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DVD A LA LOUPE


AVIATOR

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Aviator DVD sorti le 07/09/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : TF1 Vidéo
Distributeur :
TF1 Vidéo

Date de sortie en salle : 26 Janvier 2005
Nombre d'entrées : 1 627 000

Durée du film : 2 h 45 min.
Réalisateur: Martin Scorsese
Acteurs: Alec Baldwin Kate Beckinsale Cate Blanchett Leonardo DiCaprio Jude Law

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Nombre de visites :
4228


   

Le Film : 9/10

Résumé : Il a été le premier à faire le tour de la terre en trois jours, bouleversant le monde de l'aviation. Son premier film a été le plus cher de l'histoire du cinéma. Il a séduit les plus grandes stars d'Hollywood. Il était l'un des hommes les plus riches des Etats-Unis. Howard Hughes, milliardaire parano, excentrique et mythique, méritait un film à sa mesure.

Avis : En s'attaquant à la biographie d'Howard Hughes, Martin Scorsese voulait démystifier la vie d'un homme hors du commun dont le grand public n'avait retenu que la fin, vécue dans une solitude excentrique. Le film retrace les vingt cinq années (de la fin de la première guerre mondiale à la fin de la deuxième) les plus prolifiques de ce milliardaire, industriel visionnaire, cinéaste perfectionniste et amateur de jolies filles dont de nombreuses stars hollywoodiennes. Tous les faits mentionnés dans le film sont exacts, même si la chronologie n'a pas été parfaitement respectée, mais faire tenir toutes ces années de vie tumultueuse en moins de 3 heures impliquait forcément de gommer de nombreux évènements. Malgré cela, le film rend parfaitement compte des multiples activités de cet homme extra-ordinaire, et montre le contraste saisissant entre l'aventurier casse-cou pilotant les prototypes qu'il a inventés, et l'homme anxieux jusqu'à l'extrême maniaquerie d'éviter les contacts physiques avec les autres, hors ses conquêtes féminines, et qui allait sombrer dans la folie vers la fin de sa vie.

Scorsese nous livre une oeuvre brillante, très détaillée, qui permet d'appréhender les différentes facettes d'Howard Hughes. On voit le passionné de cinéma rejoindre le fou d'aviation lorsqu'il s'obstine à produire "Les Anges de l'enfer" malgré les difficultés techniques et les dépassements budgétaires astronomiques, cherchant à repousser sans cesse les limites de ce que l'on peut montrer à l'écran. On découvre l'inventeur génial qui ne laisse personne essayer ses nouveaux avions, au risque d'y laisser la vie. Enfin et surtout, on observe l'homme, séducteur aux multiples conquêtes féminines, mais aussi sujet à des troubles obsessionnels compulsifs (obsession de la propreté, phobies diverses, répétition des mêmes mots) qui ne vont faire que s'accroître au cours de sa vie. Dans la période traitée par le film, il réussit quand même à surmonter ses névroses paranoïaques quand il doit se battre contre les tracasseries de l'administration, ou contre la PanAm, qui concurrence sa propre société, la TWA. C'est Leonardo DiCaprio qui incarne Howard Hughes, et pour mieux jouer les scènes où l'on voit le milliardaire aux prises à ses démons, l'acteur s'est rapproché de spécialistes des TOC. Il parvient parfaitement à traiter les multiples facettes de son personnage, arrogant et séducteur, ambitieux et faible, déterminé et désemparé. Sa prestation est exceptionnelle et du niveau des oscars (le film en a gagné 5, mais pas celui du meilleur acteur). Les seconds rôles ne sont pas moins intéressants. Cate Blanchett est Katherine Hepburn et Kate Beckinsale joue Ava Gardner, et si le film se focalise surtout sur ces deux actrices, Hughes en séduisit bien d'autres dans la réalité, telles que Faith Domergue (jouée par Kelli Garner), Joan Crawford, Bette Davis, Olivia de Havilland, Jean Harlow, Lana Turner ou Rita Hayworth. Cate Blanchett a aussi étudié longuement la vie et les films de son personnage pour coller à la réalité, le jeu de Beckinsale étant un peu plus lisse. Hughes est secondé avec une grande fidélité par Noah Dietrich (John C. Reilly, excellent), et doit se battre contre le patron de la PanAm, Juan Trippe, un autre grand de l'aviation joué avec beaucoup de classe par Alec Baldwin, et le sénateur Ralph Brewster, à la solde de Trippe, joué par Alan Alda.

