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DVD A LA LOUPE


CREEP - EDITION 2005

Lui écrire langeikki

Creep - Edition 2005 DVD sorti le 04/11/2005


Cliquez pour voir la jaquette en haute-définition

Editeur : Bac Vidéo
Distributeur :
Paramount

Date de sortie en salle: 04 Mai 2005
Nombre d'entrées : 161 707 env.

Durée du film : 1 h 21 minutes.

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Nombre de visites :
1368


   

Le Film : 7/10

Résumé : Londres, par une froide et triste nuit d'hiver... A minuit, au sortir d'une soirée chic copieusement arrosée, Kate guette vainement un taxi avant de se résoudre à prendre le dernier métro. Sous l'effet de l'alcool, la jeune femme ne tarde pas à s'assoupir. A son réveil, la rame est déserte... Affolée, Kate se dirige vers la sortie, mais les grilles sont déjà fermées. Un train s'arrête alors, elle y monte, quelque peu inquiète d'en être la seule occupante. Au beau milieu du tunnel, le convoi s'arrête brutalement, toutes les lumières s'éteignent... Et le cauchemar commence...

Avis :  Comment réagiriez vous si vous vous retrouviez enfermé dans le métro toute une nuit ? Les réflexes primaires de l’homme voudraient qu’il cherche la sortie mais à Londres le cadenas et les chaînes bloquent toute velléité de trafic… Il va falloir attendre en supportant la solitude et l’écho sans fin de ces longs tunnels « glacés » toutes lumières éclairées.

Si le survival en foret est effrayant par son aspect organique laissant à chaque instant augurer le pire et conduisant la victime de son emprise vers la paranoïa voire même la pure folie, on se retrouve ici dans une approche contraire mais tout aussi favorable au chasseur si une vilaine créature venait à s’y trouver. Rassurez vous, ça n’arrive que dans les films… Celui-ci sans être un modèle de sa catégorie permet déjà le renouveau d’un genre cinématographique quasi éteint outre manche. Diplômé en cinéma et en production de l'université de Bristol, Christopher Smith réalise là un premier film tout à fait respectable sans pour autant calquer sa copie sur des classiques d’épouvante amplement redits à travers le monde… Sa passion pour les films d’horreur lui donne une base et des envies propres mais la réalisation semble tout de même garder à l’esprit des références précises (The Texas Chainsaw Massacre, Death Line, Le loup garou de Londres) Elle trouve son originalité en brisant les codes qui veulent qu’un film d’horreur doive compter des gentils et des méchants. La peur, la mort ou simplement la vérité peuvent frapper n’importe qui et ne choisissent pas. L’abîme d’une facilité qui consiste uniquement à montrer des caricatures ou des icônes semble ici révolue et chaque personnage aura droit à sa part d’ombre. L’humanité brute qui s’en dégage pourra rebuter quelques spectateurs mais garantit en tout cas un sentiment de vérité mieux amené que dans beaucoup de productions du même genre…

L’affiche française nous dicte cette accroche : « Métro boulot tombeau » certes c’est vendeur mais ça ne reflète en aucun cas la réalité du film. Tous les protagonistes sont des « naufragés » plus ou moins volontaires dans cette galère et aucun n’est prisonnier de l’adage. Kate venue pour se rendre a une soirée, Guy pour « se faire » Kate, George et le gardien travaillent pour la maison quand à Jimmy et Mandy c’est pour survivre à leur condition et trouver un refuge qu’ils habitent « là » Il est bien heureux que je ne me soit pas attardé sur ce pauvre slogan qui laissait augurer un énième film d'horreur à petit budget destiné à égorger de la nymphomane et du businessman pour ne sauver au final que la plus sage et le plus courageux des moutons égarés. Creep aurait pu ne sortir qu’en dvd pour se retrouver 1 mois plus tard dans les bacs à moins de 5 euros de tout les bons déstockeurs du net mais il vaut bien plus que cela... L’affiche rattrape le coup et son design m’embarquera sans regrets dans « le Tube » du métro londonien...

