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DVD A LA LOUPE


LE PACTE DES LOUPS - ULTIMATE EDITION / 4 DVD

Lui écrire ninnin4

Le pacte des loups - Ultimate Edition / 4 DVD DVD sorti le 03/12/2002


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : StudioCanal
Distributeur :
Universal Pictures Video

Date de sortie en salle: 31 janvier 2001
Nombre d'entrées : 1 925 000 env.

Durée du film: 1 h 52 min.
Acteurs: Monica Bellucci Vincent Cassel Samuel Le Bihan

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Nombre de visites :
5007


   

Le Film : 9.5/10

Résumé : En 1766, une bête mystérieuse sévit dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l'identifier ou la tuer. Les gens ont peur. C'est un monstre surgi de l'enfer ou une punition de Dieu. L'affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l'autorité du Roi. Le chevalier Grégoire De Fronsac, naturaliste de surcroît, est alors envoyé dans la région du Gévaudan pour dresser le portrait de la bête. Bel esprit, frivole et rationnel, il est accompagné de l'étrange et taciturne Mani, un indien de la tribu des Mohawks. Ces derniers s'installent chez le Marquis Thomas d'Apcher. Au cours d'une soirée donnée en son honneur, Fronsac fait la connaissance de Marianne De Morangias ainsi que de son frère Jean-François, héritiers de la plus influente famille du pays. Fronsac se heurte bientôt à l'animosité des personnages influents de la région...

Avis :  Bizarrement, alors que ce film a marqué l’entrée des superproductions françaises dans le domaine du dvd occasionnant par là une volonté d’édition parfaite tant sur le nombre de bonus que leur qualité ainsi que des propriétés techniques étonnantes, ce site ne contenait encore aucune ‘loupe’ de ce monument de cinéma à la française. Alors que ‘Silent Hill’, dernier film en date de notre Gans national est projeté dans nos salles obscures, j’ai pensé que vu le recul actuel que j’ai sur ce film alors que je l’ai porté aux nues lors de sa sortie, un nouveau visionnage s’imposait et pourquoi pas, une petite critique sur mon site préféré en prime.

Sorti aux début du troisième millénaire, quelques mois après le succès colossal qu’a été « Les rivières pourpres », « Le pacte des loups » a lui aussi bénéficié d’un engouement auprès du public largement mérité vu la qualité technique qui l’habite. Mélangeant beaucoup de genre, Gans étant un peu notre Tarantino local, ce film est un cri d’amour au cinéma avec un grand C et a posé en son temps, alors que notre tambouille franchouillarde était au plus mal ce que devait être notre cinéma national. A savoir, une illustration historique à la Patrice Chéreau, du cinéma d’aventure à la Belmondo, du cinéma d’auteur, du pompage hollywoodien façon Besson production ou toute autre chose. Et bien Christophe Gans, ancien critique de feu la revue Starfix (avec Nicolas Boukhrieff, réalisateur du sublissime « Le convoyeur ») tranche dans le vif et quelques années après son hommage à John Woo qu’était « Crying Freeman », il impose en 2h30 de métrage un nouveau standard actuellement encore inégalé et qui est un gigantesque mix de tout ce qui existe de meilleur dans le cinéma. A ce titre, on peut dire que cette œuvre suit une construction à la Kubrick mais en inversé avec une partie réflexive, et une autre beaucoup plus instinctive.

J’entends en fait par là qu’il y a une réelle cassure narrative, visuelle et constructive au bout d’une heure et demi de métrage. La première partie est une sorte de continuité de ce que le cinéma français a pu produire jusqu’alors. En ce sens, on retrouve le film d’époque, en costume bien sûr, se passant principalement chez nos chers barons et autres nobles du même genre. Les dialogues sont chiadés, l’intrigue rondement menée, les acteurs, dont une bonne partie est là pour témoigner de cette continuité (Jean Yanne, Jacques Perrin, …) sont tous parfaits, assurant une garantie à laquelle nous sommes habitués et servant dans le même temps une petite critique sociale (mépris des basses classes sociales, racisme…) bien sentie qui témoigne que notre cinéma fut en son temps quelque chose d’engagé. Mais dans le même temps, Gans dissémine tout au long de ce passage un style visuel bien à lui (superbes images des cavaliers arrivant sous la pluie, l’hommage à John Woo avec les papillons autour de Mani…) attribuant à l’œuvre historique un esthétisme rare. Il jette dans l’arène des vieux fauves de jeunes loups (Cassel, Belluci, Lebihan, Regnier…) qui comme Belmondo, Delon ou Depardieu, bouleversent le jeu habituel et donnent du sang neuf à une interprétation qui le méritait. Ensuite, à un film historique, il impose une dimension une dimension fantastique à travers le personnage de la bête du Gévaudan, mi animal, mi je sais pas trop quoi d’ailleurs mais qui se révélera au fur et à mesure du métrage comme quelque chose d’anormal, une erreur de la nature. Enfin, il commence d’exploser les codes de l’action en transformant le genre cape et d’épée en Kung-fu et Wu Xia Pan qui rajeunisse furieusement le genre, renforce l’impact esthétique et se veut totalement novateur à l’époque de sa sortie puisque aucun film français n’avait osé franchir le pas
Vous me direz alors que les arts martiaux et le XVIIIème siècle, ça fait pas bon ménage. Il est vrai que l’essai était plutôt osé et que ce genre d’action a pu rebuté bon nombre de spectateur et contribuer à un vieillissement accéléré du film sachant que chaque métrage qui sort actuellement au cinéma comporte sa scène de kung fu. Il faut savoir que ces combats s’insèrent tout d’abord très bien dans l’univers visuel du film et arrive finalement à ne pas choquer et à trouver sa place dans l’esprit des spectateurs même les plus réfractaire au genre (tiens…mon père par exemple). D’autre part, le scénario justifie ce fait par la présence de Mark Dacascos, habitués aux séries Z sauf dans les films de Gans puisqu’il jouait le rôle du Freeman dans son précédent film et qui prouve qu’il a un plus grand talent d’acteur que sa filmographie ne le laisse penser. Donc, son personnage, disais-je, indien d’Amérique est formé à ce type de combat et a bien sûr transmis une partie de son savoir à son acolyte, acteur principal et qui est le sujet à de nombreux affrontements. Mais si cela peut vous sembler irréel, que direz vous de la suite ?!

