Benicio Del Toro

Achat du DVD : Comparer les prix avec le moteur

Nombre de visites :
2667


   

Le Film : 10/10

Résumé : Sin City est une ville infestée de criminels, de flics ripoux et de femmes fatales. Hartigan s'est juré de protéger Nancy, une strip-teaseuse qui l'a fait craquer. Marv, un marginal brutal mais philosophe, part en mission pour venger la mort de son unique véritable amour, Goldie. Dwight est l'amant secret de Shellie. Il passe ses nuits à protéger Gail et les filles des bas quartiers de Jackie Boy, un flic pourri, violent et incontrôlable. Certains ont soif de vengeance, d'autres recherchent leur salut. Bienvenue à Sin City, la ville du vice et du péché...

Avis :  Robert Rodriguez, jeune réalisateur américano-mexicain fait partie de ces personnes tellement intègres et touche à tout qu’on a du mal à cerner s’ils sont des M’as-tu vu ou des génies. Un peu comme un John Carpenter ou Roland Topor en France, il fait partie de ces mecs qui veulent savoir tout faire et sans jamais faire appel à des mécènes (ici des studios) et s’assument ainsi une réputation peu enviable. En effet, grand ami depuis toujours de Quentin Tarantino avec qui il partage une cinéphilie et une talent immense plus particulièrement sur la réalisation, son aura est loin d’être la même alors que sa filmographie témoigne d’une grande variété de style et d’une qualité visuelle indéniable : « Desperado », « Une nuit en enfer », « The faculty », « Spy Kids trilogy ». Il a vraiment touché à tout et réussi ce qu’il faisait mais malgré cela, public et critiques sont partagés entre ceux qui crient au génie (comme moi et ce depuis la sortie cinéma de « Desperado » et ceux qui le pensent juste bons à réaliser des série Z de luxe (comme la plupart des gens qui n’ont pas réussi à rentrer dans son univers.) Seulement voilà, « Sin City » est là pour mettre les pendules à l’heure et nous allons voir comment.

Une chose est sûre : on ne peut pas reprocher à Robert Rodriguez de ne pas avoir créer une révolution visuelle à lui tout seul. Alors que beaucoup se plaisaient à critiquer et dénigrer la qualité de ses effets spéciaux sur ses « Spy Kids » ou sur « Desperado » alors qu’il en était le créateur sans aucune aide de grands consortiums type ILM ou WEHA, ici, j’attends de pied ferme les personnes qui pourraient dire que ses images de synthèses ne sont pas tout simplement phénoménales. Toujours bricolés par sa propre personne, le réalisateur a réussi le tour de force de non seulement créer un noir et blanc des plus magnifiques mais aussi d’avoir échafaudé la fusion absolue entre cinéma et bande dessinée. Tout l’univers graphique de Franck Miller se retrouve retranscrit à l’écran dans les moindres détails, les moindres traits ou effets de style et je pense qu’on pourrait inventer un nouveau terme pour ce type de film : la bande dessinée animée tant les amateurs de comics se retrouveront dans cet univers si codifié.
Mais le tour de force de Rodriguez ne s’arrête pas là et il nous livre une œuvre des plus abouties qui soient du point de vue de la mise en scène. A l’instar d’un « Kill Bill », il nous offre des plans affolant d’ingéniosité, une direction d’acteur très poussées, un montage très nerveux mais laissant la part belle à la linéarité de l’action et un environnement hyper chiadé que nous pourrions facilement comparer dans sa qualité et son originalité à celui des « Batman » de Tim Burton.
Ce qui est incroyable dans tout ça, c’est le rendu qu’il a réussi à obtenir sur ses images. On se croirait véritablement dans une BD. Bien plus que dans n’importe quel dessin animé ou même manga ! S’il n’y avait pas par instant des images plus saturées en couleur, on jurerait que chaque personnage est dessiné. Les giclures de sang, les plans suggestifs et un découpage de l’ensemble fait que vous aurez l’impression de feuilleter des pages d’un des meilleurs comics qui soit à ce jour publié. Ce style visuel prouve que les fabricants des nombreuses tentatives de faire du plus vrai que vrai avec de l’image de synthèse (« Final Fantasy », le très laid « Pôle express »…) se sont fourvoyés. Ils auraient du faire l’inverse, à l’instar d’un Enki Bilal, précurseur de ce style d’abord en bande dessinée puis plus récemment au cinéma avec bien sûr son étonnant « Immortel » mais aussi ses deux œuvres précédentes que sont « Bunker Palace Htel » et « Thyko Moon ». Tiens, pour encore plus coller à la BD, moi, j’aurais utiliseé différents formats de film, comme Stanley Kubrick sur « Dr Folamour » ! Ce tout contribue à la création d’une ambiance onirique et unique que je conseille à tout amateur d’expérience visuelle différente histoire d’approfondir ses connaissances cinéphiliques ? Dans le même temps, je me suis attardé à montrer que Robert et Quentin possédaient un même talent de mise en scène, et bien il est incroyable de voir que ce dernier a réalisé une partie entière de l’œuvre et que son style s’est parfaitement mêlé à l’ensemble au point qu’il est vraiment difficile de différencier qui a fait quoi…je vous laisse donc le plaisir de chercher cette fameuse séquence

