"Un des meilleurs films de loup-garou" ( Los Angeles Magazine ), annonce fièrement le verso de la jaquette du DVD de ce "Nuits de pleine lune". Mon Dieu, les gens de ce "Los Angeles Magazine" n'ont vraiment pas dû voir beaucoup de films de lycanthrope pour oser écrire une ânerie pareille. Déjà, le script de ce film, initialement titré "Hurlements VII" (mais on peut comprendre la volonté de l'éditeur de cacher la parenté avec la franchise déclinante, à la vue de la très faible qualité des précédents épisodes ), est très basique, avec ce biker sorti de nulle part qui tente de s'intégrer à une petite communauté rurale du Texas, tout en semblant cacher un secret, tandis qu'un policier et un prêtre spécialisé dans l'occulte enquêtent sur quelques crimes commis dans le secteur. Ensuite, il ne passe vraiment pas grand-chose dans ce métrage, les différents protagonistes passent leur temps à boire des verres dans un bar ( la majeure partie du film se déroulant dans cet endroit ), tout en racontant des vannes pas drôle du tout, ou à pousser la chansonnette dans un élan de musique country molle et déprimante d'inertie, à recommander uniquement aux seuls initiés, et encore... Quant au curé de service, il raconte son histoire ( reprenant ainsi des images en stock-shot de deux des précédents "Hurlements", sans lien apparent, mais c'est pas grave...) à son interlocuteur qui semble s'ennuyer autant que nous. Et ce ne sera pas non plus la quête de l'identité du loup qui viendra intéresser le spectateur, le gentil motard offrant un suspect trop facile et aucune autre piste ne sortira du lot, avant une révélation finale des plus compliquée ( ou superficielle et navrante de nullité, c'est selon ! ). Enfin, pour un film de loup-garou, celui-ci se fait plus que rare, à part quelques plans en caméra subjective sans aucun effet et les séquences reprises aux autres films de la franchise, il faudra attendre le final pour entrevoir un début de transformation raté et apercevoir le lycanthrope, le temps pour celui-ci de se prendre les quelques balles d'argent qui viendront délivrer ainsi bien son âme que le spectateur de ce supplice (Ah non, hors de question de se taper en plus le générique, qui reprend les trop nombreuses chansons du film...) ! L'interprétation est passable, sans relief, avec un Clive Turner ( également réalisateur ) qui en rajoute beaucoup dans sa bonhomie pataude, et la mise en scène est molle, plate et ratée dans ses tentatives d'effets. Les trop rares effets spéciaux sont plus que mitigés, avec uniquement une vague transformation finale bâclée et quelques plaies rudimentaires. Donc, ce "Nuits de pleine lune" passe complètement à côté de son sujet, se révèle pénible et ennuyeux, et ne pourra intéresser éventuellement que les anthropologues désireux d'étudier les moeurs du Texas profond, et encore...
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