Mon verdict à son sujet ne souffre d’aucune discussion et tire pas mal de positif. Tout de suite dans le bain grâce à une introduction laissant présager une créature hybride moche et qui pue on joue ensuite à savoir si les tunnels sombres des égouts, ceux vides des rames de métro ou ceux du complexe sous terrain sont les plus sur car le "Creep" est partout ou il sent la vie…pour mieux la détruire. Le métrage se construit sur un rythme lent au départ puis sur un schéma de montagnes russes avec des pics de terreur aigus et extrêmement brefs. La paresse apparente de la réalisation ne se traduit pas du tout a l’écran ou l’ambiance sera volontairement soporifique dans le but de créer un malaise embrumé qui se verra tranché par des séquences à dominante gore ou le pathétique Craig nous fera la démonstration de son aliénation. Le jeu des comédiens est très correct avec une mention spéciale pour l’actrice Allemande Franka Potente (Cours Lola Cours, Anatomie, La mémoire dans la peau) excellente dans un rôle de mannequin chic et fétarde, aussi fade et froide que la dope qu’elle s’envoie en masse dans les narines. Sean Harris (Isolation, Asylum) sera totalement investi par le rôle de Craig et il est honnête de souligner son travail d’immersion (voire d’identification ??) assez remarquable. Le réalisateur joue habilement sur la psychologie des protagonistes y compris sur celle du Creep, les montrant tour à tour attachants ou vulnérables puis odieux. Cela rend la traque et les meurtres plus intéressants que dans d’autres films du genre bien connus.

La pellicule et le score sont particulièrement soignés, les lignes et l’intérieur du complexe contrastent remarquablement bien entre eux et on se prend à naviguer entre paradis et enfer avec une angoisse toujours naissante. Cette vision à mi chemin entre les fondations de l’Europe des tranchées et de la modernité d'une capitale choyée est magnifiée par l’éclairage quasi polaire se rapprochant de la mentalité londonienne et une pureté artificielle reflétée sur les murs à grands coups de néons nous propulsant dans un climat particulièrement efficace, capable de maintenir constamment le spectateur sous pression. La seconde partie du film bien plus axée sur les égouts et l’antichambre de l’horreur cachée sous les pas des voyageurs exécute un virage à 90° qui donne une respiration nécessaire à l’intrigue en braquant les projecteurs sur le monstre et son quotidien. La musique réalisée par The Insects est très peu présente mais reste malgré tout une composante essentielle pour l’ambiance glaciale qui nous est proposée. Les rares partitions jouées sont casées avec beaucoup de jugeotte, les effets sonores inhérents à ce genre de cinéma sont plutôt bien réalisés et font peser une atmosphère lourde sur nos frêles épaules. L'harmonie entre ces deux éléments vire parfois à la perfection tant ils sont bien liés, c’est un peu prétentieux ou imprudent de dire une telle chose mais je l’ai tout simplement ressenti et ne fais que vous livrer mes impressions…

Creep est un Survival Horror, dans ce genre de cas il faut un espace clos (ou non délimité) un personnage central et un prédateur. Le cadre c’est le métro dont j’ai déjà parlé plus haut, l’héroïne (qui justement n’en est pas une) s’incarne sous les traits de Kate, jeune londonienne aisée, hautaine et amatrice de cocaïne. La spécificité de son caractère fait également la particularité du film et de son propre rôle, ne soyons pas dupes pour nous complaire continuellement dans l’accoutumance qui nous a gagné a force de reconnaître l’aspect superficiel de personnages devenus l’ordinaire des films d’horreur. Christopher Smith voulu (à juste titre) s’affranchir de la dictature qui offre aux tueurs de tout bords des victimes taillées sur mesure et on ne peux que l’en féliciter. Leur chemin de croix n’en sera que plus effroyable…

Le "Creep" est lui une créature aux contours humains assez communs mais il n’est pas évident pour le spectateur d’y mettre un visage (il sera caché lors du premier tiers du film) Le réalisateur a sans doute voulu faire travailler notre imagination jusqu’au moment de la révélation oui il saura nous surprendre (BOO) c'est surtout ses attitudes et la profondeur qu'on peu par soi même lui attribuer qui en font un monstre "atypique" à l’égard duquel on pourra même éprouver une certaine pitié. Son passé n'étant abordé que par des images et quelques pistes dans les bonus du dvd on peut donc aisément faire fonctionner nos fantasmes a ce sujet.

