CRITIQUE DVD

The texas Chainsaw Massacre. A la seule évocation du titre (qui était Leatherface jusqu'au dernier jour de tournage), un sentiment de fascination morbide et/ou de dégoût profond nous emporte. Un sentiment hypertrophié par la suite, à la vue de cette oeuvre indispensable, pur produit désenchanté du Watergate, interdit pendant des années en France. Rarement un film avait eu un tel pouvoir de suggestion. Encore aujourd'hui, ce que soulignent les suppléments de cette édition spéciale, le film est davantage appréhendé par les souvenirs fantasmatiques qu'a de lui le public que par sa nature même. Sans doute parce que l'exergue malicieuse qui introduit Massacre à la tronçonneuse, "inspiré d'une histoire vraie" (celle de Ed Gein, psychopate déjanté qui avait déjà donné à Hitchcock l'idée de Psychose), lui confère encore une caution de vérité. Vérité que l'on peut tolérer et qui entretient cette fascination tabou, mais presque charnelle aussi, entre un film et son public

Pour la première fois, le DVD, avec son rendu visuel parfait, nous dévoile un autre film. Un film au transfert si parfait qu'il en devient propre, presque trop lisse. Cela lui enlève le coté documentaire et nous empêche de voir un film conçue dans l'urgence.

Même chose pour le son Dolby Surround ou 5.1 ( Spatialiation 5.1 (Arkamis) de la piste VF mono
)si travaillé nous donne une bande audio trop fine. On peut quand même avoir la bande son d'époque.

Outre les bandes-annonces originales ou les photos d'archives, le DVD propose les scènes coupées (des séquences d'exposition et un ou deux lans sanglants), un bêtisier (à la fois drôle et inquiétant, l'équipe s'étant investie dans le film jusqu'à la folie), les rushes d'une scène choc mutilé (le premier meutre de Leatherface), une interview de Tobe Hooper, des plans sur les fabuleux décors du film (composés de centaines de crânes d'animaux)et, cerise sur le gateau, le commentaire audio du réalisateur, de son chef op et de Gunnar Hansen aka Leatherface. Bref une mine d'information. Le petit problème c'est que ces bonus abordent le films sur le plan d'un farce et le démystifie.
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