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CRITIQUE DVD


ANIKI MON FRERE - DVD A LA UNE




Titre : Aniki mon frère - DVD à la une

Version : Française
Auteur de la critique : tib20011
Date de la critique : 05/03/2007

Cette critique a été visitée 685 fois. Aide

 

Editeur : Une Vidéo / CIDC
Année de sortie au cinéma : 2000
Date de sortie du DVD : 31/03/2004
Durée du film : 114 minutes


Résumé : Fuyant Tokyo, Yamamoto va à Los Angeles. Il retrouve son demi-frère Ken et prend la tête d'un gang. En imposant le code d'honneur des Yakusas, il supprime les bandes rivales et étend son territoire. Mais en refusant de traiter avec la mafia, il déclenche un affrontement meurtrier...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

En apparence, "Aniki mon frère" a tout pour être un pur produit de commande destiné à un grand cinéaste japonais, Takeshi Kitano, réputé partout pour la violence et la racilité de ses films (que ce soit en tant qu'acteur dans "Battle Royale" ou réalisateur depuis "Violent Cop"). Une commande à l'intiative des américains, qui lui proposent de venir tourner un film en anglais avec un budget plus confortable et des figures montantes du cinéma américain, d'où la présence du rappeur Omar Epps. Oui mais non. Kitano étant avant tout un auteur, un peintre, un scénariste, un acteur et un grand réalisateur, la présence d'un producteur américain et la possibilité de tourner à Tokyo et Los Angeles (les deux décors principaux du film) ne servent qu'à une seule chose: créer une histoire en apparence classique, à mi-chemin entre la flamboyance de ses oeuvres nippones et le film de gangsters américain pur. "Aniki mon frère" est surtout tout sauf un film de commande basique, car Takeshi Kitano est ne l'oublions pas, un génie.
Sorti de l'expérience jubilatoire et onirique que fut "L'Eté de Kikujiro" (l'un des seuls films de Kitano ayant bénéfié d'une belle sortie chez nous), Kitano ne délaisse pas pour autant ses univers machistes, ses fusillades sanglantes et son style réaliste, avec ses mouvements de caméra somptueux et sa photographie très documentaire. Le film ne déroge pas à la règle avec l'arrivée d'un japonais dans un quartier chaud de Los Angeles, prêt à reprendre tout les traffics et à s'opposer à n'importe qui. Dans la première partie du film, c'est surtout le dépaysement qui prime, l'acteur préférant les situations simples autour de la barrière du langage et le chemin totale des mentalités. Los Angeles est l'anti-Tokyo par excellence, et les gangs sont l'antithèse totale des yazukas. D'un côté, c'est la jungle, la banlieue et l'affrontement souvent très lâche (les pistolets cachés, les assassinats et les traitrises sont de la partie). De l'autre, les hommes de main sont respectueux et sont au centre d'une hyérarchie bien huileuse. Au milieu de tout cela, le personnage d'Aniki semble être un étranger, un anarchiste. Un homme totalement froid (Beat Takeshi ne peut s'empêcher ses rôles de tueur sans expression), tuant tout ce qui bouge et tentant de protéger du mieux qu'il peut son jeune frère débarqué voici quelques années aux Etats-Unis.
Une fois avoir atteint le sommet et le respect des autres, le film se tourne alors vers une autre facette des yakuzas: le retour de médaille. Les représailles sont quasi-inévitables, et même si le résumé annonçait une bataille mémorable entre Aniki et la mafia locale, il n'en est rien. Tout se joue à travers les amitiés détruites qu'entretient Aniki avec ses hommes, son entourage trouvant peu à peu la mort de manière très cruelle. Une seule chose pour cet homme: la vengeance. Commence alors une longue épopée plus rythmée que la première partie, mais aussi plus sanglante et plus "bête". De ce simple affrontement découle cette longue séquence finale, à mi-chemin entre la tragédie grecque (le héros est prêt à mourir et se sacrifie) et le polar US où les méchants finissent toujours par payés, malgré leurs bonnes actions. Quoi qu'il en soit, Kitano n'a rien perdu de son comique de situation, utilisant l'ironie et l'humour pour toucher le spectateur là où il ne l'attendait pas. Car voir "Aniki mon frère" n'est pas que voir un énième polar avec le jeu unique de Kitano et le style réaliste du cinéaste. C'est aussi s'attacher aux personnages, ressentir leurs émotions et pleurer à la fin, lorsque leur mort est mise en image avec une beauté et un réalisme troublant. On pouvait croire que ce film serait une débandade totale, mais c'est encore une magnifique expèrience que nous offre Kitano. Une sorte de croisement improbable entre "Le Parrain" et "Kikujiro", "Scarface" et Sonatine".


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (1.5/3) Avis sur le son :   (2/3)

Même si le nom de l'édition change, c'est toujours le même master proposé par TF1 Vidéo et sa collection Dvd à la Une pour ressortir ses fonds de tiroir invendus sous une nouvelle appellation (et à un prix dérisoire). L'image est donc ici correct, mais on peut regretter une vraie remasterisation et une image propre. Car il faut bien l'avouer: la photographie souvent magnifique de Katsumi Yanagishima (chef op' de "Battle Royale" et "The Grudge 2") est traitée par dessus la jambe, avec des couleurs dégueulasses et un blanc granuleux agaçant.

Niveau compression sonore, le dvd étonne puisqu'il propose pas moins de 4 pistes: deux 5.1 et deux DTS, en français ou en version originale (mélange d'anglais et de japonais). Un choix plutôt agréable puisque même la VF lamentable (comme sur tout les films asiatiques) se retrouve avantagé par la mise en valeur grandiose de la musique de Joe Hisaishi (également compositeur sur les Miyazaki et les autres Kitano).

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Comme on pouvait s'y attendre, on ne trouve strictement rien d'intéressant sur ce dvd. Au programme: des interviews ridicules de "l'équipe" du film (entendez la promo US entièrement anglaise et franchement peu réjouissante), des bandes-annonces recadrées tout aussi moches et les filmographies des principaux protagonistes du film. Rien ne dépasse les 5 minutes en somme...

La bannière hideuse Dvd à la une (faussement inspirée sur les bannières Metropolitan) gâche un peu la sobreté somptueuse de l'affiche du film, présentant nos trois personnages principaux sur fond blanc. La sérigraphie n'a pas été refaite, et on retrouve donc le dvd baignant dans les couleurs noires avec le logo TF1 dessus. A noter aussi la disposition particulièrement laide du résumé au dos de la jaquette, et les images de mauvaises qualités (souvent avec des filtres inutiles).


Note finale :

  (14/20)


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