Nous avons donc vu que Rodriguez était réalisateur, directeur des effets spéciaux, directeur artistique (il réalise la plupart de ses décors), sachez qu’il est aussi compositeur. A l’instar de John Carpenter, il a lui aussi écrit sa propre musique et jouer la plupart de ses propres morceaux (ainsi que celles qu’il a fait pour son pote Tarantino sur son « Kill Bill Vol2 »). Ici, il a composé une bande originale qui colle parfaitement aux images. La majorité des thèmes jazzy se fond de façon adéquate à l’environnement et surtout au noir et blanc classieux comme à la grande époque des films policiers des années 30 et 40 ou à leur revival à travers certains polars de Clint Eastwood. Le tout est entrecoupé de consonances plus (hard)rock viennent troubler cette sourde tranquillité lors des moments d’ultra violence et correspondent ainsi au prolongement judicieux des carnages qui défilent sous nos yeux.

Côté scénario, le tour de force du réalisateur aura été d’inclure à part entière l’auteur de l’œuvre originale. Alors que ce dernier avait été dégoûté par ses tentatives d’intégration dans le système hollywoodien suite au carnage des ses scénarios de « Robocop II & III » par les producteurs, Rodriguez a du faire preuve de pugnacité et d’opiniâtreté dans sa volonté de porter à l’écran le chef d’œuvre de Miller et de s’assurer une transcription idéale de celui-ci qui n’a accepté de se laisser tenter par l’aventure qu’après avoir vu une ébauche de scènes réalisées, montées et finalisées par le jeune prodige visuel….Et il faut avouer que le mariage est des plus réussi ! On nous a longtemps bourré le mou en prétextant que le ratage d’adaptations cinématographiques de chef d’œuvre littéraire était dû à la quasi impossibilité de les transcrire littéralement en image mais ce film est là pour prouver le contraire. Pour vous donner un exemple, on pourrait presque voir apparaître les bulles quand les personnages parlent et surtout, le respect de la trame de l’histoire est total !
Aucun producteur n’était là pour aseptiser le métrage et je conseille donc aux âmes sensibles de s’abstenir de le visionner car la violence y est outrancière…Mais d’une beauté graphique insoupçonnée. Combats à mains nues, fusillades et flingages en tout genre, corps torturés ou coupés en deux y sont légion et je peux vous garantir que si tout cela était en couleur, « Kill Bill » passerait pour un épisode de « La petite maison dans la prairie » (j’exagère …ne vous offusquez pas !). Le travail du son lors des affrontements est tout simplement terrifiant tant les os craquent et les balles sifflent près de vos oreilles.
Mais ce qu’il faut retenir de ce film, c’est qu’il s’agit d’une œuvre chorale et du chassé croisé amoureux de 3 hommes (et onc de 3 femmes). De la même façon que dans n’importe quel film de Tarantino, si vous faîtes abstraction de la violence, vous découvrirez que cette œuvre est en fait un immense film d’amour bien plus intéressant que n’importe quel love story car les personnages y sont plus étoffés et torturés psychologiquement.

