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DVD A LA LOUPE


MACBETH - EDITION COLLECTOR / 3 DVD

Lui écrire Hotkiller

Macbeth - Edition collector / 3 DVD DVD sorti le 06/12/2005


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Editeur : Wild Side Vidéo
Distributeur :
Universal Music Group

Année sortie en salle : 1948
Durée : 1 h 45 min.

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Nombre de visites :
971


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Alors que trois sorcières lui ont prédit qu'un jour il serait Roi, Macbeth rentrant chez lui d'une campagne victorieuse pour le compte du Roi Duncan accueille ce dernier dans sa demeure. Poussé par l'ambition et par sa femme, il décide de l'assassiner afin que la prophétie se réalise. Macbeth devient Roi, c'est le début de son châtiment...

Avis : Rarement dans toute l'histoire du cinéma une filmographie aura été aussi ecclectique que celle d'Orson Welles. Cependant, de son Citizen Kane jusqu'à ses réalisations télévisuelles on retrouve un point commun à toutes ses oeuvres : une forme de chaos artistique et de poésie de l'inachèvement (doux euphémisme pour dire tout simplement que toute entreprise de Welles était un "joyeux bordel") qui transcende l'auteur pour offrir à l'écran des réalisations qui, pour la plupart, figurent parmi les chefs d'oeuvre du 7ème art.

Cette adaptation de la pièce de Shakespeare ne fait pas exception à la règle. Malgré ses décors de carton-pâte et ses costumes un peu décalés, le résultat à l'écran est d'une rare audace, mettant en valeur le génie visuel de Welles, son oeil de réalisateur, son incomparable talent de metteur en scène.
Génie d'abord dans la façon dont Welles s'approprie la pièce de Shakespeare, la tord, la retourne, la viole pour nous offrir un spectacle décalé face au conservatisme de n'importe quelle adaptation pour lesquelles, à l'époque, Sir Laurence Olivier était le plus admiré : dans le Macbeth de Welles, les comédiens parlent tous avec un fort accent écossais (la pièce relate l'infortune d'un roi d'Ecosse) à la place d'un anglais des plus académiques; dans le Macbeth de Welles, les héros sont vêtus de peaux de bêtes révélant en ce sens la sauvagerie et l'animalité des personnages de cette époque indéfinie. Bref tout concourt pour que l'on passe d'une pièce de Shakespeare à purement et simplement un film de Welles, au point que la richesse et l'originalité de sa mise en scène occultent quelque peu la teneur de la pièce du dramaturge anglais. Cette appropriation du texte, nous la retrouvons dès les premières images du film : une sorte de nuage entoure une marmite autour de laquelle s'élève des incantations maléfiques et de la mixture infâme surgit une statue en glaise à l'éffigie de Macbeth. Clairement Orson Welles non seulement nous indique en un plan que son film est la tragédie d'un seul homme mais surtout immerge son film en plein paganisme : la destinée de Macbeth sera intimement liée à des forces qui le dépassent, des forces occultes plus puissantes que les mortels et les fourches paganiques n'auront de cesse de s'affronter avec les Croix, symboles de la Foi au travers desquelles, la cruelle et sombre destinée de Macbeth devra s'accomplir.

Second plan et nous découvrons Macbeth interpellé à cheval par des sorcières dont nous ne verrons jamais le visage renforçant ainsi à la fois le sort tragique que l'on peut donner à leur parole et l'impression de mystère et de magie intimement liée à ces trois personnages. Les trois sorcières prédisent à Macbeth qu'il deviendra "Thane de Cawdor" (titre de noblesse) avant d'être roi. Néanmoins, Banquo, le fidèle guerrier de Macbeth est lui aussi concerné par l'étrange prophétie puisque les sorcières lui prédisent qu'il donnera naissance à une lignée de rois. Dès lors le spectateur se pose la question inévitable de la rivalité entre Macbeth et Banquo puisque l'un sera Roi tandis que l'autre les engendrera : étrange prophétie qui verrait la femme de Macbeth inféconde ? Et d'ailleurs qui est-elle cette femme ? Welles, en excellent narrateur qu'il est nous offre logiquement dans la séquence suivante la description de sa Lady Macbeth. Autant de voir Macbeth avec des vêtements d'infortune peut surprendre, autant le plan d'introduction sur cette Lady Macbeth laisse pantois : regardez la caméra glisser doucement vers le visage de cette femme en train de lire la missive de son époux. La caméra recule et nous offre finalement une femme allongée sur une couche, mise en valeur par l'image telle une star glamour des années 40. Lady Macbeth n'a rien d'animal; Lady Macbeth n'a rien de sauvage : elle est une femme consciente de ses charmes et de sa féminité qui va s'employer à assouvir sa soif d'ambition à travers la destinée prophétique de son époux.

