Probablement la première oeuvre de fiction la plus perturbante de l'année 2002, Dog Days est dirigée par le réalisateur autrichien Ulrich Seidl qui révèle dans ce film une personnalité singulière. Tenant d'un cinéma de la cruauté, Seidl est de la lignée des Stoheim et des Haneke. Son regard sans complaisance dérange, mais on peut découvrir l'émotion retenue derrière la férocité du trait et l'humour décapant. Parti de la caricature parfaitement assumée de ses congénères, le réalisateur , bien que tendant à s'enfermer dans la description de rapports d'humiliations sadomasochistes, parvient à émouvoir en redonnant chair et complexité à ses personnages sordides enfermés dans leurs souffrances.
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