Ce film du talentueux cinéaste hongkongais Johnnie To, assisté par Wai Ka-fai, est un OFNI déroutant et complètement imprévisible.
Le mélange des genres, cher au cinéma asiatique en général, est ici porté à son point extrême : on passe sans sourciller de la comédie burlesque à la comédie romantique, au thriller, au film de kung-fu, au mélodrame et au film gore, jusqu’à un final totalement tétanisant qui laisse le spectateur pantois.
Ponctué de scènes extravagantes et surréalistes, voire mystique, Running on karma est tout simplement à l’image de la vie, cette vie qui va, qui vient, qui possède des explosions de joie et de tristesse. Et puis, la vie, c’est aussi la mort : le film de Johnnie To devient particulièrement déchirant à la fin, mais plaide en faveur de la paix et du renoncement à tout sentiment violent ou de vengeance.
Magnifiquement interprété par Andy Lau et par la sublime Cecilia Cheung, Running on karma est un des meilleurs films de To.
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