Dix minutes de film et aussi incroyable que celà puisse paraître, Orson Welles a déjà figé à la fois le caractère et le décor dramatique de ses personnages. On pourrait à loisir disséquer plan par plan ce film et l'on découvrirait à chaque fois une incroyable richesse, richesse matérialisée avant tout par le placement des comédiens dans le décor : regardez attentivement et vous verrez que rien, absolument rien n'est laissé au hasard. Ce qui fait peut-être le plus grand talent de ce metteur en scène, c'est sa parfaite maîtrise de l'espace à travers ses cadrages confinants à une méthode scientifique de mise en valeur des comédiens et du propos d'une histoire. Regardez le plan qui introduit le chateau de Dunsinane, baigné dans la brume, décor sinistre d'une tragédie à venir; regardez la scène où Macbeth retrouve sa femme et l'embrasse alors que trône en arrière plan au-dessus de leur têtes un homme pendu. Ce film transpire la Mort, ce film baigne dans l'athmosphère lugubre de l'Irréparable, de l'Irrémédiable. Regardez également le fabuleux plan où le Roi Duncan arrive au chateau de Macbeth, lui annonce la traîtrise de l'ancien Thane de Cawdor et s'apprête à lui accorder ce titre : dans une parfaite diagonale on observe la tête de l'ancien Thane au bout d'une pique, le Roi Duncan et Macbeth agenouillé devant lui : Welles suggère ainsi qu'il y a nécessairement une fatalité lié à l'accession au pouvoir, fatalité mortelle dès lors qu'elle se fait dans l'usurpation et la traîtrise. Et nécessairement, alors que nous spectateurs savons déjà que Macbeth est un être ravagé par l'ambition, nous devinons quelque peu le sort funeste qui sera réservé au nouveau Thane de Cawdor. Tout est alors en place pour le drame majeur du film : rassuré par les prophéties des sorcières et poussé par son épouse, Macbeth décide d'assassiner le Roi Duncan pendant son sommeil.

Ce point culminant du dramatisme de l'histoire est l'occasion pour Welles de nous offrir un long plan séquence de plus de 10 minutes. C'est peut-être à l'occasion de ce plan séquence que l'on peut parler de véritable théâtralisation du film car à la manière d'une pièce de théâtre l'action est continue devant l'objectif. Là encore on peut apprécier le génie de Welles car son mouvement de caméra est contrebalancé en permanence par le déplacement des comédiens : Macbeth et sa femme sont au premier plan puis ce dernier part commettre le meurtre dans un endroit situé en hauteur (toujours cette impression que la Mort écrase les personnages) mais hors cadre. Puis il revient, mais il a oublié de déposer le poignard encore ensanglanté près de la couche des serviteurs de Duncan. Lady Macbeth s'en empare puis revient et tous deux s'éloigne alors que de grands coups raisonnent à la porte du chateau. Ce qui est absolument extraordinaire dans ce plan c'est l'inventivité de Welles : d'abord il accroît fortement la tension dramatique en placant le meurtre hors cadre, ajoutant ainsi une impression de "lointain" : même s'il reste un personnage au premier plan, notre attention est naturellement attirée par ce que nous ne pouvons qu'imaginer. Par ailleurs laissant tour à tour Lady Macbeth puis Macbeth lui-même en proie au doute, on s'aperçoit que cette caméra ne suit pas les personnages : l'inverse se produit et finalement un curieux sentiment de claustrophobie nous envahit car les personnages sont comme contenus par le cadre de cette caméra : de façon simple, mais tellement achevée, Welles suggère alors une parfaite identicité des sentiments des personnages et du spectateur : l'étouffement. Fin du plan séquence, les personnages sortent du champ, mais là encore l'attention du spectateur est attirée par ce qui se passe hors cadre (qui tape ainsi à la porte du château ? que fait Macbeth ?). C'est Macduff et Malcolm (le fils du défunt roi Duncan) qui frappent ainsi à la porte de Dunsinane : la découverte de la dépouille du Roi par Macduff est l'occasion pour Welles de s'inscrire en faux par rapport au long plan précédent : les plans sont courts, hâchés, les visages sont exposés en gros plan, c'est l'heure du chaos, chaos accentué par la multiplicité des plans de coupe, heure pendant laquelle Macbeth frappe et assassine sauvagement les serviteurs de Duncan soupçonnés de meurtre. Pour Macbeth, c'est le meurtre idiot et inutile puisqu'il attire ainsi l'attention de ses hôtes qui préfèrent s'enfuir en laissant leur famille (Macduff et Malcolm décident de rejoindre l'Angleterre). Il est temps pour Macbeth de se coiffer de la couronne de l'Usurpation.

