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DVD A LA LOUPE


FRèRES DE SANG (2005) / 2 DVD

Lui écrire ninnin4

Frères de sang (2005) / 2 DVD DVD sorti le 06/12/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Universal Pictures Video
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle: 11 Mai 2005
Nombre d'entrées : 24 000 env.

Durée du film : 2 h 27 min.

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Nombre de visites :
1105


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : Séoul, Corée du Sud, au début des années 50. Jin-tae est un cireur de chaussures qui consacre ses modestes ressources à l'éducation de son frère cadet, Jin-suk, qu'il espère envoyer à l'Université. Tous les espoirs de cette famille s'effondrent brutalement le 25 juin 1950, lorsque la guerre éclate entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Jin-suk est recruté de force et envoyer sur le front. Jin-tae tente vainement d'intercéder, et subit le même sort. Les deux frères rejoignent cette armée du Sud, mail équipée, mal nourrie, mal organisée, harcelée jour et nuit par un ennemi supérieur en nombre et en force...

Avis :  Dans la série film de guerre, il y a les patriotiques les films de propagande comme « Iwo Jima », les contestataires ou les brûlots anti guerre que peut être « Au-delà de la gloire », les mélodramatiques façon « Tant qu’il y aura des hommes », les blockbuster aseptisés à l’instar de « Pearl Harbor » et ceux qui collent aux tripes par tant de réalisme dont le meilleur exemple est « Il était une fois le soldat Ryan » du brillant Steven Spielberg. Hormis de la première catégorie, ce « Taegukgi » (dans sa version originale) tire la quintessence de tous les autres et en l’espace de 2h30 de métrages à vous couper le souffle, finit presque par me faire regretter d’avoir mis 10/10 dans une récente loupe du chef d’œuvre de Spielberg tant ce film coréen s’affiche comme un pur chef d’œuvre du genre. Et nous allons voir pourquoi.

Ce film traite de la guerre de Corée, guerre méconnue de nous, occidentaux et trop rarement traitée au cinéma même si les réalisateurs coréens tentent de la mettre au goût du jour comme en témoigne « J.S.A » même si celui-ci traite de la situation actuelle. Cette œuvre est donc un véritable cours d’histoire, il balaye tout le conflit, de l’enrôlement de forces de bon nombre de recrue aux batailles épiques en passant par l’intervention américaine et l’armistice. On reprochera cependant de ne pas plus s‘étendre sur l’origine même du conflit, du pourquoi les nord coréen attaque le sud alors que le pays ne forme encore qu’une seule et même patrie, ce qui suppose d’avoir un minimum de connaissances sur le sujet. Ce qui surprendra surtout beaucoup de monde, c’est l’excellent travail d’études des comportements face aux idéologies quelles qu’elles soient. Le point fort de ce film sud coréen est de ne prendre ni parti pour les ‘rouges’ ni pour les capitalistes et pourtant, dieu sait manichéisme était facile. Chacun a sa part de responsabilité dans le conflit et sont montrés les débordements de chaque camp : de la lutte antirouge dans le sud à l’élimination pure et simple des autres dans le nord, tout y passe, des cellules de surveillance aux pelotons d’exécution sur les champs de bataille. Ceci concerne surtout les deux personnages principaux, deux frères indissociables, le grand hyper protecteur, le second sous la tutelle du premier. L’histoire les suit, de l’enrôlement de force du premier, suivi par la mise en garnison du second qui veut sortir son frère de ce bourbier puis la métamorphose du grand, obligé de se transformer en héros de guerre pour attirer la bienfaisance de ses supérieurs et espérer ainsi obtenir le départ du petit des corps d’armée. Mais au lieu de ça, les gradés préfèreront l’utiliser comme moyen médiatique galvaniser les foules et les corps d’armée grâce à ses exploits personnels détournés en ferveur patriotique. On voit ici la volonté du réalisateur de dresser un portrait le plus fidèle possible d’une des guerres fratricides les plus horribles depuis ces dernières 60 années tout en dénonçant la débauche de moyens plus abjects les uns que les autres mis en place par les deux camps.
Le tout passe par une reconstitution tout à fait délectable du début des années 50 et surtout il n’hésite pas à prendre en compte toute la part psycho sociale des principaux protagonistes : la rupture familiale, les difficultés financières imputables à la guerre et à l’absence d’hommes dans la maison. Plutôt que de s’intéresser aux exploits (même s’il y en a), il préfère se pencher sur l’humain au sens noble du terme, sur ce qu’il est et sur ce que la guerre modifie en lui au point qu’il sera amener à complètement se détourner des motivations pour lesquelles il se bat. Il met en valeur l’hérésie des ces guerres idéologiques dans lesquelles sont engagées des ‘volontaires’ qui ne croient pas en quoi ils battent. La comparaison entre les ‘ayatollahs’ communistes ou anti rouge et ces deux jeunes qu’on a forcé à se battre est flagrante et le scénario prouvera que de tels ‘outils’ sont à double tranchant. Il montre aussi comme insidieusement, des actes de la vie courante en période de crise économique peut se révéler extrêmement dangereux par la suite et appelle à se méfier de ces êtres soit disant généreux qui en l’échange d’une signature en bas d’un bout de papier vous compromettent votre avenir voire votre vie. Je n’en dirai pas plus car il s’agit d’un des ressorts importants et décisifs de l’histoire mais l’analogie avec les sectes n’est pas loin.

