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DVD A LA LOUPE


LES NOCES FUNèBRES

Lui écrire ninnin4

Les noces funèbres DVD sorti le 11/05/2006


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle : 19 Octobre 2006
Nombre d'entrées : 1 333 000 env.

Durée du film : 1 h 14 min.
Réalisateur: Tim Burton
Acteurs: Johnny Depp

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Nombre de visites :
1895


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Au XIXe siècle, dans un village d'Europe de l'est, Victor, un jeune homme, découvre le monde des morts après avoir épousé, sans le vouloir, le cadavre d'une mystérieuse mariée. Pendant son voyage, sa promise, Victoria l'attend désespérément dans le monde des vivants. Bien que la vie au Royaume des Morts s'avère beaucoup plus animée et joyeuse que sa véritable existence, Victor apprend que rien au monde, pas même la mort, ne pourra briser son amour pour sa femme...

Avis : 1993. Sort dans nos salles obscures « L’étrange Noël de Mr Jack » (ENMJ), qui malgré son estampille Disney est conte macabre, porté par des chansons magnifiques, un scénario original, des personnages hiératiques, filiformes et torturés, des décors somptueux et une animation non consensuelle qui font que même les plus réfractaires aux dessins animés comme votre serviteur alors adolescent boutonneux se retrouve emporté dans ce tourbillon de folie et se surprend à chantonner les hymnes des défunts animés. Qui se cache derrière tout ça. Sur l’affiche, apparaît en gros le nom de Tim Burton qui pendant déjà presque une décennie nous a fait rêver avec « Beetlejuice », « Batman » ou « Edward aux mains d’argent ». Peu d’entre nous se posent la question de la paternité du film. L’univers de ce premier colle parfaitement à celui des autres et le goût de l’étrange et le côté un petit peu morbide est bien le reflet de son prétendu géniteur. En fait il n’en est rien. Si Burton est bien le producteur de « ENMJ », il en est aucunement le metteur en scène, tâche incombée à l’obscur Henry Sellick qui, sous la tutelle du même Tim et grâce au succès du métrage en question, réalisera sur le même principe « James et la pêche géante » d’après l’œuvre originale de Roald Dahl dont Burton, quasiment en même temps que ses « Noces funèbres » adaptera son « Charlie et la chocolaterie » avec le succès qu’on lui connaît. Mais revenons à nous moutons et essayons de savoir pourquoi Burton s’est lancé dans l’aventure « Corpse’s Bride » et qu’a-t-il pu apporter de plus que le chef d’œuvre qu’est « Nightmare before christmas ».

Il est quand même difficile de ne pas comparer les deux films tant ceux-ci sont construits sur le même principe. A l’heure du tout numérique, Burton a préféré se lancer dans la fastidieux calvaire de l’animation image par image. Pour concurrencer les studios Aardman et leurs « Wallace et Grommit » et autres « Chicken Run » ?? Que nenni. Les deux mondes sont bien distincts et il est peu pensable de trouver une analogie entre la pâte modeler artisanale du studio anglais et les bouts de plastiques et de fils de fer du poête maudit américain. Je pencherai plutôt au pour un hommage au génie de l’animation image par image qu’est Ray Harryhaussen, responsable de la mémorable attaque des squelettes dans « Jason et les argonautes », hommage d’autant plus probable que le piano sur lequel joue Victor au début du film porte le nom de ce grand artisan du cinéma.
Burton a su s’affranchir des contraintes de ce type d’animation qu’on pourrait penser plutôt figée (rappelez vous « Le manège enchanté » période de notre enfance » et le gros gain de ce film par rapport à « L’étrange Noël » est la maîtrise de la mise en scène plus que parfaite. Il faut le voir pour le croire mais la fluidité de la caméra est aussi bonne voire meilleure que dans n’importe quelle prise de vue live ou mieux encore, dans quelconque séquence en 3D…et c’est pas peu dire car on compte dernièrement pas mal de chef d’œuvre filmés en images de synthèse qui ont su repousser très loin les limites. Ainsi, le film a gagné en fluidité, exit le côté un petit peu saccadé, parfois figés dans leurs costumes des personnages de Jack, bienvenue à d’incroyables séquences où même les vêtements sont animés comme en témoigne cette séquence où la mariée en question nez au vent laisse flotter derrière elle sa coiffe de tissu.
Les décors ont aussi considérablement pris de l’importance et gagné en précision. J’ai toujours préféré l’aspect maquette à la pixellisation car ces premières sont souvent plus détaillées mais là on atteint le paroxysme. C’est l’apothéose ! Chaque pièce du décor est détaillée et nous avons l’impression d’évoluer dans quelque chose plus vrai que nature si on fait abstraction de côté foldingue et surréaliste de l’univers.

