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DVD A LA LOUPE


IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN - EDITION DTS / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Il faut sauver le soldat Ryan - Edition DTS / 2 DVD DVD sorti le 12/06/2003


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Paramount
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle : 30 Septembre 1998
Nombre d'entrées : 4 130 600

Durée du film : 2 h 43 min.
Réalisateur: Steven Spielberg
Acteurs: Edward Burns Matt Damon Vin Diesel Tom Hanks

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Nombre de visites :
3983


   

Le Film : 10/10

Résumé : 6 Juin 1944 : le débarquement. Des milliers de soldats se jettent dans la gueule du loup et se font massacrer en arrivant sur la plage. A force de ténacité, ils arrivent quand même à forcer le passage. Une fois les camps installés, le capitaine Miller (Tom Hanks), chef des opérations, se voit confier une nouvelle mission : retrouver un jeune soldat dont les trois frères sont morts au combat...

Avis : Difficile de ne pas vouloir faire une critique d’ « Il faut sauver le soldat Ryan » après une vision de ce chef d’œuvre du film de guerre tant il y a à dire à son sujet. En effet, alors que personne n’attendait Steven Spielberg sur ce pan de la culture cinématographique, il nous livre son œuvre qui est peut être la plus aboutie formellement, scénaristiquement et idéologiquement. En effet, il y a une chose de sûre, c’est que même les détracteurs du magnat hollywoodien ne pourront pas lui enlever, c’est que son métrage prouve ses capacités à se renouveler visuellement parlant et à se surpasser sur le plan technique par la même occasion.
Ce film étant clairement divisé en 3 actes bien distincts (le débarquement, la quête, le final), je vais essayer d’en faire de même avec ma bafouille et d’apporter ainsi une critique fragmentée selon chaque partie du contenu.

La première partie est LE moment incontournable du film une première unique dans l’histoire du cinéma. Entièrement tournée caméra à l’épaule, elle dure un peu plus d’ ½ heure et se veut d’un réalisme foudroyant. Elle est la mise en image du débarquement sur la plage d’Omaha Beach de l’ouverture des premières barges d’assaut à la destruction des bunkers qui la surplombe. Loin des assauts guerriers hyper joués, aseptisés et patrioto-héroïques type « Iwo Jima » avec John Wayne, ici la scène transpire la peur, pue le sang qui coule à flots, hurle la folie meurtrière qui habite chaque camp, cingle nos oreilles de balles qui frappent les tôles et les corps et horrifie nos yeux par tant de viscères arrachées et de membres amputés. Le ‘spectacle’ est total et se veut d’un réalisme presque documentaire. Le fait de ne prendre comme protagonistes que les quelques membres d’une escouade et d’alterner plans rapprochés qui les concerne et des plans plus larges permet de replaces l’individu dans le contexte du conflit et la démesure de cette opération et de montrer que les boucheries humaines n’ont pas été que l’apanage de la guerre de 14-18 comme on a bien voulu nous le faire croire. Ici pas de héros, que des hommes désemparés, complètement perdus dans ce flot de haine et qui cherchent à accomplir les ordres tout en préservant leur peau. Chaque grade est illustré de l’infirmier qui tente par tous les moyens de sauver des vies au gradé qui veut regrouper ses hommes en passant par les blessés qui cherchent à survivre ou récupérer leurs membre perdus et de simples hommes qui suivent le reste du ‘troupeau’ comme pour mieux se sentir en sécurité.
Cette tension est encore plus grande qu’on ne voit jamais le visage des tireurs, gardiens des plages. Il y a presque une dimension onirique là dedans dans le sens où de la plage, les soldats américains ne voyaient que des blocs de bétons qui déferlaient sur eux un flot de balles et d’obus. Ajoutez à cela des pertes humaines phénoménales chaque personne voyant mourir son compagnon avant de lui-même essuyer les mêmes dangers et vous avez une (légère) vision du désastre. Spielberg profite de cette partie pour montrer que dans ce type de guerre, chaque individu finit par être complètement déshumanisé et que la limite entre le bien et le mal finit par complètement s’effacer. On tue pour ne pas se faire tuer et même une fois le gros du carnage passé, on ne peut s’empêcher de se venger en assassinant ses ‘tortionnaires’, dans quelque camp qu’on soit.
Il n’y a pas à proprement parler de scénario dans cette portion du film ou du moins il est masqué par le chaos ambiant. On voit juste se dessiner les personnalités des personnages que nous suivrons dans leur périple. Je ne reviendrai pas sur les prouesses visuelles du sieur Spielberg tant elles forment un tout avec l’histoire et les acteurs. Tout s’imbrique et il est très difficile de parler de tel ou tel point car rien n’est indissociable. Ce qu’il me paraît important de dire, c’est que le travail sonore est aussi chiadé que celui de l’image et que l’absence totale de musique transcende l’oppression qui se dégage des scènes au même titre que ces moments sonores étouffés qui suivent les déflagrations d’obus et qui par leur faux silence finissent par être encore plus insupportables que l’ambiance sonore outrageusement exacerbée.

