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DVD A LA LOUPE


SUDDEN IMPACT - CLINT EASTWOOD ANTHOLOGIE

Lui écrire ninnin4

Sudden impact - Clint Eastwood Anthologie DVD sorti le 12/12/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle : 22 Août 1984

Durée du film : 1 h 53 min.
Acteurs: Clint Eastwood

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Nombre de visites :
1225


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : L'inspecteur Harry Callahan n'a plus les faveurs de l'administration policière, irritée par ses méthodes trop personnelles. Elle décide d'envoyer l'inspecteur loin de San Fransisco, à San Paulo pour enquêter sur un meurtre. Il fera là-bas la connaissance de Jennifer, artiste peintre, qui a été violée dans sa jeunesse par des brutes. Elle a décidé de les retrouver et de les éliminer un par un...

Avis :  Pour les quatrièmes aventures du flic le plus extrême de la côte ouest et après ‘l’échec artistique’ du précédent épisode « L’inspecteur ne renonce jamais », c’est l’acteur principal, Clint Eastwood lui-même qui prend les rennes de la réalisation et ce, pour notre plus grand plaisir.

En effet, celle ci, à l’instar des autres films de l’acteur/réalisateur est nettement plus classieuse et si celle-ci reste moins nerveuse que celles de Don Siegel ou Ted Post, elle n’en démérite pas moins pour autant et est à classer dans le haut du panier parmi toutes celles que Eastwood a pu faire.
On retrouve tout d’abord cette fameuse ambiance feutrée, très jazzy qu’il distille tout au long de sa filmographie et dont le point principal est la bande originale. Hormis un horrible générique rock trop daté 80’s, on appréciera volontiers la suavité des morceaux qui permettent de créer un ambiance typique, sorte d’hommage aux films noirs des années 30. Comme je l’avais expliqué dans ma loupe de « Million Dollar Baby », cet hommage ne s’arrête pas là chez Eastwood. Tous ces éclairages sont le prolongement des morceaux musicaux. Avec ces visages à moitié éclairés qui mettent magnifiquement en valeur les regards des acteurs, le film prend une toute autre dimension et permet de limiter les dialogues au profit de sous entendus forts explicites.
Ensuite, pour finir sur la qualité de la mise en scène, on appréciera le classicisme efficace dont il fait preuve à chaque plan. Rarement la ville de San Francisco n’aura été aussi bien restituée de nuit. Un peu à la manière d’un Michael Mann, le grand Clint se permet de superbes envolées de caméra au dessus de la ville endormie et la transforme en un lieu presque magique, onirique, où on a du mal à croire qu’il se passe de telles atrocités. Il se permet de placer entre temps des plans d’une rare beauté. J’ai parlé tout à l’heure de son obsession des gros plans sur les visages mais je citerai aussi volontiers une des ses apparitions dans la scène finale, au milieu d’un par d’attraction où il se film en contre jour avec des plans successifs de plus en plus rapprochés qui se terminent sur son (gros) flingue et dont la colorimétrie fait furieusement penser à du noir et blanc ce qui dynamise d’autant plus l’impact visuel. Les fans du réalisateur noteront quelques plans (même cadrage, même décors) qu’il reprendra bien des années plus tard dans « Les pleins pouvoirs ». Je parle de ceux au dessus de la baie de Frisco, à l’endroit du premier meurtre. .
Enfin, les scènes d’action dont je parlerai plus longuement dans ma partie scénario sont vraiment d’honnête facture et surtout, le refus de toute outrance visuelle rend l’action bien plus réaliste et surtout crédible. Et si celles-ci sont beaucoup moins démesurées que sur les deux premiers épisodes de la série, elles n’en demeurent pas moins agréable notamment grâce à un montage qui privilégie la linéarité et met en valeur les capacités des acteurs, surtout Clint Eastwood qui visiblement réalise ses cascades lui même

