Cela peut paraitre banal à notre époque mais, en 1969, c'était la première fois que James Bond était joué par un autre acteur que Sean Connery (si on exclue le parodique CASINO ROYALE de 1967). Le film fut plutôt mal accueilli à sa sortie, le public n'ayant visiblement pas accepté Georges Lazenby dans le rôle titre. Le problème concernant Lazenby vient du fait que son interprétation de Bond est beaucoup plus "romantique" que celle de Connery. Cela est d'autant plus difficile à accepter étant donné que Lazenby insiste sur le fait que ce film est bien la suite des précédents ( le générique de début ou bien la séquence ou Bond récupère ses affaires qu'il a conservé de ses premières missions ). A noter aussi la fameuse phrase pré-générique " ça ne serait jamais arrivé à l'autre", allusion à Sean Connery, phrase qui je ne sais pour quelle raison avait été retiré de l'édition précédente.
Mais ce 6ème Bond ne mérite pas sa réputation de l'époque, à savoir un épisode raté du à l'absence de Connery. Le fait de découvrir Bond sous un aspect plus fleur bleue est assez sympathique. La présence de Diana Rigg qui à l'époque avait quitté la série CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR pour ce film vaut également le coup d'oeil car elle incarne un personnage froid et insensible, en tout cas au début. Une sorte d'alter ego de Bond, avant qu'elle ne succombe à son charme et soit ainsi la seule James Bond Girl à épouser l'agent secret.
Cet épisode se démarque des précédents et il vaut mieux en profiter car les épisodes suivants reviendront à la recette classique de Bond avec l'arrivée de Roger Moore. Le début de la fin, en somme.
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