La scène la plus réussie se déroule inévitablement dans la salle d'opération. Mêlant beauté ("lavage" de mains) suspense, émoi, tristesse et douleur, elle résume presque à elle seule le contenu émotionnel du film... Il faut citer aussi le dernier plan d’une ironie implacable, laissant l’héroïne à la croisée des chemins d’une vie qui ne sera plus jamais la même quoi qu’il advienne… Les effets spéciaux n’ont pas fait l’objet d’un soin particulier sans doute par manque de budget mais évitent du même coup le recours trop systématique aux images de synthèse ce qui n’est pas plus mal. Ce qui est fait est bien fait et les scènes gores par exemple sont très généreuses en hémoglobine ce qui leur donne une saveur particulière dans le contexte on ne peux plus crade des divers couloirs sous terrains et embranchements labyrinthiques du métro de Londres. L’introduction alternative coupée (voir dans les bonus) occulte une explication au scénario mais aurait également rendu le film moins mystérieux et plus conventionnel.

Il ne faudra tout de même pas trop s’extasier devant cette réalisation qui compte quelques défauts l’empêchant d’accéder au statut de film culte. Pour commencer l’aisance avec laquelle Craig prendra possession des rames de métro pendant la nuit ; Ce personnage qui ne semble pas être doté d’une intelligence débordante est muni de bien faibles moyens matériels, je me demande donc par quelle intervention divine il peux devenir aussi influent dans ce gigantesque ensemble. Ensuite, je regrette que sa relation avec les rats n’ait pas été plus poussée sans oublier les incohérences nées de sa propre existence et de sa corpulence qui ne cadre pas toujours avec les actes dont il est supposé responsable. La mise en scène manque également parfois cruellement de souffle ce qui rend le film relativement long malgré son format réduit (75 minutes en occultant le générique de fin) Néanmoins je ne boude pas mon plaisir et ces détails ne m’empêchent pas de lui trouver de bien nobles qualités.

A mes yeux Creep est une très belle trouvaille, un cinéma d'horreur sobre et sans second degré, teinté d'émotion et de bonne volonté qui ne peut que trouver grâce aux yeux de l'amateur que je suis. Aucun film ne fera jamais l’unanimité et aura toujours des détracteurs plus ou moins réalistes dans les griefs qu’ils lui feront. A titre personnel je vous invite à vous y intéresser de plus près pour vous faire votre propre opinion.

Si vous avez 81min de libre un soir ou vous etes seul(e) et que l’obscurité est bien pleine alors je vous recommande la location d’un film (pourquoi pas celui la ?) plutôt qu’avoir l’envie farfelue de retrouver George Clooney dans une hypothétique soirée hype au sortir d'un métro de nuit... Un cri qui glace le sang aurait bien vite fait d'endormir à jamais vos rêves de gloire...

Ghiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!


L'Image : 2.5/3

Détails techniques : Format Vidéo : 16/9 - Ratio : 1.77:1

Avis : L’image du dvd est on ne peu plus belle, bien sur elle fait l’objet d’une ultra saturation qui était nécessaire pour l’atmosphère du film mais qui en même temps n’est pas certaine de ne trouver que des fans… Question de goût… Les noirs sont majestueux, ils contribuent aisément à rendre par exemple la fuite en avant de Kate seulement aidée par sa lampe torche comme une scène classique du genre. Le contraste entre la première et la seconde partie du film est assurément réussie grâce aux décors très réalistes qui plongent le spectateur sans y toucher dans une littérale « descente aux enfers » passant des couloirs lumineux aux lignes de métro puis des égouts au laboratoire, véritable antichambre de l’horreur. Remarquable.


Le Son : 2.5/3

Détails techniques : Dolby Digital 5.1 Français / Anglais - Sous-titres : Français

Avis : Le strict minimum au niveau du contenu (deux pistes en DD 5.1 et des sous titres français) mais dieu que la qualité est au rendez vous ! En évitant de s’offrir un score de film d’horreur classique qui aurait pour le moins tiédi l’ambiance, Christopher Smith a visé juste. Il réussira à nous emmener en voyage avec Kate et ses compagnons d’infortune sans mal. Puissante quand il le faut et limite berçante à d’autres moments, les diverses partitions ou effets sauront en tout cas nous transmettre les frissons ou l’émotion de chaque scène avec justesse. Encore une fois c’est du très bon travail.


L'Interactivité : 2.5/3

L'ergonomie des menus :
Le menu principal est tres simple d’accès (4 choix possibles) Par contre celui des bonus censé représenter un plan du métro de Londres est un peu fouillis et il vous faudra bien ouvrir les yeux pour ne rien rater. A noter également que le lien direct pour le commentaire n’est pas dans les bonus mais dans la section audio du dvd. Point très positif néanmoins : J’aime beaucoup l’animation qui ouvre les menus.


