Suite au succès planétaire du génial Pour une poignée de dollars de Sergio Leone, les producteurs italiens s’engouffrent dans les westerns et en produisent à la chaîne. De ces très nombreux westerns produits (dont la qualité est loin d’être toujours au rendez-vous) émergent quelques petites perles, dont ce Pistolet pour Ringo de l’excellent Duccio Tessari, réalisateur entre autres de Big guns, L’homme sans mémoire ou encore Les titans. Ce film, premier d’un diptyque de Tessari, introduit le, personnage de Ringo ou Angel face, jeune homme sympathique et érudit (il cite souvent Shakespeare) qui est aussi un redoutable tireur, campé par l’angélique Giuliano Gemma dans l’un de ses premiers grand rôle. Le ton du film est joyeux et détendu (Ringo n’est jamais avare de bons mots), ce qui tranche avec les westerns notamment de Leone. Ce qui n’empêche Tessari de livrer un métrage efficace, mélange détonnant d’humour et d’aventures, et doté d’un très bon suspens, avec quelques touches de tendresse çà et là (par exemple la relation amoureuse qui naît entre le propriétaire du ranch et la bandit mexicaine). Bref, un western italien drôle, rythmé et rondement mené, doté d’une très belle bande-son signée Ennio Morricone.
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