Beaucoup moins démesurée et instinctive, la deuxième partie est là pour installer les personnages de façon très fouillée pour ainsi augmenter la dramaturgie quant à leur devenir lors du dénouement final. Elle est une sorte d’apaisement (du moins durant quelques instants) pour le spectateur alors abasourdi et ‘écœuré’ par tant de bruit, de violence et de fureur destructrice. C’est le repos du guerrier aussi bien pour les protagonistes que pour nous.
Si le scénario est un peu plus faible avec un point de départ un peu abracadabrant par rapport avec les évènements (sauver le 4ème fils d’une mère qui a perdu ses 3 autres au combat), il n’en démérite pas moins. D’autant que cet aspect un peu ridicule s’efface devant le fait d’une habilité du scénario qui veut que les personnages se questionnent sur le bien fondé de cette mission (sacrifier huit hommes pour en sauver un, anonyme de surcroît) et sur la légitimité de celle-ci : besoin essentiel ou pour soulager la conscience de certains généraux ou geste politique ? Introspection d’autant plus grande pour tout le monde que nous savons pas qui est ce jeune (pas encore vu ni au cœur du combat ni dans tout autre chose, de même pour ses malheureux frères où juste des images de leur cadavre à la fin de l’assaut des plages permettra de situer les lieux de leur décès. Toujours à propos du script, on retrouve une vision de la campagne française plutôt bien vue (fait suffisamment rare pour être signalé), faite d’enfer et de désolation et qui subit ces combats rapprochés qui n’ont pas fait les grandes batailles mais qui par leur impact aussi faible soit il ont été des maillons indispensables pour la victoire des alliés.
Car ici, nous ne sommes pas face à un film de guerre classique : pas de point de vue des généraux (ou très peu), pas de batailles stratégiquement préparées à la « Patton », juste une mission que doivent remplir sept soldats. Ce qui est paradoxal, c’est qu’en ne s’intéressant qu’à ces personnes, Spielberg nous livre une vision élargie du conflit car il les éloigne des grandes zones de combat et montre par là que chaque fourré, chaque coin de rue peut abriter l’ennemi et les dangers. S’ajoute à cela une description intéressante des relations humaines grâce à des personnages fouillés et une mise en place détaillée des rapports entre chaque membre de l’escadron, tous d’horizons forts différents et aux motivations et émotions très éloignées. Chacun avait une vie avant et ceci interagit avec les actions qu’ils doivent mener. Les clichés pompeux sont évités et tout manichéisme aussi. Certains seront prêts à littéralement assassiner un prisonnier tout comme sauver l’enfant d’une famille française mise en danger pas les bombardements. Spielberg a donc continué et approfondi ce qu’il avait entamé dans la première partie de son film, c'est-à-dire ne baser son œuvre que sur le regard de simples hommes comme pour mieux nous inclure dans le processus d’identification.
Pour finir sur ce deuxième tiers, sachez que la qualité technique ne diminue pas. Alternant des moments plus contemplatifs à d’autres beaucoup plus violents et nerveux, Big Steve confirme sa volonté de faire quelque chose de différent et de très grande qualité (visuelle, sonore et montage). Par contre, les habitués du réalisateur détecteront certains de ses tics qu’il remet sur le tapis à ce moment : halots lumineux derrières les visage, musique un peu larmoyante, etc…)