Car la deuxième partie est nettement plus viscérale. Trouvant son prétexte dans la perte d’un des membres de l’équipe et d’une bonne partie du casting des ‘vieux’, on sort totalement des rouages mis en place au début et un deuxième film s’offre à nous. Celui d’une vengeance terrible, furieuse et acharnée où la quête de la vérité s’impose, comme dans le cinéma asiatique, pour que le héros trouve le repos de son esprit et la paix intérieure. Cette seconde partie est surtout le moyen à Christophe Gans de se laisser aller dans tous les excès : excès de combat : peu de moments de répits en effet. Les chorégraphies de Philippe Kwok (« A toute épreuve ») sont phénoménales, la façon de filmer un peu trop découpée mais on ne peut nier l’impact sonore et visuel, les acteurs s’en donnent à cœur joie et tout est sujet à expérimentation. Même la photographie cange irrémédiablement, passant d’un univers plutôt doux et neutre à quelque chose dans les tons rouges ocres, les lieux étant principalement éclairés à la torche.
Je dirai que cette partie est un cri d’amour à tout le cinéma autre qu’hexagonal. Il y a bien sûr du film de Hong Kong mais les inserts de western de la première partie se concrétisent aussi et on notera avec bonheur que Gans ne cache pas son amour pour le revival, le film fantastique tirant sur l’horrifique. D’un nombre incalculable de références aux série B voir Z qui ont bercés sa jeunesse cinéphilique, il en compose un véritable morceau de bravoure et fait rentrer le cinéma de genre sur les plus hautes marches de la cinéphilie grand public et dans le même temps donne ses lettres de noblesse au cinéma de genre français, capable ainsi, sans dénaturer le style ou le propos ni de faire du plagiat, de concurrencer les grosses productions hollywoodiennes. C’est aussi à partir de ce film, que le cinéma asiatique a fait son entrée en France sans recevoir d’a priori négatifs et/ou infondés.
On a ainsi définitivement quitté l’œuvre historique pour arriver à film d’action pur et dur et surtout la résolution de l’intrigue et dans le même temps le changement d’une époque puisque la fin du film coïncide avec la révolution et l’arrestation des nobles. Le petit problème du film vient d’ailleurs de cette bête qu’il traite. Véritable symbole de la période d’obscurantisme de la France, à laquelle on prête le déclenchement de la révolution et du siècle des lumières, il me semble qu’elle se devait d’être traitée convenablement. Je ne reviens pas sur le scénario en lui-même qui est vraiment impeccable, intelligent et qui pose de façon progressive, même si l’action prend le dessus en ‘deuxième mi temps’, les enjeux et les méfaits de ce monstre sur la vie locale voire même nationale. Je suis par contre beaucoup plus réservé sur le traitement visuel de cette dernière qui à mon goût, s’insère très mal dans le film, qui a une dimension trop ‘cyborg’ pour l’époque et qui finalement fait plus peur quand on ne la voit pas que lorsque qu’elle se trouve à l’écran, la faute à un design général trop peu crédible et qui fait perdre au film un peu de sa valeur et donc ici, ½ point. Je pense qu’un traitement façon « Le chien des Baskerville » aurait été plus approprié non seulement sur le plan visuel mais aussi plus généralement, l’intrigue policière/scientifique mené par De Fronsac rappelant les exploits du héros de Sir Arthur Conan Doyle

Voilà donc au final un excellent film de genre français. Lancé peu de temps après le succès national que fut « Les rivières pourpres », ce chef d’œuvre est nettement plus osé dans sa structure, son histoire et son traitement que ce dernier. Véritable œuvre bicéphale, il marque un renouveau dans un cinéma national alors moribond. Il contribuera par ses 2 millions d’entrée à un rebond de celui-ci mais qui ne sera que de courte durée car s’il y a eu de nombreuses inspirations qui ont suivies, peu se révèleront aussi concluantes et surtout peu de gens savent aussi bien manier la caméra, diriger des acteurs et livrer d’aussi beaux combats à l’écran que ne le fait Christophe Gans. Gageons que son « Silent Hill » sera un bon crû et si j’ai malheureusement raté son passage dans mon patelin, je saurai me venger sur l’édition DVD qui j’espère sera aussi complète que sur ce film.


