Cette suite du sympathique Un pistolet pour Ringo, toujours réalisé par l’impeccable Duccio Tessari et reprenant les mêmes acteurs dans un autre rôle (sauf Ringo), dépasse le premier film consacré au personnage de Ringo. Tessari opte ici pour un ton sombre et désespéré, à l’opposé du ton détendu et humoristique du premier film. Ringo, toujours interprété par Giuliano Gemma, revient après la guerre de Sécession dans son village natal et découvre que des bandits mexicains y font régner la terreur. Pire, il voit sa femme et sa fille au bras d’un bandit mexicain et découvre qu’il est soi-disant mort à la guerre. Magnifiquement mis en scène par Tessari, cet opus dénué du moindre humour est une relecture passionnante du mythe d’Ulysse, où Ringo, par le biais d’astuces et de ruses, va devoir reconquérir sa femme et récupérer sa fille dans un monde sans foi ni loi dominé par le règne de la terreur. Bercé par une sublime partition mélancolique d’Ennio Morricone, Le retour de Ringo est un complément indispensable à Un pistolet pour Ringo, puisqu’il en prend le contrepied. Bref, c’est un western italien sombre et pessimiste et sans nul doute l’un des meilleurs westerns-spaghetti produits en Italie.
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