Mais que seraient ces histoires d’amour maudites si elles étaient mal interprétées ? Je pose la question car le casting est impressionnant et surtout incroyablement juste. C’est une porte d’entrée à la starification pour certains des acteurs jusque là cantonnés aux séries TV et aux seconds rôles comme Jessica Alba et Clive Owen mais c’est surtout la résurrection de Bruce Willis quasiment devenu has been depuis quelques films (« Les larmes du soleil », « Sale môme », « Code Mercury ». Il incarne ici le violent flic Hartigan qui par son opiniâtreté et sa volonté de punir le violeur n’est pas sans rappeler notre cher Dirty Harry, la sensibilité aux jolies jeunes femmes en plus.
Mais dans ce film, c’est surtout Mickey Rourke qui comme le phoenix, renaît de ses cendre. Déjà aperçu dans « Desperado II » du même Rodriguez, il est ici l’emblème iconique du film. Son personnage de Marv qu’il interprète ici est le plus charismatique protagoniste de tous mais c’est aussi celui qui est le plus étoffé et le plus sensible malgré son physique de brute épaisse. Il prouve par là même qu’il sait encore jouer et qu’il peut tenir tout un film sur ses épaules et composer dans le même temps une tragédie des plus romantiques tout en zigouillant des ennemis à tout va. Le reste du casting n’est pas en reste car il est tout aussi surprenant : Elijah Wood est saisissant en tueur psychopathe muet et fait vite oublier ses personnages un peu falot de « The Faculty » ou « Lord of Rings ». Benicio Del Toro est une fois de plus impeccable et Nick Stahl (Le John Connor de « Terminator III ») compose un Yellow Bastard inoubliable. Quant à Michael Madsen (un habitué de l’univers Tarantino), il vous étonnera dans un rôle qui va un peu à l’encontre de ce qu’il a pu faire jusqu’à mainenant

Enfin bref, vous l’aurez compris, ce film est une pure merveille sur tous les plans. Les mateurs d’expérience cinéphilique inédite y trouveront largement leur compte, les admirateurs de Robert Rodriguez seront surpris par le surpassement dont il a fait preuve pour son chef d’œuvre, ceux qui apprécient les castings hétéroclites et les renaissances d’acteurs oubliés façon Tarantino en seront pour leur frais. Quant à ceux qui aiment le polar sombre et violent, la bande dessinée en noir et blanc et plus particulièrement les univers barges et décalés, vous porterez ce film aux nues….Et ce sera amplement mérité !


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85 :1

Avis : Le noir et blanc, hyper contrasté est magnifiquement rendu par une compression de haute volée et les rares couleurs du film n’en sont que plus explosives. Toutefois, je vous conseille de bien régler votre téléviseur à l’aide des mires THX présentes sur le disque 1 pour mieux profiter de toutes les nuances


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & anglais, DTS en anglais– Sous titres : Français

Avis : On a vraiment à faire à un très bon son, puissant, bien spatialisé, aux basses très rondes et agréables, largement supérieur sur la piste DTS malheureusement uniquement disponible sur la VO…alors que l’édition simple le propose en VF. Je sais, tous les Vophiles me diront que c’est la piste de référence et que le meilleur encodage doit se trouver là-dessus et qu’il faut prioriser la place mais bon. Le doublage français est vraiment excellent et cette piste existe. Alors pourquoi ne pas avoir fait comme les éditions TF Video par exemple qui sur certaines de leurs éditions (« Casino » par exemple) propose un disque de Vo, un autre de Vf et sans surcoût. Et bien puisque c’est ça, j’enlève ½ point, désolé.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus en 16/9ème, sonorisés en 5.1 et animés par des personnages du film le tout rappelant furieusement l’univers de la BD. L’ensemble est très lisible et pour arriver à la page de menu principale, il vous faudra choisir un personnage qui se dessinera sous vos yeux en déclamant une de ses phrases du film. Superbes transitions.