Car ce qu’on peut dire, c’est que ce film est un pur produit Burton. Là où « ENMJ » laissait apparaître une vision de la ‘vie’ plus réaliste, plus conforme à celle que l’on vit tous les jours, l’univers ‘réel’ dans lequel la première partie de l’histoire se passe correspond plus à celui que Burton s’est efforcé de créer tout au long de sa filmographie et aucun de ses fans ne se trouvera désarçonné face à ces rues vieillottes, grisâtres qui ne sont pas sans rappeler celles de « Sleepy Hollow ». Je profite de cette comparaison pour rebondir sur les personnages car eux aussi ne sont pas sans analogie avec ceux de la légende du cavalier sans tête. Burton profite de ce film à priori destiné aux enfants pour livrer une critique acerbe de la société qui ne laisse aucune place aux rêveurs et aux marginaux. Ainsi, il met en opposition ces nouveaux riches qui voudraient accéder aux privilèges des nobles et ces nobles fauchés qui aimeraient bien tâter le blé de ces opportunistes. Le trait loin d’être grossier permet une lecture à plusieurs niveaux et permet quelques nuances bienvenues dans ces films américains où tout est soit noir soit blanc. En tout cas, là où big Tim s’est le plus lâché, c’est dans la représentation du royaume des morts. Il y règne une ambiance de feu et où tout le monde est complètement deshinibé au profit de pétages de plomb complètement dingue et de séquences de comédie musicale à faire passer celles de « The mask » pour de la roupi de sansonet. Là, la coolitude est de rigueur pour le plus grand plaisir des spectateurs qui ne peuvent s’empêcher de taper du pied et de se laisser aller à vibrer au son des musiques jazzy de l’immense Danny Elfman collaborateur depuis la première heure du grand chef Burton.
Le point fort du film est certainement le développement des personnages. J’entends par là leur épaisseur psychologique (même s’ils ne sont pas tous logés à la même enseigne) mais aussi leur structure physique qui rappelle ceux qui les doublent. Ceci témoigne du travail très en amont pour recruter les ‘acteurs’ et permet d’assimiler leurs voix à leurs visages. Ainsi, on retrouve une bonne partie de la bande de copains habitués au monde burtonien. De Johnny Depp, moulte fois présent à Helena Bonham Carter (sa femme dans la vie) et qui interprête la mariée décédée en passant par Albert Finney, Michael Gough, Christopher Lee, tous sont impeccables et donnent littéralement corps à leurs personnages de plastique. La petite nouvelle, Emily-« breaking the waves »-Watson est l seule à pêcher un petit peu. Non pas que son doublage ne soit réussi mais son rôle de mariée potentielle manque d’épaisseur et joue là un peu le rôle de potiche.

Ces « Noces funèbres » est un film bien plus accompli que « l’étrange Noël » car il mélange un bon nombre de genres comme pour donner un film ultime. Burton a livré ici une sorte de chef d’œuvre, une compilation du meilleur qu’il a pu faire jusque là, lui qui s’est livré à tant de genre tous aussi disparates les uns que les autres. Comme je l’ai dit plus haut, il s’agit d’un conte pour enfant dans un univers tellement sombre qu’il est plus adulte qu’autre chose, ensuite il s’agit d’un film romantique à faire chialer dans les chaumières avec une histoire aussi triste, un amour aussi tiraillé que celui de « Edward aux mains d’argent ». Ce film reste cependant une comédie avec bon nombre de jeux de mots et un comique de situation omniprésent. Mais personne ne pourra nier qu’il s’agisse aussi d’un film d’action : véritable course la montre, l’action sans être brutale ou violente se résumant peut être plus à un suspense propre au thriller et au film policier ne manquera pas de vous provoquer quelques petites angoisses quant à l’avenir des protagonistes. Enfin, quelques chose qui fait peut être plus partie des contes mais tellement présent dans le cinéma actuel et qui rejoindrai un peu l’excellent film d’auteur français qu’est « Les revenants », le mélange du monde des morts et celui des vivants rappelle furieusement le genre fantastique.
Je n’aurai comme grief qu’à mentionner la fin. Non pas qu’elle ne soit réussie artistiquement parlant (cette scène est d’une beauté saisissante et une véritable prouesse technique) mais je trouve que là, Burton s’est un peu écarté de son contenu habituel et lui qui glorifie d’habitude tant ses freaks en proposant des alliances parfois contre nature, il s’écarte de son registre et nous offre quelque chose de très beau certes mais d’un peu trop consensuel à mon goût.