Mais auparavant Orson Welles a besoin de faire évoluer son personnage : il est certes un être dévoré par l'ambition, mais alors qu'au début du film il agit grâce ou à cause de l'insistance de sa femme, une fois le meurte accompli, il se rend compte de la prophétie et se rappelle ce que les sorcières ont prédi à Banco. Dans cette très belle scène entre Lady Macbeth et son époux, celle-ci l'invite à se coucher, mais son mari tire le rideau de la chambre (avec la symbolique de cette femme sur laquelle il tire désormais un trait) et déclare "Macbeth shall sleep no more" (Macbeth ne dormira plus). Conscient de sa forfaiture et de sa destinée tragique, Macbeth devient roi et comme le dit très bien Orson Welles : "C’est un homme détestable jusqu’à ce qu’il devienne roi, et, une fois couronné, il est fichu ; mais dès qu’il est fichu, il devient un grand homme. Jusque-là, il est victime de sa femme et de son ambition, et l’ambition est une chose détestable, une faiblesse : tous ceux qui sont victimes de l’ambition sont, d’une manière ou d’une autre, des faibles".

Macbeth est donc roi et sa première apparition est une vision de lui-même déformée dans un miroir : ironie de Welles pour nous indiquer combien cette couronne est futile et acquise de façon assassine, combien ce souverain est à la fois fantoche et usurpateur. Le son se joint alors à l'image lorsque la musique du film se fait ridicule avec ses sonorités à base de basson ou de tuba rendant grotesque la démarche de ce pitoyable souverain dans son chateau : Macbeth est assis sur son trône, sa couronne est de travers (symbole du pouvoir accordé à un homme alors qu'il ne le mérite pas), son dos est voûté et il commence à s'ennivrer. Ersatz de souverain, il n'est plus que l'ombre du courageux soldat au service de Duncan de la première partie du film : son volontarisme a laissé place au doute, aux erreurs de jugement pour petit à petit se transformer en paranoïa. Macbeth devient-il fou alors ? Peut-être si l'on considère que la folie est cet excès de clairvoyance et de lucidité qu'un homme peut éprouver à l'égard de ceux qui l'entourent. Alors naturellement pour ce Roi, le seul recours sera celui du paganisme, parce que l'incroyance chez Macbeth trouve son origine dans la croyance en des forces occultes supérieures : Macbeth n'est pas quelqu'un qui croit, il est quelqu'un qui a besoin de croire, quelqu'un qui a besoin d'être rassuré à l'égard de sa destinée. Les sorcières lui annoncent alors une double prophétie assez incroyable : tant que le bois de Birnam ne frappera aux portes de son chateau il ne pourra rien lui arriver; de plus, il ne saurait être vaincu par un homme né d'une femme.

Etrange prédiction teintée de mystère et d'absolu qui va permettre à Welles de révéler la vraie nature de son Roi : comme le dit le texte de Shakespeare, "There will be blood" ("Il y aura du sang") et aveuglé par une destinée qui le rend invincible, Macbeth se transforme peu à peu en un tyran sanguinaire, ivre de pouvoir et de cruauté. La folie meurtrière de Macbeth est l'occasion pour Orson Welles de nous offrir certainement une séquence d'une rare violence avec le meurtre de l'épouse et des enfants de Macduff, restés à Dunsinane. Comme pour la précédente scène de découverte du corps de Duncan, les plans sont très courts, rapides, rythmés, alternés avec quelques gros plans notamment celui de ce soldat qui poignarde l'enfant du "traitre" Macduff, le sourire aux lèvres. Là encore le meurtre est hors champs mais la stridence d'un hurlement opére un tel pouvoir suggestif chez le spectateur que cette scène devient l'illustration de la barbarie absolue. C'est un "one way ticket" pour Macbeth, un aller simple pour la damnation et avec une sorte d'acceptation résignée, Macbeth contate amèrement que "s'il cessait de patauger dans le sang, il serait aussi fatiguant de faire chemin arrière". Il est temps alors pour le film de mettre en place sa conclusion tragique : le sang de l'innocence assassinée souille encore les mains de Lady Macbeth tandis qu'elle sombre dans la folie et se suicide; Macbeth n'est plus qu'une parodie de souverain, son royaume est en proie à la rebellion organisée par Macduff : la prophétie se réalise et le bois de Birnam frappe bientôt à la porte de Dunsinane : Macbeth, persuadé de son invincibilité résiste et son ultime duel verra le sombre présage de sa perte se réaliser : les sorcières ne se sont pas jouées de lui, son ivresse de pouvoir sanguinaire l'a aveuglé, le feu de son ambition dévorante l'a consumé, la parfaite diagonale du plan avec le roi Duncan du début du film s'achève...

