CRITIQUE DVD

Commençons la review du coffret Siodmak par son pendant mineur, Cobra Woman (exploité dans les salles françaises sous le titre Le signe du Cobra). Deuxième film de la période américaine du réalisateur, cette aventure exotique souffre d'une intrigue complètemnt bis. Une jeune femme, promise à un beau mariage, se fait kinapper par les habitants d'une petite île où se perpétue des rites étranges : la jeune femme serait la vraie reine de l'île, au contraire de l'usurpatrice en place, par ailleurs sa soeur jumelle!
Contrairement à l'histoire, le visuel s'offre un traitement d'une beauté assez marquante, typique du Technicolor des débuts. Couleurs éclatantes, matte paintings assez magnifiques qui permettent de donner une certaine ampleur à l'action... un bon point.
Les acteurs ne sont pas tous au top, même si Maria Montez est assez charmante pour rendre crédible son personnage. C'est surtout Sabu, gamin prédestiné à jouer le jeune sidekick exotique, qui, je trouve, pêche un peu ici par excès de zêle.

En définitive, un moment de cinéma correct qui reste bien en dessous du dyptique Tombeau Hindou/Tigre du Bengale de Lang (dans le même genre), et surtout par rapport aux deux autres perles du coffret, Phantom Lady (Les mains qui tuent) et surtout le génial Les Tueurs.

Une image tout à fait satisfaisante même si elle n'a pas fait l'objet d'une restauration aussi poussée comme c'est le cas pour les Tueurs. Les couleurs sont bien saturées, la compression est excellente et la définition le plus souvent très bonne. Reste, et ce assez souvent, des points blancs et autres petits scratches qui viennet polluer l'image.

Un mono solide qu'il vaut mieux déguster en VO, même si la VF d'époque, assez vieillote, trouvera ses amateurs. Un peu de souffle, mais pas gênant, belle présence de la bande son, bref tout ce qu'on peut demander pour un film de cet âge et de ce genre.

Seul bonus sur ce disque, un entretien avec Hervé Dumont (10 mn), directeur de la Cinémathèque suisse et grand spécialiste de Siodmak qui resitue bien le contexte de production et les aspirations américaines du réalisateur. Pour un film comme celui-ci, et ce même si sur le papier ça peut paraître assez pauvre, c'est néanmoins tout à fait suffisant.

Dans sa version simple, un amaray avec une pochette délicieusement colorée et bis (voir le lettrage du titre, assez sympa). Dans sa version coffret (celle que je possède); digipack 3 volets (Cobra Woman est sur le dernier) noir finition brillant (très classe!) agrémenté d'une photo de chacun de films.
Sérigraphie de très bonne facture, reprenant la photo de la pochette de disque version single, à la finiiton brillante du plus bel effet. Rond central imprimé.

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