Ces « Noces funèbres » sont donc une très bonne alternative au cinéma d’animation numérique qui envahit actuellement nos écrans de plus en plus fréquemment au dépend soit dit en passant de la qualité. L’univers qu’il contient n’appartient qu’au réalisateur, l’immense Tim Burton et évite ainsi le formatage des productions actuelles. La mise en scène (musique, décors, réalisation) est parfaite et pour le scénario loin de prendre nos têtes blondes pour des prunes, tient parfaitement la route et se permet aussi d’accéder au rang d’excellent film familial tant il est solide, bien construit et permet des moments d’une poésie rare, certes macabre mais Ô combien romantique. Ceux qui connaissent « l’étrange noël de Mr Jack » auront peut être une impression de déjà vu mais il ne faut pas s’y tromper car malgré quelques petites lacunes citées plus haut, ce film est du pur Burton et s’inscrit dans les chef d’œuvre du genre même s’il n’est pas instantanément culte comme son illustre prédécesseur.


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L'Image : 3/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 1.85 :1

Avis : Master vierge de tout défaut. Les couleurs sont vives et chaude et les différences de colorimétrie importantes et les mouvements rapides de caméra n’arrive nullement à mettre à mal une compression exemplaire et extraordinaire. De l’excellent travail.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 EX avec flag Français & anglais – Sous titres : Français, anglais pour malentendants.

Avis : Du tout bon de ce côté-ci aussi. L’encodage EX n’usurpe pas son nom et je regrette de ne pas avoir eu l’enceinte nécessaire tant la spatialisation est précise et la dynamique présente. Le doublage français est très réussi et je vous conseille donc d’opter pour la Vf tant au niveau sonore, les deux versions se valent.


L'Interactivité : 2/3

L'ergonomie des menus :
Menus animés, en 16/9ème sonorisés par des extraits de la BOF. Extrêmement sobres, ils s’affichent sur toute la hauteur de la fenêtre avec les titres de menus dans la partie inférieure. Il y a de très belles transitions entre chaque page de menu et le travail général mérite des applaudissements tant dés l’introduction du disque nous sommes plongés dans l’univers funèbre. Une des plus belles galettes éditées à ce jour. A quand dvdpascher fera un top menu ?????


Les bonus :

8 modules qui en 53’ s’intéressent particulièrement à

  • La musique
  • L’animation image par image
  • Le doublage
  • la création des personnages
  • Le grand réalisateur qu’est Tim Burton
  • la fabrication des marionnettes
  • La création des deux univers
  • Musique isolée, qui existait aussi sur le dvd de Beetlejuice au tout début de lère de nos chères galettes
  • Quelques bandes annonces dont celle du film..

  • Matériel relativement promotionnel qui laisse présager une future édition collector.


    Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Simple boîtier amaray noir. Le point fort vient de l’affiche sur le recto de la jaquette. D’une sobriété exemplaire, elle ne comporte que le nom des deux acteurs principaux, le titre et le nom du réalisateur en plein milieu sur fond de lune et un petit sous titre dans la partie inférieure. Aucun logo et une image tout à fait dans le ton du film (gris bleu) qui illustre les deux mariés main dans la main. Un grand bravo qui aurait mérité le maximum de points si le boîtier avait un digipack ou un boîtier métal. Dommage !



    La sérigraphie

    Très très belle sérigraphie. La qualité d’impression est déjà excellente, il y a peu de logos et ils sont judicieusement placés, quand à l’illustration, elle reprend grosso modo l’idée de la jaquette du boîtier avec les deux mariés qui se donnent la main. Beau travail un petit peu gâché par ces avertissements à la con, en deux langues s’il vous plaît ‘Interdit à la location’.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (17.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 18/05/2006 à 07:37 par Hotkiller : Très très belle loupe ninnin4 et bravo car ça donne envie de voir le film et cela permet d'apprécier l'immense travail technique de Burton. A mon sens le meilleur film d'animation de ce début du 21ème siècle. Je n'aime pas l'expression quelque peu galvaudée de génie, mais bon sang Burton n'en est pas loin car même si toutes ses réalisations ne se valent pas, elles mettent toujours en valeur une certaine originalité poétique et c'est assez rare sur grand écran.

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