Samaria, qui a fait connaître le réalisateur sud-coréen Kim Ki Duk (grâce à son ours d'argent du meilleur réalisateur au festival de Berlin en 2004), est un film assez dur à regarder. En effet, il évoque la prostitution de deux jeunes femmes, la mort de l'une des deux, la quête d'un père pour se venger des gens qui ont profité de sa fille. L'évocation du cas de la prostitution de jeunes lycéennes en Corée du Sud est une belle initiative car ce fait de société est rarement évoqué dans les métrages. Kim Ki Duk, loin de tout misérabilisme, en profite pour faire le portrait d'une belle histoire d'amitié entre deux jeunes filles. Par ailleurs, comme à son habitude, le réalisateur sud-coréen montre les faiblesses de l'homme et notamment de ce père désorienté qui, après s'être vengé cherche finalement à se réconcilier avec sa fille, à obtenir une certaine harmonie. Bref, avec ce film, Kim Ki Duk livre un film profond, à plusieurs degrés de lecture.
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