Le Macbeth d'Orson Welles est donc une oeuvre profondément Shakespearienne de par le morbide, l'athmosphère de mort et de meurtre qui entoure les personnages et de par la tragique destinée imposée à ceux-ci par le texte de l'auteur anglais. Mais c'est une oeuvre éminemment "Wellesienne" de part la vue personnelle qu'apporte le réalisateur américain à ce texte. Son appropriation du texte est riche et généreuse : Welles magnifie les mots par son sens du cadrage, ses multiples plans en plongée/contre-plongée ses plans-séquence pour en sortir la "substantifique moëlle". Et si l'on s'est plu à glauser sans fin sur une oeuvre largement incomprise à sa sortie, parce que trop novatrice, il faut se plaire aujourd'hui à savourer cette oeuvre magnifique pour laquelle la terminologie de 7ème art prend tout son sens. Le Macbeth d'Orson Welles est effectivement peut-être ce que l'on peut communément appeler de l'art cinématographique, mais c'est aussi et surtout la rencontre de deux génies : le verbe s'allie à l'image pour nous offrir un spectacle flamboyant, intemporel et indémodable. Il serait temps de s'en souvenir...


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 4/3 - Ratio : 1.33:1

Avis : Rarement le qualificatif d'image restaurée aura été aussi peu usurpé. Wild Side signe une édition de toute beauté avec un noir et blanc très profond aux contrastes très tranchés. Le master a été très fortement nettoyé (presque un peu trop au vu des premières images), et notons que pour la première fois il est possible de voir ce film avec ce tel niveau de qualité d'image : plus de drops, une compression très bonne (assez peu de fourmillements en arrière plan), tout concourt à faire de cette édition une vraie référence même s'il est vrai que l'on constate quelques plans flous par ci par là, mais compte tenu de "l'Histoire" de ces images, on ne saurait véritablement en tenir rigueur.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 2.0 en anglais - Sous-titres : Français

Avis : Cette édition est consacrée à la pure VO. A noter que les sous-titres français ne peuvent être enlevés. La restauration est là aussi pleine et entière : non seulement les dialogues sont très découpés et n'ont jamais tendance à grésiller, mais qui plus est, la musique du film bénéficie également d'une belle ouverture rendant le tout très harmonieux à l'oreille. Rien à redire, c'est un dual mono de très belle facture qui nous est offert, un dual mono de référence pour un film aussi vieux.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Après une longue introduction des films édités par Wild Side (que l'on peut zapper directement), le principal menu en 16/9 apparaît : jolie ergonomie qui reprend la calligraphie du titre de film : le tout est en mouvement et sonorement animé par la voix d'Orson Welles déclamant certains vers. Les transitions sont agréables, sans tape à l'oeil et bien faites. Le chapitrage est découpé en plusieurs écrans à trois vignettes, animé de la même façon que le sommaire.


Les bonus :

DVD n°1 :

  • A propos de la restauration : ce bonus permet d'encore mieux apprécier le travail qui a été fait sur le master original du film.


  • DVD n°2 :
  • Macbeth version cinéma de 1950 : Wild Side, en plus de la version originale propose donc sur un DVD à part la version cinéma de 1950 réduite à 85 minutes de métrage. Même si au regard de l'histoire du film, cette version a un intérêt, il n'en demeure pas moins que cette version est moins soignée dans sa qualité d'image et sonore que la version intégrale. Il ne faut pas oublier que cette version n'existe que parce que Republic Pictures demanda à Welles de "revoir sa copie" après l'échec de la présentaiton de la version longue : l'accent écossais des dialogues a disparu et les nombreuses scènes retirées ont quelque peu coupé le souffle épique du film original. Bref, à voir à titre de comparaison, mais largement dispensable si l'on veut appréhender l'oeuvre telle que Welles l'envisageait.


