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DVD A LA LOUPE


ORANGE MéCANIQUE

Lui écrire surfeur51

Orange mécanique DVD sorti le 25/09/2001


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Warner Home Vidéo
Distributeur :
Warner Home Vidéo

Date de sortie en salle : 15 Mai 1972
Nombre d'entrées : 7 602 400

Durée du film : 2 h 11 min.
Réalisateur: Stanley Kubrick

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Nombre de visites :
2888


   

Le Film : 9/10

Résumé : Dans un futur plus ou moins proche, Alex et sa bande, à la recherche d'ultra-violence, commettent les crimes les plus gratuits : agressions, viols, meurtres. Trahi par ses complices, Alex est arrêté et envoyé en prison où il subit un traitement expérimental destiné à supprimer ses mauvais penchants. Rendu aussi doux qu'un agneau, il est remis en liberté. Mais ses anciennes victimes se vengent...

Avis : Film polémique dès sa sortie, "Orange Mécanique" est devenu culte sans perdre le moins du monde son caractère extrêmement dérangeant par ce qui peut apparaître à la fois comme une critique virulente de la violence gratuite, et, en contrepoint, une certaine apologie de cette même violence. S'il a incontestablement vieilli dans sa forme, ses messages de fond restent malheureusement d'actualité, trente ans après sa sortie, démontrant a posteriori la pertinence de ses auteurs pour traiter un problème de fond de la société. Pour réaliser ce film, Stanley Kubrick a travaillé avec le romancier Anthony Burgess, qui avait écrit en 1962 l'histoire originale en se basant sur un fait divers l'ayant beaucoup touché, l'agression de sa femme par quatre voyous.

Le film est structuré en trois parties bien distinctes. Dans la première, on voit Alex DeLarge (Malcolm McDowell) et ses "droogies", une bande de hooligans, se livrer à une série de crimes qui vont du tabassage de clochards au viol de femmes, et même au meurtre de sang froid. Bien que souvent plus suggérée que vraiment montrée, la violence est extrême, l'atmosphère étant de plus alourdie par une série de détails de forme, très travaillés par le réalisateur pour provoquer un décalage : multiplication de symboles phalliques (photos, statues, faux nez, serpents entre des jambes féminines écartées, glace sucettes léchées par deux adolescentes...), erreurs volontaires de continuité, utilisation de grands angles de caméra avec distorsion de l'image périphérique, le tout en opposition avec la musique symphonique de Beethoven, Purcell et Rimsky-Korsakov, et constituant un cocktail baroque et fascinant. Le but évident de cette partie est de nous rendre la bande des droogies odieuse et de souhaiter ce qui va arriver dans la deuxième partie, quand Alex, arrêté, va devoir subir un lavage de cerveau expérimental pour le rendre doux comme un agneau, dans le but de soulager des prisons surchargées. La troisième partie va montrer l'agneau remis en liberté aux prises à la vengeance de ses anciennes victimes, devenues les loups, jusqu'au moment où les sévices subis vont redonner à Alex sa personnalité première. La boucle est bouclée, forçant le spectateur d'une part à s'identifier à Alex à partir de son lavage de cerveau, et à s'interroger sur le cycle permanent violence, répression, violence, et plus généralement agression, vengeance, nouvelle agression, engrenage de l'œil pour oeil, dent pour dent conduisant les protagonistes à s'affronter dans une escalade sans fin. Stanley Kubrick est dans ce film très manipulateur, car il force le spectateur à se prendre au jeu de cette violence-répression, qui apparaît également comme l'antagonisme entre la liberté d'agir et la société policière. Le portrait peu flatteur des responsables politiques ajoute au malaise ressenti devant cette société hypocrite et gangrenée. La forme est volontairement dérangeante, avec en plus de la violence latente un érotisme omniprésent et marqué par un voyeurisme malsain parfaitement assumé.