Attaquons nous maintenant à la troisième et dernière partie car il s’agit là encore d’un morceau de choix, selon moi, d’un mix judicieux des deux premières tant le final est un sommet d’assauts guerriers, au même titre que le début, le tout entrecoupé de passages plus calmes, reposants presque mais remplis d’une angoisse sourde où Spielberg continue de peaufiner chacun de ses personnages. Là encore, il se démarque des (de ses) blockbusters habituels. Il aurait très bien pu délaisser ses personnages et profiter au maximum des trois derniers quarts d’heure pour faire un final construit uniquement sur l’action et les combats comme aurait été tenté de le faire n’importe quel réalisateur, mais c’était sans compter sur son génie et sa volonté de faire cette fois quelque chose de différent. Il impose à la fin de son film de purs moments de poésie et approfondit ainsi la maturité de son œuvre : il continue de dresser un portrait tendre de ces hommes en les incluant dans des relations hétéroclites : attente, organisation, combats et surtout les confronte à leur destin, il décrit la façon dont les liens pouvaient se tisser entre soldats lors de ces moments, il les confronte aussi à la musique : la scène la plus formidable restera celle où ils écoute du Piaf au milieu des décombres d’un village. Rien que cet instant mérite de figurer dans les annales du cinéma !
Il faut dire aussi que le décor n’est pas étranger à la création de cette ambiance que je qualifierai d’hautement romantique. Reconstruit à l’échelle et à grands frais pour les besoins du film, ce village est pour moi un des plus beaux décors qui soit et surtout un personnage à part entière du film tant il est à la fois un abris, une aide précieuse pour nos hommes mais aussi un danger permanent par ses nombreux recoins et cachettes.
La réalisation reste quant à elle toujours aussi magistrale. Le point de vue unique est celui des soldats américains et rend ainsi les forces allemandes d’autant plus inquiétantes qu’on n’en voit jamais l’intégralité. On a définitivement quitté les champs de batailles pour arriver dans des combats de rue qui n’ont pas à rougir devant ceux du formidable « La chute du faucon noir ». Il est très difficile de créer quelque chose de cohérent quand l’action est aussi dispatchée au sein d’un environnement aussi vaste. Pourtant Spielberg a réussi à rendre le tout très linéaire, jamais répétitif et très lisible pour le spectateur tout en restant d’une haute technicité, tant au niveau de la mise en scène que du montage des plus digestes. Je parlais tout à l’heure du travail incomparable sur le son, et bien son apogée se fait ici. Vous vous croirez au beau milieu de l’action. Le tank, élément principal de celle-ci aura l’impression de surgir de la TV pour se trouver devant vous au milieu de votre pièce favorite tant l’environnement sonore est travaillé. Et ne subit aucune surenchère surréaliste
Pour finir, je dirai que c’est ici qu’explose le jeu des acteurs. Il est clair que le scénario est une aide précieuse à leur mise en valeur car il leur donne le temps de le faire amis il faut reconnaître à chacun d’eux un talent indéniable…même à Tom Hanks, acteur que je trouve d’habitude trop fade. Là non plus, vous n’aurez pas le droit à des actes héroïques mais juste les agissements de personnes qui cherchent à remplir leur mission pour rentrer le plus vite possible chez eux. Il n’y aura pas de revirements de situation incongrus, les lâches resteront des lâches, les chefs essayeront de mener leur mission du mieux possible, le courage et la volonté d’une poignée d’homme n’aura pas le dessus face à une supériorité numéraire.