Mais que peut apporter ce film par rapport à ses illustres prédécesseurs dont le chef d’œuvre qu’est « Il faut sauver le soldat Ryan » ? Tout d’abord, toute l’œuvre est balayée par un souffle épique peu commun dans les productions modernes. Les moyens sont mis à disposition, du matériel militaire aux moyens humains faramineux en passant par des décors réels tout aussi splendides, tout nous rappelle les grandes fresques cinématographiques d’antan et ce jusque dans les messages qu’il cherche à faire passer (fraternité, refus des idéologies obscurantistes, dénonciation de l’embrigadement…). Est mis aussi en avant la façon de réagir de la société civile pendant la guerre. Chose peu commune au cinoche, on assiste, en parallèle au conflit guerrier, à la mise en place des réseaux civils de surveillance conduisant à d’immondes épurations ‘ethniques’, idéologiques devrais-je plutôt dire. Et rien ne nous est épargné à l’écran. Dés les premières scènes de conflit, l’accent est mis sur l’atrocité des mutilations, la sauvagerie des combats à la mitrailleuse où à l’arme blanche voire même à mains nues. Cette sauvagerie, déjà bien présente dés le début du métrage ne cessera de croître tout au long du visionnage jusqu’à en devenir insoutenable au fur et à mesure qu’on s’attache aux personnages. Elle trouve même son point d’orgue dans une scène de ‘jeux’ où des captifs sous le regard de leur geôliers et de parieurs doivent se battre à mains nues pour survivre
Il faut dire que la mise en scène ne nous ménage pas. Les combats sont filmés caméra à l’épaule et au milieu d’un déluge pyrotechnique de très grande ampleur, je peux vous jurer que vous avez l’impression de vous retrouver au milieu des combats d’autant que le travail sur le son est sensationnel. La musique rappelle furieusement les grandes productions hollywoodiennes et, sans jamais verser dans le mélo arrive à exacerber les sentiments qui se passent à l’écran. Entre chaque bataille (il y en a grosso modo 4 qui sont autant de ruptures de ton dans le récit) on appréciera une caméra ample et généreuse qui s’attarde sur les visages et l’environnement. Le montage est très bien découpé, laisse la part aux plans contemplatifs et sait se montrer serré sans être illisible dans les moments forts. Le spectacle laisse aussi la part belle aux moyens humains et aux matériels réels en évitant la surcharge d’effets spéciaux numériques. Et heureusement car si les rares scènes de foules numérisées sont quasi invisibles, les scènes finales avec les avions ne sont vraiment pas terribles car mal incrustées dans le décor réel.