Malgré de nombreux personnages, tout le film est porté par le seul Alex, et Malcolm McDowell signe là une performance absolument extraordinaire, qui le marquera d'ailleurs fortement. On le reverra quelques années plus tard dans un rôle tout aussi halluciné dans un autre film également culte bien que très marginal, "Caligula". Ici l'acteur dut donner beaucoup de sa personne, surtout dans la scène du lavage de cerveau où le port des écarteurs d'yeux constitua une véritable épreuve. Pour l'anecdote, on notera au niveau du casting David Prowse, qui sera mondialement connu quelques années plus tard, sans que l'on ne voit jamais son visage, pour son rôle de Dark Vador dans "La Guerre des Etoiles". Ici, il joue un aide médical poussant une chaise roulante. Le look du film est également assez étrange, avec des costumes fantasques, un modernisme d'époque du à des décors pop-art qui lui donnent aujourd'hui un air démodé (curieusement, un film comme "2001, Odyssée de l'Espace", du même réalisateur et pourtant fortement anticipateur, a beaucoup moins vieilli). Les cadrages sont souvent audacieux, comme les vues prises au raz du sol (le viol de la femme de l'écrivain, sur l'air de "Singing in the Rain"), ou plongeantes (le meurtre de la femme aux chats, qui va conduire à l'arrestation d'Alex). On a aussi droit à un langage propre aux droogies, étrange et évocateur, inventé par Burgess à base d'argot et de russe, à des ralentis commentés par une voix off, et à des scènes en accéléré comme la scène de sexe à trois, entre Alex et deux adolescentes draguées chez un marchand de disques.

"Orange Mécanique" ne peut laisser indifférent, et continue de choquer malgré tout ce que le cinéma a pu nous montrer ces trente dernières années. Il s'agit d'une œuvre sans vraiment d'équivalent, au titre énigmatique, réalisée par un visionnaire méticuleux qui nous laisse là une source de réflexion forte et déstabilisante que les âmes sensibles feront néanmoins peut-être mieux d'éviter.


L'Image : 2/3

Détails techniques : Format Vidéo : 4/3 - Ratio : 1.66:1

Avis : L'image a été restaurée, et présente peu de défauts de pellicule. Il est néanmoins réellement dommage que l'éditeur n'ait pas daigné faire un transfert 16/9 pour ce film. En effet l'image est belle, avec des couleurs peu saturées mais bien restituées, et de beaux contrastes. La définition est plutôt bonne également, mais le format 4/3 lui fait perdre ici plus de 20% en vertical. On aurait alors frisé la perfection compte tenu de l'âge du film, et la photographie splendide et minutieuse de John Alcott aurait été encore mieux mise en valeur.

[ Voir le Top Image pour ce DVD ]


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 en Français, Anglais et Italien- Sous-titres : Français

Avis : La remasterisation 5.1 est une vraie réussite, car elle donne du volume et de l'ampleur à la partition musicale remplie de morceaux classiques, avec entre autres Beethoven et Rossini, qui impriment au film une ambiance forte et bien particulière. Sinon les dialogues sont clairs et les bruitages surtout portés sur l'avant. VO et VF se valent techniquement, le débat sur l'intérêt de visionner en VO étant justifié pour ce genre de film, avec la difficulté du langage particulier des droogies.


L'Interactivité : 0.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal est fixe et musical, les autres fixes et muets, tous sont au format 16/9. Le film est découpé assez finement en 36 chapitres, et on peut changer de langue et sous-titres à la volée.


Les bonus :

Pratiquement rien alors que ce film aurait mérité d'être décortiqué, même contre la volonté de son auteur qui n'a jamais aimé se livrer à ce genre d'exercice.

  • Bande annonce du film en 4/3, la qualité technique accusant son âge…
  • Liste des nominations ou récompenses obtenues par "Orange Mécanique" dans les différentes manifestations consacrées au cinéma, pages de texte illustrées au format 16/9.

  • Les Visuels : 0/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier amaray noir (lors des éditions précédentes, ce film était présenté en boîtier cartonné spécifique à Warner). Le visuel reprend l'affiche du film, avec un bandeau faisant référence à la collection Kubrick et à la restauration du film.



    La sérigraphie

    La sérigraphie illustre parfaitement l'ambiance de la première partie du film, avec une portion du visage inquiétant d'Alex sur fond noir. On regrettera la multiplication des titres, en trois langues, et les logos mal placés, sur le visage. De plus le rond central n'est pas imprimé, ce qui mange encore un peu plus la photo.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (14/20)

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