En regardant un téléfilm comme par exemple « l’île des komodos géants » où un film comme «L’attaque de la moussaka géante», il est clair que ce sont des « films » seulement fait pour s’endormir, bricoler en même temps histoire d’avoir un bruit de fond, ou pour se marrer en regardant une fois tellement que c’est un nanar.
Mais heureusement le cinéma, ce n’est pas que des films de ce genre, il existe des chefs d’œuvres, des films qui marque à vie, qui font réfléchir, Midnight Express est un film de cette catégorie, il y a un avant et un après ce film, il nous prend aux tripes.
Midnight Express, est une expression carcérale qui signifie en gros se faire la belle, pour Billy Hayes (interprété par le regretté Brad Davis), jeune américain, dont son seul crime est d’avoir transporté quelques grammes de haschich sur lui en espérant traverser la douane turque est condamné à la prison à vie après lui avoir miroité une peine de quatre ans.
Il est seul dans un pays complètement étranger où les droits de l’homme surtout dans les années 70 en Turquie sont bafoués, où son procès se déroule en langue turque sans aucun traducteur et où les prisons à la turque feront passer Alcatraz pour Tahiti en comparaison, tellement que c’est une zone de non droit, où le but c’est de survivre et d’éviter de sombrer dans la folie.
Ce film dénonçant la violence avec ardeur, peut choquer, mais ce n’est jamais de la violence gratuite et en aucun cas un plaidoyer sur la violence ou la drogue, bien au contraire, ce jeune homme, Billy Hayes nous apporte une grande leçon d’humanité et de démocratie.
Heureusement qu’il avait le soutient de sa famille et sa petite amie, pendant ces années d’emprisonnement, d’ailleurs la scène la plus bouleversante du film est celle ou il revoit sa copine à travers une vitre, elle est à la fois extrêmement violente et extrêmement touchante.
Un film à voir et à revoir, à transmettre aux jeunes générations, pendant ces 1h58, nous sommes littéralement dans la peau de Billy, renforcé grâce à la BO cultes de Giorgio Moroder (Scarface) et de Vandelis que tous le monde connaît même ceux qui n’ont jamais vu le film.
Alan Parker nous offre là, un grand film bouleversant, qui rentre d’office dans le panthéon du cinéma, comme pour Mozart, le silence qui suit ce film c’est encore du Parker et c’est grâce à des films comme cela que l’on aime le cinéma.
Lors de l’année de sa diffusion, la Turquie à interdit ce film, et grâce à ce film les Etats-Unis ont forcé les pays où les droits de l’homme sont pour ainsi dire inexistant, à signer un accord, pour rapatrier les prisonniers américains et pour faire leur peine aux USA.
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