Pour en venir aux acteurs, je dirai que le casting a été rigoureusement choisi. Je ne reviendrai sur Clint Eastwood que pour dire qu’il est une fois de plus impeccable dans ce rôle et qu’en plus, cette fois ci, il apporte à son personnage vieillissant une certaine fragilité face aux évènements et par là même une sensibilité qu’on ne lui aurait pas soupçonnée. Il est un peu à l’image de ce vieux bouledogue que lui a offert son meilleur ami (autre nouveauté du film), c'est-à-dire un vieux de la vieille, au flair infaillible et prêt à tout endurer pour arriver à ses fins. Il saura aussi faire fi de ses convictions et peser là où le mal existe vraiment et où le besoin de justice doit se trouver. Quant à Sondra Locke, elle est la clé de voûte du film. En effet, on savait à quoi s’attendre de la part du personnage principal mais pas à ce que la ‘girl’ du scénario soit un personnage aussi fort. Jusque là cantonnées à des rôles secondaires plus ou moins effacés, elle n’étaient qu’un élément du scénario, presque une distraction, alors qu’ici, elle joue le rôle moteur principal du script. L’action est principalement vue par ses yeux et fait incroyable, c’est elle qui la mène. Eastwood perd donc du terrain au profit de cette charmante jeune femme au visage si particulier qui sous ses airs de poupée se révèle impitoyable dans sa soif de vengeance. Elle est ainsi le personnage fort du film et fait ainsi oublier que le personnage de Callahan fut longtemps taxé de machisme de la pire espèce. Par exemple, là où Harry se fait rosser presque à mort par une bande de voyous dégénérés, elle saura se montrer beaucoup plus prompt à réagir et à exploiter leur faiblesse en faisant preuve d’agilité et de clairvoyance afin de laver son honneur et celui de sa sœur bafoué.

Je profite de ceci pour rebondir sur la partie scénario qui est au même niveau que les autres éléments du film. Au lieu de privilégier la surenchère gratuite dans l’escalade de la violence, l’acteur/réalisateur a préféré mettre en scène une histoire bien plus sordide car tellement plus proche du quotidien que les précédents pitchs : serial killer, bandes de terroristes ou organisation secrète de la police. Il y a bien une histoire parallèle avec une guerre des gangs qui en veut à sa peau et qui ferait un peu penser au « Parrain » de Coppola mais elle reste vraiment en arrière plan et sert de prétexte à la ‘mise au placard’ de Callahan dans un petit patelin des environs de San Francisco où il sera confronté aux meurtres en série d’une bande de violeurs. Cette trame scénaristique, plus ‘commune’ que les trois autres a d’autant plus d’effet que la violence qu’elle entraîne en est augmentée, devant encore plus sèche et brutale et qui met le spectateur mal à l’aise car rien ne nous ait épargné : la scène du viol, malgré sa subjectivité qui fait qu’elle n’est pas comparable à celle d’ « Irréversible »n’en est pas moins dérangeante et les meurtres de sang froid en sont tout aussi horribles (les hommes se sentiront plus concernés). Le point le plus fort de ce scénario est cette tension qui va crescendo partant de quelque chose de plus classique où l’humour est quasiment omniprésent à un final haletant- qui trouve son point d’orgue dans la scène du manège que je comparerai volontiers à celle de la gare dans « L’impasse » de Brian DePalma.
Le sentiment de mal être qui se dégage de cette œuvre vient peut être aussi du fait que les ‘victimes’ des meurtres, sont, à part les deux chefs de bande, des gens inscrits dans un quotidien proche du notre (chef de magasin, pêcheur, représentant) et qu’ils ont soit oublié le crime dont ils sont à l’origine, qu’ils en acceptent les conséquences où qu’ils sont rongés par la culpabilité au point de se sacrifier. (Formidable rencontre entre le bourreau et sa victime devenue tétraplégique suite à une TS).
Pour finir sur ce film, je parlerai enfin un petit peu de notre dirty Harry dont le situation professionnelle ne fait que s’aggraver car trop en opposé aux méthodes bureaucratique de ses supérieurs et dont l’avenir est de plus en plus noir (tentatives de meurtre sur sa personne, éloignement des zones à risques…). On ne compte plus ses ennemis : entre chef de gang, jeunes voyous et membres de la police, il s’enfonce de plus en plus dans les difficultés et ceci est bien le fil conducteur de la série. Il ne reste pour lui que sa hargne à faire régner la justice, son flingue et son humour noir toujours aussi cynique Vous en connaissez beaucoup vous, des types capables de tuer un homme par la simple force de ses paroles ?