  • DVD n°3 : c'est à proprement parler le disque des bonus de cette édition :
  • Analyse du film : ce bonus se livre à une exégèse précise et fouillée de nombreux plans du films : de l'histoire des deux versions en passant par la technique filmique du réalisateur, ses décors et une analyse thématique, le film est disséqué et parfaitement analysé.
  • Welles et Shakespeare : belle interview de 15 mn de Jean-Pierre Berthomé dont le discours d'historien revient avec intérêt sur l'étrange relation Welles/Shakespeare. Passionnant mais malheureusement trop court.
  • Entretien avec Stuart Seide : ce metteur en scène explique le véritable amour qu'il porte à ce film de façon intelligente et passionnée.
  • Macbeth vaudou : voici en exclusivité les seules images qui ont pu traverser les années (elles datent de 1936) présentant la mise en scène d'un Macbeth par Welles avec des acteurs uniquement de couleur. Welles s'était déjà donc approprié la pièce à l'époque pour transposer l'intrigue de l'Ecosse à Haïti. Une vraie curiosité, intéressante et désuète à la fois, mais qui prouve toute l'ambigüité des rapports Shakespeare/Welles.
  • Enregistrement discographique de Macbeth : bien avant les E-books d'aujourd'hui, Welles s'était déjà livré à des enregistrement phonographiques de pièces de théâtre. Ainsi, dès 1940, sous le label Mercury Text Records de la Columbia il était possible d'écouter une pièce de théatre accompagné d'un ouvrage illustré. Ce bonus nous permet donc d'écouter les répliques de Macbeth vu par Welles à cet époque et dure 1h20.
  • Galeries : quelques photos de tournage et affiches complètent les bonus de cette édition.
  • L'ouvrage de Jean-François Buiré : Wild Side, en plus des bonus sur DVD propose un excellent ouvrage sur le Macbeth d'Orson Welles. Richement illustré et fort intelligent dans son propos, cet ouvrage permet encore mieux de comprendre l'oeuvre de Welles. A lire avant de voir le métrage, sans risque de se gâcher le plaisir du visionnage, tant l'explication du film est remarquable.


  • Indiscutablement Wild Side signe une magnifique édition collector pour ce film évènement en DVD. Qualité de la remasterisation, pertinence et intelligence des bonus, tout est à la hauteur de cette création intellectuelle que fut le Macbeth d'Orson Welles.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    C'est un magnifique digipack 4 volets inséré dans un large fourreau (à cause de la présence du livre) que nous propose Wild Side. Le blanc est la couleur dominante mais le digipack est illustré au dos de photos retravaillées du film donnant un immense cachet à l'objet de par leur qualité de définition. Une édition qui ne vole pas son patronyme d'"introuvable" tant la qualité est au rendez-vous.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies des trois disques sont très sobres et reprennent la même identité visuelle du point de vue du liseret mais dans des couleurs différentes (noir, rouge sombre et jaune). La croix figurant au centre des galettes est par contre différente selon les DVD. A noter les superbes illustrations figurant sous les sérigraphies à l'interieur du digipack qui reprennent les personnages principaux du film.


    Note Finale : (18.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 17/01/2007 à 10:31 par Strong : Je souhaitais acquérir ce coffret DVD. J'ai donc eu la bonne idée de faire une recherche sur DVDPC et me voilà donc à lire cette critique approfondie que je découvre pour la première fois. Bravo pour ce travail d'une qualité rarement rencontrée. Je suis maintenant convancu : ce coffret DVD sera mien dans quelques jours. Bonne continuation et au plaisr de te lire.
    - le 24/04/2006 à 17:18 par Hotkiller : Merci à vous deux, très sincèrement... en plus avec des commentaires pareils ce n'est que plus dynamisant pour en faire d'autres !! Celà étant faire une critique un tant soit peu approfondie de cette oeuvre aboutit nécessairement à un résultat assez long et il aurait fallu parler de l'histoire du film, dans quel état d'esprit il fut fait, de l'analogie de Macbeth avec un autre film de Welles comme la Soif du Mal, parler des autres adaptations de Shakespeare qu'il a faites etc, etc... et on aboutit à un document qui met 25 mn à être lu.... ce qui peut être un peu rébarbatif dans le cadre d'un DVD à la Loupe !! C'est pourquoi, malgré le prix, je vous assure que ce film vaut le coup, que les bonus valent le coup (rien que le petit bouquin est absolument bien fait pour comprendre le travail de Welles) et que pour une trentaine d'euros, on ne se fait vraiment pas voler, mieux...on se fait du bien à l'âme..alors franchement, pourquoi hésiter ? Dernière précision : j'ai mis 9,5/10 parce que par rapport à la filmo de Welles, je trouve Kane ou Touch of Evil un poil au-dessus encore.
    - le 24/04/2006 à 07:45 par ninnin4 : Ey ben mon gars...plus t'en chie pour une critique, meilleure elle est!!!!. Bravo! Et merci de m'avoir donné envie d'investir une fois de plus chez cet excellent éditeur qu'est Wild Side.
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