L'Image : 3/3

Détails techniques : Format vidéo : 16/9ème- Ratio : 2.35 :1 cinémascope

Avis : Une pure merveille pour un dvd qui date déjà de 4 ans ! Piqué exceptionnel, compression hallucinante qui réagit fort bien aux nombreux pièges tendus par une très belle et très variée photographie. Des combats sous une pluie battante aux scènes de grottes éclairées à la torche, le support réagit fort bien et évite le grain. Gare quand on passera à la HD !!!


Le Son : 3/3

Détails techniques : 5.1 Dolby Digital & DTS en français - Sous Titres : français pour malentendants

Avis : Une vraie furie ! Je vous conseille vivement la piste DTS tant elle s’avère supérieure sur tous les plans en terme de puissance et de précision. Les ambiances sont fort bien distillées et le tout, des enceintes arrières au caisson de basse saura rugir quand le besoin s’en fera sentir.


L'Interactivité : 3/3

L'ergonomie des menus :
Très beaux menus en 16/9ème, fixes mais sonorisés et surtout chaque changement de page est assurée par des transitions mettant en valeur les personnages principaux.


Les bonus :

DVD 1 :

  • Superbe commentaire audio sans langue de bois de Christophe Gans qui revient avec lucidité sur son film en essayant, à l’instar d’un Jeunet ou de Annaud, d’avoir le regard le plus objectif possible.
  • Commentaire audio de Cassel et LeBihan, beaucoup moins technique mais qui finalement, par son lot d’anecdote, complète agréablement celui du réalisateur.

  • DVD 2 :
  • Superbe making of de 78’ qui revient sans rien cacher sur un tournage quelques peu tourmenté et qui n’hésite pas à montrer les tension mais aussi les moments plus chaleureux.
  • 5 scènes coupées
  • 2 teasers et la bande annonce
  • Notes écrites sur la bête du Gévaudan
  • 7 filmographies

  • DVD 3 :
  • Film du tournage, réalisé à l époque par le réalisateur de « Saint Ange » et qui revient chronologiquement en 78’ aussi sur le long tournage qu’a représenté cette oeuvre colossale
  • Storyboard, photos et croquis

  • DVD 4 : Cette galette tourne principalement autour du téléfilm de 1967, qui a inspiré dans ses grandes largeurs le scénario du « Pacte des loups » et comporte donc :
  • Le film d’époque, pas si intéressant que ça au final et présenté dans des conditions qui ne le mettent pas en valeur car si le mono d’époque est plutôt bien restitué, la qualité d’image est à peine digne d’une VHS
  • Ce qui est digne d’intérêt et qui m’a poussé à revendre mon édition limitée précédente, ce sont les bonus qui gravitent autour :
  • Présentation du film
  • Passionnante interview de Christophe Gans par Jean-Pierre Jackson qui illustre bien la cinéphilie de ce premier
  • Conception du dvd
  • 3 bandes annonces du « Pacte des loups »
  • Affiches étrangères
  • 8 featurettes promotionnelles du tournage du « Pacte » Une édition ultime qui mérite son appellation et dont l’achat se justifie même aux yeux de la précédente édition limitée d’autant que le packaging mérite franchement le détour.


  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier tout simplement sublime. Je vous invite à aller voir le top packaging qui concerne cette édition mais pour faire vite, il faut savoir que si le surétui plastique fait un peu fragile, l’aspect holographique et la dimension 3D sont particulièrement réussis. D’autre part, le boîtier en lui-même est tout à fait divin : touché satiné, très belle photographies de chaque personnage principal sur chaque volet qui donne l’aspect d’une gigantesque fresque de portraits, ouverture originale et particulièrement bien pensée (et solide !)…du tout bon quoi. Ajoutez à cela un très beau livret qui se glisse dans le premier volet et vous obtenez un top du top en matière de packaging…et pour une somme relativement modique !

    [ Voir le Top Packaging pour ce DVD ]



    La sérigraphie

    Les sérigraphies sont vraiment très belles. Elles ne comprennent certes pas le rond central mais la volonté d’uniformité est agréable. En effet, elles se ressemblent quasiment toutes avec un personnage opposé à un arbre sur fond ocre. La différence de chaque galette vient du personnage représenté qui varie à chaque fois. Logos et mentions légales certes nombreux mais toujours bien placés, au niveau du sol très sombre.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (19.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 17/06/2006 à 23:56 par zertiop : Un seul mot : respect. Quelle superbe loupe !
    - le 17/06/2006 à 18:15 par globglob : Même si ce film se laisse regarder, on est quand même loin du chef d'oeuvre . Les effets spéciaux, les scènes de kung-fu ne font pas oublier un scénario plutôt léger et fantaisiste.

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