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Les DVD
de la Zone 2

DVD A LA LOUPE - UN JUSTICIER DANS LA VILLE 1 & 2

Lui écrire surfeur51
Un justicier dans la ville 1 & 2 DVD sorti le 20/05/2003


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Editeur : Columbia / Tristar
Distributeur :
GCTHV (Gaumont/Columbia/Tristar Home Video)

Date de sortie en salle
- Un justicier dans la ville : 22 Octobre 1974
- Un justicier dans la ville 2 : 10 Mars 1982
Durée du film
- Un justicier dans la ville : 1 h 30 min.
- Un justicier dans la ville 2 : 1 h 28 min.

Acteurs: Laurence Fishburne

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Nombre de visites :
687


   

Le Film : 7.5/10

Résumé "Un justicier dans la ville" :  A la suite du meurtre de sa femme et du viol de sa fille par une bande de voyous, un architecte, ancien objecteur de conscience, décide de se venger lui-même et devient un féroce justicier. La police qui le soupçonne ne sait trop quelle attitude adopter envers lui…

Avis :  "Un justicier dans la ville" est adapté d'un roman de Brian Garfield intitulé Death Wish, qui arrivait à point dans les années 70 alors que l'insécurité commençait à monter sérieusement dans les villes des Etats-Unis. Cette histoire où un homme se fait justice lui-même connut un succès important, y compris en Europe, amenant les pouvoirs publics à s'interroger sur le phénomène. Ce film devait connaître plusieurs suites, et redonner un second souffle à la carrière de Charles Bronson qui allait finir dans l'esprit des spectateurs à s'identifier à son personnage, Paul Kersey.

Pour justifier la transformation d'un homme paisible en vengeur impitoyable, le réalisateur n'hésite pas à nous montrer une scène violente et choquante où la femme de Kersey (Hope Lange) va trouver la mort, et sa fille Carol (Kathleen Tolan) va se retrouver traumatisée au point d'être un légume sans réaction après que des voyous les aient attaquées dans leur maison en se faisant passer pour des livreurs. On assiste petit à petit à l'évolution, lente, du personnage de Kersey, l'architecte ne passant vraiment à l'acte de vengeance qu'après s'être lui-même retrouvé en état de légitime défense. Ce premier meurtre commis sur un voyou est un traumatisme terrible pour lui, et on le voit vomir près être rentré hagard chez lui. Puis peu à peu, il prend goût à ses actes, la police finissant par découvrir, en parallèle, qui se cache derrière le justicier nocturne qui fait la une des journaux, l'opinion publique soutenant largement cette justice expéditive. C'est l'inspecteur Franck Ochoa (Vincent Gardenia) qui va devoir gérer cette situation d'autant plus délicate que la criminalité commence à diminuer …

Ce film dérangeant évite toutefois un certain manichéisme, en essayant de peser le pour et le contre de ce type de comportement où l'individu se substitue à la société pour faire régner le droit. Les actes de Kersey ne sont pas montrés comme un exemple, et l'attitude de la police de New York ne manque pas d'ambiguïté, le scénario voulant surtout faire réfléchir sur le problème. La fin ouverte permet de faire un lien facile avec une suite, la dernière image du film illustrant parfaitement ce qui allait se passer ensuite. La réalisation de Michael Winner est très solide, le jeu des couleurs, et même les costumes (le vieux manteau porté par le justicier), soulignant sans emphase mais avec beaucoup de justesse l'ambiance du film.

Ce premier film de la série est incontestablement le meilleur et mérite la note de 8.5/10, il est d'ailleurs devenu rapidement culte, et il est symptomatique de remarquer que, toutes tranches d'âge confondues, il est noté un peu plus haut par les spectatrices que par les spectateurs.


Résumé "Un justicier dans la ville 2" : Paul Kersey vit à Los Angeles avec sa nouvelle compagne, Geri. Mais sa femme de chambre est violée et tuée par des voyous, qui enlèvent sa fille. Celle-ci est également violée, et elle se tue en tentant d'échapper à ses ravisseurs. Paul va à nouveau se faire justice lui-même...

Avis : Alors que le premier film appelait une suite de façon évidente, ce n'est que huit ans plus tard que "Le justicier dans la ville 2" sortit sur les écrans. La structure du film est la même, avec une scène traumatique au début qui va pousser Kersey à recommencer sa série de meurtres vengeurs. Cette fois-ci, il vit à Los Angeles, et les victimes des loubards se trouvent être sa femme de chambre Rosario (Silvana Gallardo) et à nouveau sa fille Carol (jouée cette fois-ci par Robin Sherwood). Le réalisateur fait dans la surenchère au niveau de la violence exercée sur les deux femmes, le viol de Rosario, suivi de son assassinat, étant montré avec un luxe de détails à la limite du voyeurisme. Quand à la mort de Carol, elle est à la limite du soutenable quand la jeune femme s'empale sur une grille en tentant d'échapper à ses ravisseurs qui viennent également de la violer. Kersey n'a plus les états d'âme du premier film et recommence sa chasse aux voyous sans le moindre remord. L'inpecteur Ochoa est envoyé en mission à Los Angeles car la police a vite fait le lien entre les évènements anciens de New York et ce qui se passe à nouveau. Les ambiguïtés de l'attitude des autorités locales est encore plus marqué que dans le premier film. Le contrepoint moral est alors apporté par la compagne de Kersey, Geri Nichols (Jill Ireland), qui n'admet pas cette justice expéditive, avant même d'apprendre par Ochoa que c'est Paul qui en est l'auteur...