En plus de la vie de Hughes, Scorsese nous fait revivre l'entre-deux-guerres avec l'âge d'or d'Hollywood (on voit Jude Law succulent en Errol Flynn et Gwen Stefani en Jean Harlow, et le Coconut Grove, night-club hollywoodien mythique créé en 1921), l'épopée des débuts de l'aviation commerciale, et l'aventure de ceux qui concevaient des prototypes hors du commun. La séquence du décollage du formidable Hercules, un hydravion géant de près de 100 m d'envergure construit partiellement en bois nous rappelle ce qu'était l'aviation de milieu du vingtième siècle. Et l'accident de Hughes à bord de l'avion-espion XF-11 rappelle tous ceux qui ont laisser la vie pour la conquête de l'air.

Les détracteurs du film ont souligné que les névroses de Hughes ne sont apparues que plus tard dans sa vie, et pas durant les années couvertes par le film. Le choix du scénariste John Logan est justifié par l'intérêt de montrer toutes les facettes du personnage, et un film ne montrant que les succès du milliardaire aurait également été critiquable. On est là aux limites de ce que permet la durée d'un long métrage pour illustrer une vie aussi complexe, et on peut considérer les choix du réalisateur comme judicieux. Au total, on a un film dense et intéressant, alternant scènes spectaculaires et moments intimes, quelques rares longueurs étant rattrapées par la qualité de la réalisation.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : La qualité technique de l'image est remarquable, avec une définition excellente, et de belles couleurs bien saturées, quand elles sont naturelles. Le transfert numérique a été réalisé avec soin. Le seul défaut perceptible concerne les images de synthèse (avions et accident) pas toujours très bien intégrées au fond. Sur le plan artistique, on notera le choix du réalisateur d'une première partie bicolore rose saumon-bleu turquoise, figurant de manière stylisée la période Technicolor bichrome du cinéma des années 20. Ce choix peut plaire ou déplaire, mais donne une connotation très particulière au film. Sinon, la photographie de Bob Richardson est éblouissante, avec des décors et des costumes somptueux, et un beau traitement de la lumière.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais - Sous-titres français imposés sur la VO.

Avis : La qualité de la bande sonore est elle aussi excellente, avec une utilisation de toutes les enceintes qui donne beaucoup de relief aux effets, et crée une ambiance assez enveloppante. La dynamique est bonne et les dialogues bénéficient d'une bonne clarté. La musique de Howard Shore, et certains morceaux de J.S. Bach sont aussi parfaitement rendus.


L'Interactivité : 1/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés et musicaux, sans grand génie au niveau du graphisme. Le film est insuffisamment découpé en 20 chapitres, ne permettant pas une recherche aisée sur un film de près de 3 heures. Il faut repasser par le menu pour changer de langue, ou pour passer aux commentaires ; heureusement, le point de lecture est conservé.


Les bonus :

Edition simple à un disque. L'éditeur a mis simultanément sur le marché une édition Collector à 2 disques, comprenant un Making of et plusieurs documentaires (3 heures au total) consacrés à Howard Hughes et à la réalisation, et une édition limitée en coffret, avec 3 disques, maquette d'avion et livret.

  • Commentaires en VOst du réalisateur Martin Scorcese, assisté de la monteuse Thelma Schoonmaker et du producteur Michael Mann. Scorsese est celui qui s'exprime le plus, et de loin, avec un débit rapide ce qui fait que la somme d'informations, tant techniques qu'historiques, ou concernant des anecdotes de tournage, est considérable. Ce commentaire est un complément précieux pour resituer le film dans la réalité historique.
  • Scènes coupée, de 2 minutes en VOst, où Hughes parle avec Ava Gardner de la valeur en dollars de la vie humaine. Anecdotique et pas du tout indispensable.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray transparent, le verso de la pochette laissant voir un très beau montage photographique dans des tons couché de soleil. Le visuel principal reprend une des deux affiches du film, l'autre étant utilisée pour l'édition Collector.



    La sérigraphie

    Qualité exceptionnelle : l'impression est parfaite, la photo très belle, et absolument pas polluée par des textes légaux ni par des logos envahissants. Le graphisme du titre fait aussi l'objet d'un grand soin.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 04/01/2006 à 12:24 par Carlito : Pourquoi mettre 0.5/1 pour les visuels alors que la critique est tres bonne? je trouve decidément que noter cet aspect du dvd sur un point est vraiment inadapté...

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