Après les adieux (ou plutôt faux adieux) de Sean Connery dans le rôle de James Bond, les producteurs se retrouvèrent face à leur tâche la plus difficile de leur carrière : trouver un nouvel acteur qui incarnerait l’agent secret le plus célèbre de la planète avec autant de classe, de punch et de violence que son prédécesseur. Hélas, on se rend compte tout au long du film, que George Lazenby n’était pas le remplaçant idéal : Monsieur n’a pas de formation d’acteur, il était juste vendeur de voiture et figurant dans une publicité de chocolats (c’est là que Saltzman et Broccoli l’ont repéré). Le film part sur d’excellentes bases : 007 est plus humain, moins froid et distant et tombe réellement amoureux, sans oublier sa démission du MI6. Mais le plus important est surtout qu’il se marie, ce qui prendra une tournure importante pour la suite de la saga (avec le retour de Connery et l’arrivée de Moore pour sept films) mais aussi sur l’évolution du personnage. Peter Hunt nous gratifie d’une réalisation extraordinaire mais de nombreux défauts persistent. Alors que la majorité des fans considèrent AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTE comme le meilleur film de la saga, l’auteur de ces lignes a toujours pensé le contraire, et a pensé à le réhabiliter. C’est désormais chose faite : le film est bon, mais Lazenby n’est pas James Bond, il est inexpressif, mauvais, faux et absent. C’est d’autant plus dommage étant donné que Diana Rigg et Teddy Savalas campent respectivement la meilleure Girl et le meilleur méchant de l’histoire Bondienne.
En bref, Sean Connery n’aurait pas dû arrêter…
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