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DVD A LA LOUPE


BATMAN - EDITION COLLECTOR / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Batman - Edition collector / 2 DVD DVD sorti le 03/11/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle: 13 Septembre 1989

Durée du film : 2 h 10 min.

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Nombre de visites :
2566


   

Le Film : 10/10

Résumé : La violence et le désordre règnent à Gotham City où, depuis quelques semaines, Batman, un homme portant masque et cape de chauve-souris, a entrepris de lutter contre la pègre. Ce soir là, il corrige deux malfrats qui venaient de dévaliser un couple d'étrangers, tandis que le maire présente le nouveau district attorney. Il clame sa résolution de nettoyer la ville de ses néfastes éléments.

Avis :  Batman ! Quel nom plus prestigieux existe au sein de la communauté des super héros ? Après une longue carrière au sein des comics, des années 40 à nos jours, puis une série TV des plus délirantes et un film plus proche du comique et de la bande dessinée type comics strip (Cf chanson de Gainsbourg), le génial Tim Burton a décidé de se livrer à une adaptation cinéma qui redorerait à jamais le blason d’un héros aussi atypique que l’univers stylistique dans lequel il évolue au point qu’on se demande comment le succès public a pu être aussi immense tant rien ne le prédisposait au regard des canons habituels du genre alors peu en vogue à l’époque.

Je ne permettrai pas de vous donner un cours sur le personnage de Batman et de ses particularités au sein de la communauté des super héros…Quentin Tarantino le ferait bien me que moi ! (Je devrai d’ailleurs lui souffler l’idée pour son éventuel « Kill Bill Vol III ») mais il faut savoir qu’il n’y a pas plus humain que lui : aucun super pouvoir, aucune super intelligence, aucune super force…juste un super portefeuille hérité de feu ses parents et une super soif de justice! C’est peut être d’ailleurs ce qui rend ce personnage aussi intéressant, c’est qu’il soit aussi humain que n’importe lequel d’entre nous, avec tous les défauts que cela sous entend. C’est tout d’abord un esprit vengeur. S’il évite le meurtre gratuit que se permet par exemple « The Punisher » ou la vengeance froide façon « The Crow », il n’en demeure pas moins un homme névrosé jusqu’à la couenne, obsédé par son envie d’assainir le monde des bandits qui le pourrissent. Cette obsession, qui l’amène à dilapider sa fortune personnelle pour s’équiper en joujou high tech qui lui permettent à maintes reprises d’avoir le dessus sur ses adversaires est aussi là pour marquer une distance avec les autres super héros, généralement d’origine plus modestes. Regardez Spiderman, Superman ou encore The Crow. Le fait d’être prêt à se ruiner pour arriver à ses fins rend le personnage à la fois sympathique mais nous oblige à garder une distance émotionnelle. N’est ce pas d’habitude le bad guy de l’histoire qui est prêt à tout sacrifier pour détruire le monde ?? Cette attitude là contribue à assimiler ce héros à un psychopathe et toute la force du scénario de Burton vient du développement dans ce sens qu’il a voulu mettre en avant dans ce film.
L’immense (et trop rare) Michael Keaton donne parfaitement corps à cette ambivalence. Par un jeu posé, sans extravagance, offrant à Bruce Wayne un charme indéniable, une ironie constante et une tristesse immense mais aussi au Dark Knight une stature imposante sans être bodybuildée, un regard aiguisé, une adresse maîtrisée, il s’impose comme un des meilleurs acteurs de l’époque (fin des années 80) et un des héros les plus crédible. Face à lui, il y a les grands Jack. Jack Palance tout d’abord, qui en parrain de la pègre habité d’une méchanceté et d’une filouterie absolue livre une excellente interprétation et grâce à quelques répliques bien senties font de lui un personnage inoubliable malgré une présence à l’écran limitée à la première demi heure du métrage : ‘Toi, Jack !, Toi, tu es mon super bras droit !’. Quant à Jack Nicholson, il est le méchant absolu dans son double rôle (à l’instar de Keaton) mythique et tiens la dragée haute à ses confrères pourtant déjà excellents. Dans son rôle de Jack Napier/The Joker, il s’impose comme le meilleur méchant de la série. Il est en effet celui qui est le plus développé et ce malgré un cabotinage constant le faisant évoluer entre grimaces et gimmicks outrancières mais intelligemment dosées pour que par la suite, les adversaires de Batman ne soient que des caricatures insupportables qui feront franchement baisser la franchise en qualité. Pour finir sur les acteurs, il est aussi temps de saluer la prestation de la superbe Kim Basinger qui donne tellement corps à un personnage plutôt étoffé, qu’elle finit par faire oublier son ancien job de mannequin et évite le cliché de la copine potiche, fort habituel dans ce genre de production.

