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CRITIQUE DVD


LES FILS DE L'HOMME - EDITION COLLECTOR / 2 DVD




Titre : Les fils de l'homme - Edition collector / 2 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : DVDpasCher
Date de la critique : 09/05/2007

Cette critique a été visitée 941 fois. Aide

 

Editeur : Universal Pictures Video
Année de sortie au cinéma : 2006
Date de sortie du DVD : 24/04/2007
Durée du film : 104 minutes


Résumé : La civilisation est sur le point de s'écrouler. Aucune naissance depuis dix-huit ans à travers le monde. L'Angleterre est la dernière civilisation intacte du fait de son insularité et qu'elle s'est totalement coupée du reste de l'Europe qui subit de terribles guerres civiles. Une femme enceinte représente alors l'ultime espoir du genre humain...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

L’année 2006 aura été riche en promesses cinématographiques. Beaucoup, pour ne pas dire la plupart, n’auront pas été tenues. Et comme bien souvent la bonne surprise est venue de là où l’on ne s’attendait pas à la voir arriver...

Tel une balle perdue qui nous aurez fauchés tandis que moult grosses productions hollywoodiennes nous passaient au dessus de la tête, le film d’Alfonso Cuaron nous fait oublier durant 110 minutes toutes les déceptions passées tant son film synthétise à merveille les attentes de l’amoureux du 7ème art qui est en nous.
« Les Fils de l’Homme » fait partie de ces rares œuvres qui relèvent davantage de l’expérience que du simple film de divertissement, et cette étrange sensation qui perdurera une fois le générique de fin terminé ne sera là que pour vous le confirmer.

2027. L’humanité vieillit. L’Humanité se meurt. L’humanité est condamnée à disparaître. Les femmes n’enfantent plus, il y a près de 20 ans que plus aucun bébé n’est venu au monde. Les écoles sont devenues inutiles et ont été laissées à l’abandon, aux quatre coins de la planète il y a bien longtemps que l’on n’a plus entendu le rire d’un enfant. Devant l’inéluctable les continents se sont enflammés, seule l’Angleterre, bien que vacillante, tente de subsister à l’aide d’un régime dictatorial. A l’annonce du décès du plus jeune être humain de la Terre le désespoir se répand un peu plus. Tandis que la fin du monde tape à la porte et que grandit le chaos, le ventre d’une femme s’est arrondi. Une femme est tombée enceinte. Un enfant va naître. Le premier depuis plus de 18 ans.

A partir de ce synopsis Alfonso Cuaron va construire une œuvre absolument terrifiante ! Non seulement le sujet a de quoi fait frémir, mais en plus le réalisateur mexicain va faire preuve d’un évident savoir faire tant sa mise en scène se révèle remarquable, et celle-ci n’aura qu’un but, vous prendre et ne plus vous lâcher. But atteint.
L’Angleterre et sa Capitale semblent constituer le cadre idéal pour toute retranscription d’une fin du monde, en effet après les plans sidérants d’un Londres déserté au début de l’apocalyptique « 28 Jours Plus Tard », « Les Fils de l’Homme » nous plonge dans une capitale anglaise en pleine déliquescence, baignant dans le chaos, et il faut reconnaître que ce tableau de fin du monde est magnifiquement bien reproduit, totalement crédible.
Au milieu du désordre qui règne dans les rues londoniennes, des actions explosives d’un mystérieux groupe terroriste, des réfugiés que l’on parque comme des animaux, un homme traîne sa carcasse désabusée et regarde le monde qui l’entoure avec cynisme. Clive Owen incarne parfaitement cet homme brisé à la recherche d’une rédemption et qui va découvrir que peut-être tout n’est pas perdu. Et on peut dire que Cuaron le met à rude épreuve, et soucieux de ne pas créer une distance entre le spectateur et son film le réalisateur nous invite à le suivre de très près dans son périple...
C’est souvent caméra à l’épaule que Cuaron suit son personnage, donnant à son œuvre une valeur quasi documentaire, crédibilisant un peu plus par son approche hyper réaliste l’histoire qu’il nous raconte, nous obligeant presque à courir quand Owen court, à baisser la tête quand Owen baisse la sienne, à avoir un nœud dans la gorge quand il aperçoit le ventre rond d’une femme enceinte, une femme qu’il va décider d’accompagner vers un avenir incertain. C’est là une des forces de ce film, l’implication du spectateur.
Le rythme élevé et les enjeux que nous impose Alfonso Cuaron font rapidement naître une tension qui ne redescend jamais, bien au contraire. Ne soyez pas étonné si vous finissez par sentir comme un nœud au creux de votre estomac.
Au cours de l’échappée de Théo qu’interprète donc magnifiquement Clive Owen et Kee, la future maman, nous croisons le chemin de personnages secondaires forts et aux destins parfois cruels. C’est ainsi que Julianne Moore fait une prestation aussi brève qu’efficace (peut-être aurait-on aimé la voir un peu plus ?), tandis que Michael Caine au look hippie avec ses longs cheveux blancs interprète un personnage un peu fantasque, à la fois drôle et touchant, en un mot essentiel.

