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DVD A LA LOUPE


FLASH GORDON - EDITION SIMPLE

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Flash Gordon - Edition simple DVD sorti le 03/01/2005


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Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal StudioCanal Vidéo

Date de sortie en salle : 28 Janvier 1981

Durée du film : 1 h 46 min.

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Nombre de visites :
3037


   

Le Film : 7/10

Résumé :  La Terre est condamnée à vivre un angoissant compte à rebours : des ondes énergétiques ont mis la Lune hors de son orbite et les calculs savants du docteur Zarkov assurent qu'elle viendra s'écraser sur notre planète. Zarkov a construit une fusée pour aller voir ce qui déchaîne ces cataclysmes. Le hasard met sur son chemin Flash Gordon... Face au redoutable Ming, empereur sanguinaire, est-ce que Flash Gordon parviendra à sauver la terre de son tragique destin ?

Avis : C'est un bien étrange objet que ce "Flash Gordon", voulu par le producteur Dino De Laurentiis en adaptation d'une célèbre bande dessinée de Alexander Raymond datant des années 30. Si le modernisme rétro correspond bien à l'esprit de la BD, les décors en carton pâte, les effets spéciaux à deux sous, les dialogues cucul, les costumes clinquants et l'érotisme pour adolescent boutonneux lui donnent un aspect kitsch assez unique dans l'histoire du cinéma, le parallèle pouvant néanmoins être fait avec le "Barbarella" de Vadim, déjà produit par De Laurentiis, en 1968, et s'adressant à un public un peu plus adulte. C'est bien sûr au second degré qu'il faut regarder ce film surprenant, et si l'on considère qu'il est contemporain de "L'Empire contre-attaque", on pourra mesurer l'écart de forme concernant des scénarios abordant les mêmes thèmes. Mais malgré tous ces défauts normalement rédhibitoires, il faut reconnaître que le visionnage de "Flash Gordon" est réellement divertissant, et avec le temps il est presque devenu culte, sans que l'on puisse vraiment expliquer pourquoi.

L'intrigue met aux prises le docteur Zarkov (Topol), Flash Gordon (Sam Jones) et Dale Arden (Melody Anderson) contre le tyrannique empereur de la planète Mongo, Ming (Max Von Sydow). Flash Gordon va être aidé dans sa lutte par la princesse Aura (Ornella Muti), fille de l'empereur qui en pince pour lui, et il devra aussi composer avec les autres ennemis de Ming, le prince Barin (Timothy Dalton), et le prince Vultan (Brian Blessed), roi des hommes-oiseaux qui vivent dans une cité des nuages. Leurs aventures sont aussi trépidantes qu'invraisemblables, mais il faut reconnaître que l'univers graphique de la BD originelle est assez bien restitué. Le jeu des acteurs, et en particulier Sam Jones qui a pourtant le rôle principal, est plutôt faible, mais ils ne sont pas aidés par un script minimaliste, dont, par charité, on dira qu'il se rapproche du langage par bulles de la BD. Néanmoins Von Sydow et Dalton sortent correctement leur épingle du jeu, d'abord parce qu'il est souvent plus facile de jouer les méchants, pour Ming, et parce que le prince Barin est un des personnages au caractère le plus nuancé, beaucoup moins manichéen que les autres protagonistes. Ornella Muti apporte une pointe d'érotisme teintée de sadomasochisme quand on voit la princesse Aura fouettée par Kala (Mariangela Melato) sur l'ordre de son père, avant d'être promise à une torture encore plus cruelle, qu'on ne verra cependant pas à l'écran. Quant à Melody Anderson, elle joue les potiches et sert surtout à faire joli dans le paysage ou à se mettre dans le pétrin pour forcer ses amis à venir à son secours.

Il n'est pas facile de juger le réalisateur Mike Hodges, car tant de choses sonnent faux dans le film qu'on ne sait pas dire si c'est par incompétence ou au contraire si c'était entièrement voulu. Aujourd'hui, il est notoire que De Laurentiis voulait un film sérieux, et que Hodges voyait plus le film comme une parodie de space-opéra. Le résultat est effectivement une parodie, visuellement réussie par la richesse des couleurs, les trucages et effets spéciaux étant tellement visibles (la bataille entre les hommes-oiseaux et le vaisseau de Ming en est l'illustration la plus nette) qu'on ne pense même pas à dire qu'ils sont ratés. La partition musicale du groupe de rock Queen est pratiquement aussi excessive que l'image, et du coup se marie parfaitement avec celle-ci. Comme l'éditeur a fait une restauration extrêmement soignée de ce film, ce DVD est une excellente occasion de se faire petit plaisir coupable en le regardant, car la raison a quand même du mal à suivre.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 2.35:1

Avis : Très belle image au niveau des couleurs, vives voire criardes, et parfaitement contrastées. La définition est bonne, la compression sans défaut. Le master a été nettoyé car aucun défaut de pellicule n'est perceptible. Un excellent travail de l'éditeur qui permet d'accéder dans les meilleures conditions possible à la photographie ultra kitch de ce film.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français et en Anglais, Mono d'origine en Français, Stéréo d'origine en Anglais, - Sous-titres : Français imposés sur les pistes VO.

Avis : Là aussi in bel effort de l'éditeur, qui fournit les versions d'origine restaurées pour les puristes, et des versions remasterisées en 5.1, plus amples et plus enveloppantes, aussi bien en VO qu'en VF. Les possesseurs de home cinéma privilégieront les pistes 5.1 qui fournissent un spectacle sonore plus riche, et la VF se défend largement car les sous-titres imposés ne sont pas très esthétiques, et la qualité des dialogues ne justifie pas vraiment de devoir les apprécier dans leur langue d'origine.


L'Interactivité : 1.5/3

L'ergonomie des menus :
Menu animés et musicaux, ayant fait l'objet d'une recherche graphique très cohérente avec le film. Celui-ci n'est découpé qu'en 12 chapitres. Il faut repasser par le menu pour changer de piste audio, et en plus le point de lecture n'est pas conservé.


Les bonus :

Il s'agit ici de l'édition simple, avec des bonus moyennement intéressants, sachant qu'une édition collector fournit en plus le CD de la B.O. mais ne nous en apprend pas plus sur le film.

  • Bande annonce en 16/9 VOst.
  • Interview de Mike Hodges par Robin Gatto, de 31 minutes en VOst. Après avoir évoqué sa carrière, Hodges évoque rapidement ses relations avec De Laurentiis, et avec Sam Jones, qui avait refusé de faire la promotion du film suite à un différend avec le producteur. Il manque néanmoins des anecdotes sur le tournage proprement dit.
  • Diaporama, au format 4/3, faisant défiler, assez lentement, une quarantaine de photos, dessins, et affiches.
  • Filmographies de Mike Hodges, Ornella Muti, Max Von Sydow et Timothy Dalton, présentées sous forme de menus déroulants.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir. Le visuel est très stylisé, présentant un éclair, symbole de "Flash" Gordon (traduit par Guy l'Eclair en BD), autour d'une planète perdue dans l'immensité noire de l'espace.



    La sérigraphie

    Sérigraphie flouteuse, ne prenant qu'une partie du disque et figurant les nuages de Mongo et un vaisseau spatial. Le rond central n'est pas imprimé. Les textes et logos sont très discrets.


    Note Finale : (14/20)

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