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DVD A LA LOUPE


LES CHRONIQUES DE RIDDICK - EDITION COLLECTOR BELGE / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Les chroniques de Riddick - Edition collector belge / 2 DVD DVD sorti le 22/02/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle : 18 Août 2004
Nombre d'entrées : 701.000 env.
Durée du film :


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Nombre de visites :
3492


   

Le Film : 8.5/10

Résumé : Une lourde menace pèse sur l'univers. Planète après planète, les féroces Necromongers étendent leur empire, ne laissant aux populations conquises qu'une alternative : se convertir ou mourir. Et c'est ainsi que le plus improbable sauveur de la galaxie est tiré de son exil et appelé à la rescousse...

Avis : En 2000, David Twohy et Vin Diesel avaient réussi le pari de faire avec « Pitch Black » un film de science fiction particulièrement réussi malgré des moyens très limité et ce grâce à une inventivité formidable et un nombre d’acteurs très limités, presque un huis clos. En créant instantanément un anti héros plus animal qu’humain en la personne de Riddick et un univers complètement original et crédible grâce à une inventivité visuelle à chaque plan qui masquait les carences du budget (photo complètement désaturée ou obscurité oppressante où le subjectif le remportait sur le besoin de voir, un peu à la « Alien ») les deux comparses ont réussi le pari de créer une icône et la demande du public d’en savoir plus sur celui-ci…donc de faire une suite. Et c’est chose faite en la présence de ce film, aux moyens nettement plus conséquents pour un public plus large aussi.

Une chose est sûre, on ne pourra jamais reprocher à Twohy d’avoir créer son propre univers, qu’il soit visuel ou scénaristique. Un peu comme le fit en son temps Lucas avec sa première trilogie Star Wars, il a inventé de toute pièce des mondes dont lui seul contient les clés. Ses inspirations sont certes diverses mais l’ensemble forme quelque chose d’unique et qui malgré ses différences avec celui de Pitch Black (la scène d’intro participe vraiment à l’impression de continuité avec ce dernier du point de vue de l’histoire mais aussi sur le plan visuel) forme un tout homogène et cohérent. Parmi les références, on notera volontiers une influence du péplum non négligeable le tout mélangé à de fortes connotations d’Héroic Fantasy. Tout concours à y faire penser. D’une part, l’opulence humaine, la grandeur des armées en présence mais aussi les costumes qui certes sont futuristes mais qui confirment l’impression avec les armures et la structure des armées. La somptuosité des décors n’est pas en reste et pour moi, malgré des moyens relativement limités, pulvérise ce qu’on a pu voir ces dernières années notamment sur la deuxième trilogie Star Wars qui pour moi reste un sommet de kitsch et de superficialité
Le réalisateur nous épargne aussi les habituels effets de style si typés depuis « Matrix » ou sur d’autres films fantastiques. Le design général se rapprocherait plus de l’univers des film de Bilal (« Thyko Moon » ou plus dernièrement « Immortel ») par sa photographie volontairement désaturée et sale et des décors tout simplement austères, bien loin du kitsch de nombre de film de SF. On notera quand même une forte inspiration d’Alien IV d’une part au vu de la photographie et ses dominantes jaunâtres sur bien des mondes et d’autre part de la bande de chasseurs de primes qui traquent le mastoc Riddick.

A propos de ce dernier, je pense qu’on facilement dire que cette saga a crée un nouveau style d’(anti)héros en la présence de Riddick lui-même. Plus bovin que n’importe qui jusque là (Stallone en tête), il impose une animalité qui sied parfaitement à la psychologie de son personnage. Véritable montagne de muscle au regard vitreux, il un nouveau archétype de sauveur du monde comme aucun scénariste n’aurait osé l’imaginer. On reprochera quand même volontiers au réalisateur de s’être un peu trop appesanti sur sa musculature au point d’en faire un icône, constamment filmé en contre plongée, le torse bombé, nous avons certes droit à quelques plans où il en impose mais dont la redondance finit par vite lasser. Diesel étant producteur, on est amené à se demander si il n’y a pas là-dessous un effet « Mission : Impossible II », véritable chef d’œuvre de narcissisme où Tom Cruise a bourré le mou à John Woo pour le montrer de la façon la plus ‘belle’ possible au point que cet immense réalisateur semble avoir été dégoûté de son propre style visuel et l’a abandonné dans toute sa filmographie qui a suivi cette œuvre. Toujours un peu dans le même ordre, j’ai moyennement apprécié la multitude de plans cadrés penchés qui sont là pour dynamiser le cadrage mais qui par leur répétition nuisent à une mise en scène pourtant fort bien maîtrisée et font irrémédiablement penser à cet immondice de nanard ultime qu’est « Battlefield Earth » avec John Tavolta.
Toujours à propos des protagonistes, on s’amusera à remarquer que tous les types de ‘races’ et de religions sont représentés et surtout qu’à l’heure où le monde (américano catholique) se lance dans une nouvelle guerre sainte contre l’islam, un film américain représente ces croyants comme un peuple pacifiste et bon. Par contre, le réalisateur semble fustiger toute forme de colonisation, de sacralisation du dirigeant et de l’extrémisme religieux. Je reste néanmoins quelque peu dubitatif face à l’idéologie qui se dessine à la fin du métrage. Le ‘Ce dont tu t’empares est tien’ m’a quelque peu crispé et j’attends avec impatience la suite pour savoir de ce qu’il en retourne vraiment. Si vous avez votre propre opinion là dessus, n’hésitez pas à m’en faire part !