Les bonus :

De très nombreux bonus pas du tout inintéressants qui nous offrent un large panel de réactions et d’explications sur le film. Dur de faire beaucoup mieux.

  • Le commentaire audio du réalisateur : Ce commentaire est plutôt simple et plaisant, sans surenchère d’anecdotes gratuites ou inintéressantes. Christopher Smith assume parfaitement les nombreuses influences qu’il utilisa pour certaines séquences et reste très lucide sur les incohérences du scénario qu’il remarque avec justesse. Pour l’anecdote il nomma sa créature Craig en hommage à son meilleur ami qui fait d’ailleurs une apparition dans le film.
  • Le Making Of : Ce making of nous propose un large éventail d’interviews et d’images des principaux protagonistes du métrage. La production, la réalisation, les acteurs auront tous la parole et nous livreront à leur manière la façon qu’ils ont eu d’aborder leur rôle lors du tournage. A l’image des bonus de ce DVD c’est très complet et intéressant.
  • Reportage exclusif sur les décors : John Frankish le responsable des décors nous expliquera très bien dans un format plutôt réduit (10 minutes) ses choix pour les divers lieux montrés a travers le gigantesque labyrinthe du métro de Londres. La salle des cages, le laboratoire, la salle d’opération et même le bureau du chef de quai.
  • Documentaire sur le maquillage et les effets spéciaux : Dans cette featurette de 10 minutes, le maquillage du Creep nous sera détaillé par Julie Baines productrice, Mike Stringer designer des effets spéciaux et Mike Bates superviseur des effets maquillage. Ils nous parlerons en particulier des 10 heures de travail quotidien nécessaires au maquillage de Sean Harris et des nouvelles matières en silicone très malléables expérimentées sur ce film.
  • Conférence de presse du film : Cette featurette est très sympathique, Christopher Smith et Franka Potente répondent aux questions sans aucune gène et avec beaucoup d’humour. Ils communiquent bien leurs émotions et leur plaisir apparent est communicatif.
  • Ouverture alternative : Le réalisateur nous expliquera pourquoi la scène censée ouvrir le film n’a jamais été tournée. Elle donnait certainement trop de clés des le départ et aurait fortement conduit le spectateur à compatir au destin de craig. La peur aurait été moins présente, l’effet de surprise dilué etc… Il regrette néanmoins de ne pas l’avoir tournée car il pense que l’inclure au dvd aurait pu bonifier un éventuel director’s cut.
  • Fin alternative : Christopher Smith commente les story-boards de la fin originale qui avait été imaginée pour le film. Il nous apprendra qu’en définitive qu’il ne l’a pas retenu car elle semblait vue et revue…en 100 fois mieux et nous donne également les raisons pour lesquelles il a préféré l’autre final.
  • Bandes annonces : Bandes annonces en V.F de : Creep, Love object (V.O) The edukators , Crustacés et coquillages, Rois et reine, Zim and Co.
  • Liens Internet : Deux liens Internet nous sont proposées ici, l’un vers le site de BAC films l’autre vers le site officiel de Creep.

  • Les Visuels : 1/1



    La pochette / Le packaging

    Boîtier Amaray transparent inséré dans un fourreau cartonné classique. L’affiche tout en nuances (noir, bleu gris, blanc éclatant, rouge) est une vraie petite merveille qui aura beaucoup participé au succès du film ou tout du moins à mon désir personnel de le voir. Je regrette quand même les 3 commentaires critiques élogieux dispatchés sur la jaquette et ce fameux « métro boulot tombeau » pas du tout en phase avec l’aspect claustrophobique du film.



    La sérigraphie

    La sérigraphie est vraiment très belle, la définition remarquable est néanmoins ternie par un design pas fameux (question de goût) Par contre la discrétion des logos et des mentions est exemplaire.

    [ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


    Note Finale : (15.5/20)

    Commentaires concernant cette critique

    - le 26/02/2007 à 17:42 par SebsokK : Tu sais combien j'ai trouvé ce film en carton, et je ne suis pas du tout d'accord avec ta critique. Elle est néanmoins bien écrite et tu es toujours aussi agréable à lire langeikki!
    - le 16/10/2006 à 15:37 par abricotine : Critique précise et technique. Plutôt bien écrite. J'ai du mal à donner un avis ou de dire si tu as bien retranscrit l'esprit du film car je ne l'ai pas vu. Mais ta critique m'a en tout cas donné envie de le voir. *bisous*

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