En dépit d’un scénario minimaliste et d’une succession de comportements absurdes de la part des protagonistes, Brainscan parvient à anticiper, dès 1993, ce qu’allait devenir le jeu vidéo de la seconde moitié des 90’s. Mission, trahison, interactivité, révélation progressive de l’intrigue… toutes les ficelles qui font le succès des « Myst » ou « Legacy of Kain » sont présentes tandis qu’esthétiquement, le premier meurtre filmé caméra à l’épaule semble tout droit sorti d’un des derniers FPS. Parallèlement, le croque-mitaine cabotin Trickster, lui aussi, témoigne une lourdeur typique de certaines productions cyber-ludiques.
La sociologie de comptoir des séries B, de son coté, n’a rarement autant fait preuve d’à-propos avec son prototype de l’adolescent anomique des années 90 (thrash metal, mal-être, replis sur soi, premières pulsions sexuelles…) qui se réfugie dans le virtuel.
Malheureusement, outre la conduite ubuesque des personnages susmentionnée, un certain nombre de lenteurs s’accumulent tout au long du film et le happy end du lycéen qui se venge de son proviseur comme dans un clip de Twisted Sister laisse le spectateur sur sa faim.
|