Les effets spéciaux sont tout à fait étonnants. Je ne dirai pas qu’ils s’agissent là des meilleurs du monde loin de là. Mais par contre, je suis convaincu qu’ils ont été utilisés intelligemment et surtout que les techniciens ont détourné les points faibles à leur profit. Je citerai à titre de comparaison « Gladiator » (Tiens, un péplum). Je ne sais pas si vous vous rappelez les scènes de vues générales (ou même sur « La menace fantôme). Le détail était bien là mais du point de vue de la colorimétrie ou du design général, on sombrait dans le kitschissime ! Ici, un peu à l’instar de « Pitch Black », le directeur artistique a volontairement cherché à gommer ces détails grâce à des artifices justifiés dans le scénario. Ainsi, nous bénéficions de décors somptueux et en même temps ‘crédibles’ car non surfaits.
Toujours à propos de ces effets spéciaux, j’ai été époustouflé par l’utilisation véritable de la 3 dimension comme ont su le faire ces mêmes techniciens. Il y a dans certains cas une impression de profondeur phénoménale ce qui donne des plans plus que vertigineux et des scènes à vous couper le souffle.

Pour finir rapidement, je dirai quelques mots rapides sur le scénario. Sans sombrer dans le philosophique, je dirai qu’il est quand même plutôt intelligent. Avec ses nombreux complots, on sent que l’influence de « Dune » « mais loin de l’égaler) n’est pas loin. Le metteur en scène a su distiller les moments d’actions au sein d’une structure relativement bien explicative sur l’univers qu’il décrit. Ces scènes d’action sont d’une brutalité exceptionnelle mais ne vous y fier pas…nous sommes bien dans un film hollywoodien : pas de sang qui gicle malgré les membres coupés et les plaies béantes. Les acteurs sont vraiment très bons. Thandie Newton nous irradie de sa machiavélique beauté métisse, Karl Urban quitte son personnage du valeureux guerrier Eomer dans « Le seigneur des anneaux » pour interpréter là une brute assoiffé de pouvoir. Quand à la petite Alexa Davalos elle incarne un personnage androgyne avec une fougue qui ne vous laissera pas insensible messieurs.

Sans parler de chef d’œuvre, on appréciera donc ce film pour ce qu’il est, à savoir : un pur bijou de science fiction, loin des canons actuels que véhicule Hollywood et qui offre un spectacle grandiose, bourré d’action mais sans être trop débile. Que ceux qui en ont soupé des « Matrix » ou autre épopée lucasiennes se ruent dessus…ils en auront pour leur argent. Je conseille néanmoins à quiconque de visionner « Pitch Black » au préalable. Son aspect fauché et sec en rebutera peut être plus d’un mais les amoureux du cinéma à l’état pur s’en délecteront ! Moi, si j’étais amené à en faire une critique, je lui mettrai 10/10 Je vous conseille aussi de préférer cette édition à la simple car cette première comporte le film dans sa version longue, bien plus explicative et donc compréhensible pour le néophyte de ces nouveaux monde.


[ Voir le Logo Détourné pour ce DVD ]

L'Image : 3/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9ème- Ratio : 2.40 :1

Avis : Il serait bien malvenu de critiquer la qualité de l’image tant la compression a su éviter les pièges qui lui étaient tendus : disparité des colorimétrie, nébulosité de bien des plans….Le rendu est parfait et les master immaculé…alors….