Les bonus :

Bonus inhérents à cette édition :

  • Cd de la magnifique B.O.F très particulière
  • Le dvd du documentaire américain « Comic book confidential » qui se veut la référence sur l’univers des comics
  • Un très beau livre très illustré sur Franck Miller et son « Sin City ». Couverture superbe, illustrations aussi, on regrettera cependant qu’il n’y ait pas plus d’explications à propos des dessins présentés.
  • L’affiche cinéma inédite (on comprend pourquoi : c’est loin d’être la meilleure) pliée en 4 (grrrrr…)
  • Pour parler plus précisément du dvd en lui-même : Sur le disque 1 :
  • Quelques bandes annonces
  • Mires THX
  • Disque 2
  • Making of qui aurait pu être plus intéressant s’il n’avait pas été aussi promotionnel
  • Masterclass avec Franck Miller, Robert Rodriguez et Brittany Murphy
  • Conférence de presse Cannes 2005 avec l’équipe du film.
  • Documentaire ‘Tout Franck Miller’ qui se révèle intéressant sur l’auteur et ses crétaions mais qui se distingue aussi par l’absence de celui-ci !?
  • Bandes annonces à l’introduction du disque et d’autres en bonus.
  • Un jeu de 6 cartes postales contenant des images du film mais faisant vraiment trop Noël
  • C’est pas mal mais on aurait aimé peut être plus profiter d’images du plateau et une dissection en règle des effets spéciaux…parions que ce soit sur l’édition de la director’s cut (23’ supplémentaire) prévue début février.



    [ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    WildSide a l’habitude de nous servir de magnifiques coffrets et il faut bien reconnaître que l’extraordinaire digipack noir mat et son surétui plastique (sensible aux rayures) ne déroge pas à la règle. On pourra en dire aussi de même pour l’habillage du grand coffret noir d’une beauté saisissante. Malheureusement, l’intérieur de celui est beaucoup plus chiche et ne correspond pas à la qualité du reste. Pour exemple : le cd de la B.O.F est glissé dans un simple étui carton façon single…Bien dommage quand on voit la beauté de l’emballage du cd de Kill Bill glissé dans un coffret équivalent. L’affiche est pliée en 4 et est vraiment plus vilaine (c’est celle cinéma) que la jaquette du grand coffret. On aurait préféré une affiche plus petite mais sur papier canson par exemple. Enfin, le boîtier du dvd supplémentaire n’est qu’un simple boîtier amaray.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies correspondent bien à la qualité du digipack et à l’esprit du film par contre. L’une est blanche sur fond noir, l’autre noire sur fond blanc. Elles représentent la pluie si présente dans le film. Si les logos sont forts nombreux, l’éditeur a eu la bonne idée de les placer dans le bas du disque et ne gêne pas ainsi les titres. Le rond central est imprimé.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (19/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 06/12/2005 à 09:45 par Hotkiller : Très belle loupe en effet ! Je crois qu'effectivement ce film se distingue par son immense fidélité à l'oeuvre originale et sa très grande richesse visuelle (pas beaucoup de plans inutiles). A voir ne serait-ce que parce que c'est un film qui prend des risques et qui se démarque totalement des habituelles productions US.
    - le 06/12/2005 à 09:17 par surfeur51 : Belle loupe, très fouillée comme d'habitude, et qui donne envie de découvrir ce film, même si j'ai encore quelques appréhensions, renforcées par les images présentées.

    si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous


    Achat du DVD :

    Retour à la fiche de l'éditeur de ce DVD

    Aller plus loin

    Nous contacter
    Signaler un bug
    Partenariat | Affiliation
    Souscrire aux fils RSS
    Facebook-Rejoignez nous

    DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013