Si la direction d’acteur est tout à fait irréprochable, il en est de même avec la mise en scène. Tim Burton a toujours su faire preuve d’un génie sans pareil sur ce point là, non pas qu’il soit le génie absolu de la caméra ou du montage mais tout ce qu’il a fait force le respect par des qualités visuelles excellente et une capacité narrative qu’on pourrait rapprocher de Tarantino même si les genres sont bien opposés. Mais c’est surtout sur le plan de la direction artistique qu’il a su trouver ses propres marques et se forger ainsi une identité qui n’appartient qu’à lui. Ses essais dans ses premiers courts métrages « Vincent » et « FrankenWeenie » mais aussi dans ses deux premiers longs qui sont « Pee Wee’s Big Adventure » et le délirant « Beetlejuice » (avec déjà l’inénarrable Michael Keaton dans le rôle titre) ont largement été transformés dans ce troisième long métrage, peut être grâce à un budget plus conséquent mais surtout je pense car le personnage de Batman (et de ses adversaires) été en osmose complète avec le mental de notre cher réalisateur.
En donnant à Gotham City une allure oscillant entre le baroque et le gothique, le glauque et le sordide, l’immense richesse et l’extrême pauvreté, il a carrément reconstruit une vraie ville, sorti tout droit de son imagination et dans lequel il est logique qu’évolue des personnages aussi atypique. Les décors sont d’une superbe incroyable, grandioses et complètement inédits pour l’époque (ils seront d’ailleurs par la suite souvent copiés mais jamais inégalés) et méritent amplement l’oscar qui leur sera attribué en 1989 tant il offre une crédibilité à l’ensemble.

Tout ce talent ne s’arrête pas à ceci : des costumes très période de la prohibition aux véhicules de la rue, en passant par la splendide Batmobile et la beauté du costume du héros, sans oublier les habitations respectives (manoir de Wayne, appartement de Vale) et la splendide cathédrale en ruine, tout cela forme un ensemble certes hétérogène mais qui finit par rendre une atmosphère unique et surtout intemporelle qui explique que ce film n’est pas vieillit malgré ses bientôt 20 ans d’âge et une évolution catégorique dans l’univers ultra codifié des super héros. Toujours dans cette idée d’intemporalité, on s’étonnera du visionnaire Burton qui a intégré dans les combats des arts martiaux très typés asiatiques. Sans être aussi abracadabrant, il s’agissait, quand on replace le film dans son époque, d’une véritable révolution car pas du tout en vogue à cette époque si on excepte l’ironique « Jack Burton dans les griffes du mandarin » de John Carpenter. Toutefois, en évitant l’excès de chorégraphie utopique, ses combats finissent par s’apparenter à des batailles de rue (un peu améliorées) qui sied fort bien à notre vengeur masqué (une fois de plus humain.)

Enfin, je voudrais finir mon petit traité sur les chauve souris sur le fait que ce film m’apparaît comme l’un des plus personnel du réalisateur après le superbe « Edward aux mains d’argent » et malgré son aspect (et son budget) très blockbuster, je n’ai pas honte de le qualifier comme film d’auteur. En effet, il impose ici une œuvre schizophrénique, basée sur la dualité de ses personnages (Bruce Wayne/Batman & Jack Napier/The Joker) et pour plutôt bien connaître son œuvre et par conséquence un peu de sa personnalité, je pense qu’il a placé dans chacun de ces ‘quatre’ personnages une grande partie de lui même, ou du moins de son soi artistique. L’aisance financière de Wayne n’est pas sans rappeler sa jeunesse, le côté sombre de Batman est une allusion directe à ses propres états d’âme avides de solitude et empreint d’une forme de mélancolie. La classe de Napier pourrait paraître sortir du lot mais si pour beaucoup Burton est un foutraque échevelé, il n’en est pas moins une sorte de dandy, bien dans le style des poètes maudits de la fin du XIXéme siècle (Rimbaud par exemple). Mais c’est je crois dans le Joker, qu’il y a le plus d’éléments de lui-même. Toujours sur la corde raide psychologiquement parlant, il alterne des moments de franche hilarité clownesque (rappelant « Pee Wee » ou « Beetlejuice ») et d’autres bien plus néfastes sombrant dans un humour noir des plus cyniques qui soit (cf la scène de réunion avec les mafieux où il en électrocute un puis lui tiens la discute après) et qui sera la marque de fabrique de certains de ses films ultérieurs dont la suite directe de celui-ci, tournée 3 ans après et intitulée en Vo « Batman Returns ».