Superproduction coréenne fortement inspirée par « Saving Private Ryan » pour la façon de filmer les scènes de bataille, ce film arrive à s’écarter intelligemment de son illustre prédécesseur pour arriver à une réflexion sur le pourquoi d’une guerre quand on est engagé volontaire, les troubles que peuvent occasionner la barbarie militaire et s’impose comme une très belle illustration de cette guerre fratricide qu’a été la guerre de Corée, guerre méconnue dans le cinéma occidental. Ce film, qui pourrait servir de préambule au visionnage de « J.S.A » est le symbole de la destruction d’un pays, de milliers de vies, d’une famille, d’une fratrie. Bouleversant, déchirant, révoltant, voici un nouveau chef d’œuvre qui nous vient une fois de plus de Corée.


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Video : 16/9 – Ratio : 2.35:1

Avis : Superbe master à l’encodage presque parfait s’il ne subsistait un peu de moirage dans certains plans un peu sombres. Peu de taches à signaler hormis sur le générique de fin.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en français & coréen– Sous titres : Français

Avis : Malgré un doublage relativement mauvais aux voix bien trop en avant et cantonnés sur l’enceinte centrale, je vous conseille vivement la Vf, bien moins étriquée que la VoSt et à la spatialisation d’enfer (le mot est faible). Devant la qualité des effets surround, on se retrouve un peu plus désolé de l’absence de la piste DTS. Dommage !


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Superbes menus 16/9ème, extrêmement sobres, Ils incluent dans la partie inférieure les titres de chaque page, dans la partie supérieure défilent en décoloré et sur fond blanc, entourées par les portraits des deux protagonistes principaux des images symboliques du film. Au milieu et tout en haut, sont inscrit les titres français en rouge et en grosse taille sous titré du titre original en plus petit. Excellente lisibilité avec de belles transitions effectuées part un fil barbelé


Les bonus :

Disque 1 :

  • 8 Bande annonce de la collection HK.


  • Disque 2 :
  • ’L’aventure du tournage’ dure environ 50mn. Il regroupe des images de la mise en place des principales scènes sans aucun commentaire quasiment hormis une ou deux interventions du producteur exécutif.
  • ’Frères de sang : un défi technique’ dure une bonne demi heure et regroupe des interviews de ces hommes de l’ombre, du caméraman au directeur des effets spéciaux en passant par la décoratrice, tous relatent ce sur dont ils ont buté et ce qu’ils ont pu apporter personnellement au film.
  • ’Les témoignages de l’équipe’ concerne par contre beaucoup plus les acteurs et le réalisateur à propos des conditions du tournage et leurs motivations à y participer.


  • Une édition donc assez conséquente qui pêche néanmoins sur l’absence de commentaire audio et de bandes originales. Celle-ci sont néanmoins disponibles sur le dvd édité par le magazine ‘Les années Laser’. Priorité d’achat donc d’autant que le packaging est formidable.


    Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Une fois n’est pas coutume, l’éditeur universal nous propose une des plus beaux digipack 4 volets fait à ce jour. Dans les dominantes verdâtres majoritaires, il met en valeur au recto et au verso les deux acteurs principaux, à l’ouverture une fresque d’une des batailles où se détachent en bas des ombres chinoises façon « soldat Ryan ». A l’intérieur, les supports en plastique transparent laissent entrevoir sur toute la largeur un ceinturon et tout le matériel militaire qui va avec.

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    La déception vient surtout des sérigraphies. Non pas que la qualité d’impression soit à déplorer mais le rond central n’est pas imprimé et ceci coupe le visage de chaque acteur et il y a des logos et des avertissements bien trop visibles.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (18/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 25/05/2006 à 21:30 par Niko06 : Bon ben cette fois c'est toi qui m'a volé un film que je voulais critiquer ;) Mais je sais pas si j'aurais fait aussi bien, superbe critique
    - le 25/05/2006 à 13:32 par Jackie CHAN : Belle critique, j'ai beaucoup aimé le film aussi, même si la fin m'a beaucoup déçu.
    - le 24/05/2006 à 19:38 par globglob : Très bonne critique pour un excellent film .
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