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en anglais & français - Sous Titres : Français & anglais

Avis : On est un petit peu en dessous de ce qu’on était en droit d’attendre du spectacle….Faute à une absence de DTS peut être ?! On reste néanmoins dans le très bon du point de vue de la dynamique et de la spatialisation.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Les pages de menus sont splendides, en 16/9ème, animées et sonorisées. Elles proposent par ailleurs deux versions selon les thèmes ‘Convertir’ et ‘Se Battre’. Extrêmement sobres, la lisibilité est excellente tout comme la navigation. Très belles transitions.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Commentaire du film par le réalisateur et deux des acteurs (pas Vin Diesel) en VoSt
  • Introduction du film par le réalisateur par ailleurs proposée d’office au lancement de celui-ci, en VoSt
  • 3 Scènes coupées avec effets spéciaux non finalisés et commentaire audio (plutôt plat) de David Twohy en option, en VoSt
  • Anecdotes sur le film, en fait une piste de sous titre informatifs, en anglais uniquement


  • Disque 2 :
  • Disponible en Vf, ‘Guide virtuel des chroniques de Riddick’ sous entend en fait une description des mondes parcourus par les personnages eux-mêmes. Ce qui rend ce bonus intéressant, c’est qu’un même monde peut être vu de façon très différente selon les personnages.
  • Dispo en Vf, Journal de chasse de Toombs qui explique sa mission du départ à la fin…donc qui apporte des explications non présentes dans le film.
  • Les coulisses des effets spéciaux
  • Les mondes de Riddick est en fait une utilisation maligne de la 3D nous permettant de nous balader à 360° sur les plateaux tridimensionnels les plus importants du tournage
  • Création de la nouvelle Mecque est un documentaire de près de 11’ qui illustre par des images de plateau le tournage des bien des scènes sur Helion Prime.
  • L’ascension de Riddick est une rétrospective sur la création du personnage, les motivations de poursuivre après « Pitch Black » jusqu’à la mise en chantier du film qui nous intéresse. 13’
  • Gardes ce que tu tues est un making of de 20’ et de nature plus classique.
  • Quelques bandes annonces dont celles de « Pitch black » et de « Dark Fury »
  • Calendrier interactif de la production qui propose de très courts documentaires sur des jours très précis du tournage.
  • On a donc à faire à une édition collector riche en bonus dont certains se veulent aussi originaux que le film. On n’hésitera donc pas à se la procurer d’autant que le packaging vaut le détour.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Très beau digipack 4 volets, glissé dans un surétui cartonné qui met en image le héros et son ennemi. Les tons ocres et mordorés sont majoritaires et forment un ensemble assez unique. On appréciera la sobriété de la jaquette de l’étui et de la beauté des images sépia qui habillent chaque volet.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont plutôt réussies. Si elles ne complètent pas l’arrière plan des volets du digipack qui les renferme, elles restent dans les mêmes tonalités. Elles comprennent le rond central et illustrent les deux personnages antagonistes. On regrettera cependant q’une fois de plus, les dvd belges soient si chargés en stickers et autres mentions inutilement grosses et mal placées. Qu’en est il de la version française ? N’hésitez pas à le dire dans les commentaires.


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 19/01/2006 à 11:52 par ninnin4 : Merci beaucoup les gars...ça fait plaisir de tels compliments surtout sur des films aussi "marginaux"... Quant à Andy....Moi aussi, pour le moment, ma loupe préférée reste celle d'Incassable. @ bientôt les gars
    - le 19/01/2006 à 09:18 par AnDy_DufReSne : Salut Ninnin, pas vraiment fan de ce genre de cinéma pour ma part , MAIS malgré tout je dois reconnaître que tu nous dote encore une fois d'une belle critique , superbement argumentée agrémentée d'une belle analyse,ca me donnerait presque envie de voir le film tiens !!! Petite apparté, j'adore le liseret sur la jaquette lol : "MONTAGE DU REALISATEUR", ca fait tout de suite moins parlant que le pompeux "Director's Cut" . Enfin, mon top 1 reste quand même ta superbe critique d'Incassable . En tout cas n'arrête pas ....
    - le 19/01/2006 à 08:01 par Niko06 : Super critique!!! C'est vrai que c'est un pur blockbuster, à mon avis monté à la gloire de Vin Diesel... mais ce personnage de Riddick, quelle brutalité! Quel charisme! Malheureusement l'esprit et l'ambiance (génialissimes!) de Pitch Black sont un peu effacés, en particulier cette photographie surexposée des extérieurs de pitch black. Mais on tient là, comme tu le dis très justement, un vrai bon film de SF comme on n'en fait plus à Hollywood, avec un univers original. Pour ce qui est de la philosophie finale du film, je dirais que c'est somme toute assez logique étant donné le caractère "animalier" voir bestial du personnage de Riddick. On assiste donc tout naturellement à une prise de pouvoir, ou de territoire comme cela se fait dans le monde animal. C'est certes primaire mais ça a le mérite de coller à la psychologie du perso principal. Encore bravo pour ton analyse!!!
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