Jamais la seconde guerre mondiale n’aura jamais été mieux mise en image que par ce film. En refusant de dresser le portrait de tel ou tel général ou de narrer n’importe quel exploit héroïque, Spielberg nous la montre au quotidien et au travers des yeux de simples soldats qui risquent leur peau pour sauver l’un des leurs, complètement anonymes. De l’atrocité du débarquement de Normandie au combat de rue dans chaque rue de village, il créer sous nos yeux son plus grand chef d’œuvre et un monument de cinéma à grand spectacle.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.78 :1

Avis : La perfection incarnée. Malgré une photographie difficile à traiter en compression Mpeg2 car sombre, dans les tons majoritairement gris et avec des mouvements rapides de la part des caméras, l’ensemble est parfaitement restitué d’autant que le master est immaculé.


Le Son : 3/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français et anglais, DTS (mi-débit) en français – Sous Titres : anglais et français

Avis : J’étais possesseur de l’ancienne édition et j’ai acheté celle-ci pour son packaging et sa piste DTS…et bien m’en a pris car cette dernière est le top du top en matière de bande son…une vraie démo qui écrase littéralement celles des dernières générations de Star Wars. Moi je lui mettrai 5/3 au vu de sa qualité : basses rondes et omniprésentes (accrochez vos cadres comme il faut au mur), spatialisation remarquable, dynamique inégalée. Elle mérite à elle seule l’investissement et surpasse largement la cependant très bonne Vo.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Très belles pages de menus animées par des images du films et sonorisés par le thème principal. Lisibilité parfaite. La colorimétrie est identique à celle du film. Pas de transitions particulières entre chaque page.


Les bonus :

L’interactivité se révèle un peu chiche en terme de quantité et de durée mais le gros des bonus reste quand même intéressant.

  • ’Into the breach’, pseudo making of d’environ 30’ et en 4/3 qui a le mérite de replacer le film dans son contexte via des images d’archives et des interview judicieuses d’anciens combattants mais aussi de montrer des œuvres de jeunesse de Steven Spielberg alors fascinée par les conflits et qui montrait déjà des prédispositions étonnantes derrière la caméra.
  • 2 bandes annonces dont celle cinéma en 4/3 et en Vo.
  • Notes de production li>
  • Biographies des acteurs et de l’équipe du tournage.
  • C’est quand même bien peu même si elle ne revendique en aucun cas l’appellation collector. On aurait aimé en savoir plus, surtout qu’il y avait beaucoup à dire au vu de la durée du tournage, de l’importance de ce chef d’œuvre et de la place qui restait sur la galette de bonus


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Luxueux digipack 3 volets à l’aspect mat qui reprend le visuel de l’édition précédente (cf loupe de Surfer51). Un petit livret est accroché (c’est plutôt rare pour être signalé) sur l’intérieur du premier volet. Surétui cartonné qui reprend en partie la même construction que la jaquette du boîtier mais avec cette fois un soldat l’arme à la main en contre jour. Très très beau.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    uxueux digipack 3 volets à l’aspect mat qui reprend le visuel de l’édition précédente (cf loupe de Surfer51). Un petit livret est accroché (c’est plutôt rare pour être signalé) sur l’intérieur du premier volet. Surétui cartonné qui reprend en partie la même construction que la jaquette du boîtier mais avec cette fois un soldat l’arme à la main en contre jour. Très très beau.


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 20/03/2007 à 20:07 par Kerosene : Je possède cette édition depuis qu'elle est sortie. C'est en fait mon premier DVD acheté. Je n'ai rien à redire dessus, elle est magnifique esthètiquement que ce soit de l'intérieur ou de l'extérieur. "Il faut sauver le soldat Ryan" est un chef d'oeuvre, qui fait partie de ces films que j'ai vu un nombre incalculable de fois sans m'en lasser et qui malgré les années reste un de mes préférés. Si en plus on ajoute à ça le fait que cette édition lui fasse honneur techniquement (DTS, qualité de l'image) on se retrouve avec un DVD qui, que ça soit pour l'objet et ce qu'il contient, se trouve être un indispensable.

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