Tout fan de film de super héros se doit donc d’avoir vu ce maître étalon en la matière. Réalisé avec Brio, porté par des acteurs extraordinaires, il va s’imposer 10 années durant comme un des chefs d’œuvre ultime et sera par ailleurs jamais égalé. Intelligemment construit, avec des personnages fouillés et sur un scénario qui ne prend jamais le spectateur pour un gamin, il n’en demeure pas moins un formidable blockbuster dans le sens noble du terme (façon « pirates de caraïbes » par exemple) et reste un excellent film d’action.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85 :1

Avis : Une remasterisation de premier choix sur ce plan là. Le 1.85 est magnifié et rend ainsi hommage aux magnifiques décors dont l’architecture nécessitait ce format là. Il n’y a quasiment aucun défaut de master à signaler et la compression est tout simplement divine.


Le Son : 2/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en français, 5.1 Dolby Digital et DTS en anglais – Sous titres : Français, anglais, italiens, pour malentendants en anglais

Avis : On ne peut pas en dire autant pour la piste française. Si la VO est sujette à un traitement d’exception avec même (ce qui est tout nouveau chez Warner et on ne s’en plaindra pas) une piste DTS, il s’agit de la même piste que sur l’ancienne édition en ce qui concerne notre si belle langue. Soit un Dolby Surround bien trop étriqué en regard des possibilités qu’offre le film et les performances offertes pour les anglophiles. Regrettable !


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Superbes menus 16/9ème, extrêmement sobres qui rappellent un peu ceux de la collection HK Video pour ceux qui connaissent. Défilent sur toute la hauteur de la page des images chocs du film et dans la partie inférieure sont inscrits les titres de chaque page de menu. Excellente lisibilité.


Les bonus :

Disque 1 :

  • Commentaire de Tim Burton…en Vo malheureusement.
  • Bande annonce du film.


  • Disque 2 :
  • L’histoire de Batman
  • L’ombre de la chauve souris
  • Batman : les héros
  • Batman : les méchants.
  • Les dessous de Batman
  • Le storyboard de Robin
  • Sur le plateau avec Bob Kane
  • Clip Video
  • Une édition collector qui mérite son appellation au vu de la qualité et de la quantité de Bonus. Dommage que le packaging ne suive pas.


    Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray double dvd flanqué d’un surétui de mauvaise facture même si l’illustration est fort belle avec juste l’insigne du Dark Knight, le titre du film et le nom des 3 acteurs principaux. On regrettera que ce surétui ne soit pas aussi solide que celui de « Batman Begins » par exemple et surtout qu’on ne bénéficie pas d’un aussi beau digipack que sur le « Nom de la rose » par exemple.



    La sérigraphie

    Très belles sérigraphies à l’impression honorable, qui illustrent toutes deux Batman et le Joker face à face. Le rond central est imprimé mais on regrettera une trop grosse présence de logos et des personnages coupés dans leur partie supérieure.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 27/07/2006 à 06:22 par Signé Furax : Très bonne analyse. Merci pour ton travail !
    - le 28/03/2006 à 12:05 par ninnin4 : Très juste en effet et mon introduction de Batman returns que je suis en train de faire commence sur ce fait là.
    - le 28/03/2006 à 08:16 par Hotkiller : Très belle analyse encore une fois ninnin4, mais par contre, je pense que Burton a quand même été limité par l'aspect commercial de cette franchise naissante. En effet, il signe un film personnel, mais qui, et c'est le postulat de départ pour ce genre de films, doit faire un maximum d'entrées. Le résultat est gagnant et le père Tim se retrouve aux commandes de Batman Returns où là on sent qu'il a à loisir la possibilité de mettre en évidence sa personnalité torturée à travers ses personnages sans se préoccuper des aspects commerciaux de son métrage. Bref, ce Batman est très bon mais le second opus ne sera que meilleur car comme tu le dis très bien, ce sera un film d'auteur.
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