Beaucoup plus manichéen que le premier film, et encore plus violent, "Le justicier dans la ville 2" est moins nuancé dans ses messages, et le caractère des personnages est plus stéréotypé. On notera que si dans le premier film, Kersey s'en prend à des voyous rencontrés au hasard, dans le deuxième, il s'attaque avant tout aux violeurs de Rosario et Carol, la vengeance personnelle prenant alors la place de l'application unilatérale de la justice. La part action est aussi plus grande, avec une arrestation tumultueuse du chef des voyous, et une lutte finale à haute tension (!) entre ce voyou et notre justicier. Le suspense est entretenu avec soin jusqu'à la fin, où la morale reste sauve grâce au comportement de Geri. Le film a aussi connu un certain succès bien qu'il fut à sa sortie largement charcuté par la censure dans certains pays, en particulier la scène du viol de Rosario. Sa note individuelle serait de 6.5/10


La saga "Un justicier dans la ville" comprendra au total cinq épisodes, tous avec Charles Bronson dans le rôle de Paul Kersey : après les deux films présents dans ce coffret, il y aura "Le justicier de New York" (1985), toujours réalisé par Michael Winner, "Le Justicier braque les dealers" (1987) de Jack Lee Thompson et "Death Wish V : The Face of Death" réalisé par Allan A. Goldstein en 1994, vingt ans après le premier film. Chaque épisode reprend la même trame, et tout effet de surprise étant passé, la série sombre dans la monotonie, n'ayant plus aucun message nouveau à transmettre.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.85:1

Avis : La qualité technique des deux films est assez semblable. Leur image n'a pas été restaurée, et présente donc quelques petits défauts liés à des masters pas toujours impeccables. Par contre couleurs et contrastes sont excellents, et les nombreuses scènes de nuit sont parfaitement lisibles. La définition est bonne malgré un peu de grain sur certaines scènes, la compression réalisée avec beaucoup de soin sur le premier film, un peu moins sur le second. Sur le plan artistique, les directeurs artistiques Arthur Ornitz et Richard Kline ont privilégié les couleurs froides, donnant volontairement aux films un ton globalement triste et morbide. En contraste, les scènes où le héros est "apaisé" sont traitées avec des tons chauds et lumineux.


Le Son : 1.5/3

Détails techniques : Mono pour le premier film et stéréo pour le second, en Français et en Anglais - Sous-titres : Français, Anglais, Arabe, Grec, Norvégien…

Avis : Les bandes son d'origine n'ont pas été remixées, et si la qualité technique est au rendez-vous, une bande stéréo et a fortiori mono manquent de volume par rapport aux standards modernes. Sinon la dynamique est bonne, les dialogues très clairs. VO et VF ne sont pas très différentes, sur chacun des films. La musique est due à Herbie Hancock sur le premier film, et Jimmy Page sur le second, mais dans les deux cas elle ne se remarque pas vraiment.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Menus fixes et muets pour les deux films. Ils sont tous les deux découpés en 28 chapitres.


Les bonus :

Edition pratiquement sans bonus, chaque film étant sur un Dvd simple couche.

  • Bandes annonces VOst de "Bad Boys, "Double Team" en 4/3 et "Espion et demi" en 16/9, que l'on retrouve à l'identique sur les deux disques.

  • Les Visuels : 0.5/1



    La pochette / Le packaging

    Digipack à 4 volets, inséré dans un étui cartonné. Des visuels présentent les deux films sur les rectos des volets extérieurs, mais ils n'ont rien à voir avec les affiches des films lors de leur sortie. Le visuel de l'étui est aussi une composition originale cherchant à rassembler les deux titres en ciblant le visage de Bronson tenant un pistolet. Un feuillet sur les caractéristiques techniques des deux films est joint, ainsi qu'un mini-livret de 4 pages donnant les listes des chapitres. Si tout cela est réalisé avec soin, on peut néanmoins regretter que chaque film ne dispose pas d'un boîtier individualisé.



    La sérigraphie

    Les disques des deux films sont sérigraphiés avec soin, le rond central étant imprimé. Les images manquent d'homogénéité entre elles, mais se rapprochent chacune du style du visuel du digipack correspondant. Les logos, nombreux mais de petite taille, sont tous rassemblés dans une portion de l'image qui ne gène pas.


    Note Finale : (12/20)

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