Enfin bon, vous l’aurez compris, cette magnifique série policière se continue avec brio. Reprise en main par Eastwood lui-même après un troisième épisode un peu plus faible sur le plan visuel, il expose ici un personnage vieillissant, au caractère si trempé qu’il n’en finit pas de se faire des ennemis mais dans un second temps moins misogynes qu’il ne l’avait voulu le laisser entendre dans les trois autres opus. Il n’hésite pas à s’effacer au profit du personnage féminin et marque ainsi, avec une ambiance beaucoup plus noire et violente, proche de celle qu’il avait tenter de créer 12 ans plus tôt dans « Un frisson dans la nuit », un renouveau. Le scénario tient la route et surtout la facture visuelle, certes beaucoup plus classique est excellente et empreinte de l’univers du réalisateur qu’on retrouvera jusqu’à nos jours dans le récent « Million Dollar Baby ». La violence y est exacerbée mais grâce à des artifices de mise en scène, Eastwood a évité de tomber dans le voyeurisme et l’outrancier. Alors moi, je ne dirai qu’une chose pour le cinquième et dernier volet : Clint, make my day !


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35 :1

Avis : Punaise, quelle remasterisation ! Si on exceptait quelques rares points blanc par ci par là, on frôlerait la perfection et vu de la compression magnifique (il faut voir la définition sur les gros plans), de l’absence de moirage malgré les très nombreuses scènes sombres et l’âge du film (22 ans), je lui mets la note maximale.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais, 1.0 en français & italien– Sous titres : Français, anglais, italiens, pour malentendants en anglais et italiens

Avis : Amélioration de la Vf encore une fois mais qui ne propose pas suffisamment d’effets au regard du potentiel qu’offre les péripéties du film. Alors préférez la Vo, qui si elle n’égale pas celle de « Magnum Force », vous permettra d’appréciez une dynamique somme toute bonne et des effets plutôt bien sentis.


L'Interactivité : 0/3

L'ergonomie des menus :
Affreux menus en 16/9ème, fixes mais sonorisés avec cette horrible musique rock 80’s, qui sont loin d’égaler la beauté des 2 épisodes précédents. Très bonne lisibilité cependant malgré des titres de menus écrits en vertical sur un fond d’écran représentant Eastwood en gros plan..


Les bonus :

  • Casting et équipe technique sans aucun lien vers une filmographie quelconque.
  • Simple bande originale très bien restauré.
  • C’est tout ! Une honte. Warner aurait quand même pu nous offrir un commentaire audio (remarquez, ils ne l’auraient pas sous titré) du réalisateur


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Soit vous trouvez une ancienne édition et vous aurez un boîtier cartonné comme Warner les proposait il y a quelques années, soit il s’agira d’un boîtier amaray si l’édition est plus récente. Quoiqu’il en soit, il s’agira de la même jaquette, dont le design est similaire à toutes celles de la Clint Eastwood anthologie, seule la jaquette en encart dans la partie inférieure droite change. On regrettera que contrairement aux 3 autres films, le titre anglais et français soient répétés inutilement.



    La sérigraphie

    Une fois de plus, pas de sérigraphies ! Juste le titre anglais et italien dans la partie supérieure, les logos dans la partie inférieure. Minimaliste !


    Note Finale : (15/20)

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