Tous ces personnages sont au service d’un récit dont le fond ne se laisse jamais écraser par la forme, et dont la forme parvient cependant à magnifier sa substance. Il faut voir ces plans-séquences absolument stupéfiants qui parsèment le film ! Le réalisateur mexicain, toujours caméra à l’épaule, vous fait vivre une bataille de rue comme si vous y étiez, un Soldat Ryan version citadine, l’assaut d’un immeuble d’une incroyable authenticité (regardez cette caméra tachée de sang qui filme les combats !), et la naissance d’un enfant comme on en a rarement vu (il faut à ce propos saluer l’excellence des effets numériques discrets mais ô combien réussis et efficaces car justement invisibles), et ces dans ces moments là que nous pouvons nous demander si nous regardons un blockbuster ou un film d’auteur. L’exploit de Cuaron c’est de nous faire poser cette question. Il parvient à entraîner grâce à des cadrages bruts de décoffrage le spectateur au milieu de balles qui sifflent, d’obus qui explosent et de murs qui s’écroulent, et nous fait trembler à l’idée qu’au milieu de ce chaos indescriptible l’innocence d’une petite vie est d’une effroyable fragilité, que l’avenir de l’humanité ne tient peut-être qu’à un fil, un fil ténu susceptible d’être coupé à chaque instant…
Le spectateur alterne ainsi entre angoisse, tristesse, sentiment de malaise et émotion pure, le tout est servi par une photographie froide et granuleuse, idéale pour peindre le portrait d’une civilisation qui se rapproche irrémédiablement du gouffre, et une musique mélancolique signée John Tavener, judicieusement choisie.

« Les Fils de l’Homme » est donc un film d’anticipation d’une rare qualité, saisissant, intelligent, intense, marquant, aussi brillant sur le fond que sur la forme, peut-être faut-il remonter au « Soleil Vert » pour trouver un équivalent. Cohérent et crédible de bout en bout, il ne nous libère pas de son emprise une fois le générique de fin terminé, non, il continue au contraire de nous habiter, il marque nos rétines d’images, comme si le film n’avait été qu’une fenêtre ouverte sur une réalité parallèle et pas si éloignée de nous, un miroir qui n’aurait fait que grossir exagérément les travers de notre société et les dangers qui la menacent. Un bijou d’une profonde noirceur, pessimiste mais qui parvient malgré tout à vous faire vibrer au seul son des pleurs d’un enfant que l’on cherche au milieu de toute cette fumée noire. Une œuvre majeure, tout simplement.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (3/3) Avis sur le son :   (3/3)

L’image que propose le DVD est un modèle d’encodage, elle retranscrit à merveille les teintes crasseuses, humides et grisâtres dans lesquelles baigne la Capitale anglaise déclinante. Les contrastes sont difficilement critiquables, la pixellisation est absente, les noirs sont d’une grande profondeur, pour résumer il s’agit là d’un excellent travail. Je serais maintenant curieux de voir le résultat en HD…

Même constat que pour l’image, on touche ici à la perfection. La bande sonore parvient à se montrer discrète quand il le faut, permettant aux dialogues de se détacher clairement ou de laisser la musique de Tavener vous envelopper délicatement (accessoirement la musique « zen » de Michael Caine à 10’20 vous surprendra peut-être..), et lorsque les armes parlent, votre pièce est traversée par des balles et des obus ! Il faut d’ailleurs souligner l’excellent travail effectué sur les effets sonores, les détonations claquent sans excès mais du coup n’en deviennent que plus réalistes. Pas d’esbroufe, juste de l’efficacité. Le générique final libèrera durant un bref instant des rires et des cris d’enfants tout autour de vous, frissons garantis !
Film vu en VO uniquement, enfin j’ai quand même essayé de regarder le tout début dans la langue de Molière mais ça fait moins « vrai », et pour cause. J’ai donc vite abandonné.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Autant être sincère, au risque de ne pas voir ma critique publiée je ne les ai pas vus et je ne les verrai pas. Je ne veux pas savoir comment cet univers apocalyptique a été créé. Point.
Le fait d’avoir appris que le numérique était passé par là pour la naissance du bébé m’a déjà contrarié, alors le reste vous pensez bien…
Ma note sera donc totalement arbitraire !

Les amateurs de bonus devraient toutefois trouver une certaine satisfaction puisqu’on peut voir entre autres choses quelques scènes coupées (au nombre de trois), la création du fameux accouchement (grrrr…), un making of de la scène de l’assaut, un documentaire visiblement pas réjouissant traitant de l’influence néfaste de l’homme sur notre petite planète (celui-là je le regarderai peut-être un jour si j’ai envie de me flinguer), etc…
J’oubliais, nous avons droit au sempiternel clip anti-piratage qui à chaque fois me fait grincer des dents...

Digipack s’ouvrant sur deux volets et se glissant dans un fourreau cartonné glacé. Le visuel montre partiellement le visage de Clive Owen, caché derrière un mur de béton, le tout reprend les teintes grisâtres et granuleuses du film.
La sérigraphie sur chaque disque est correcte, le rond central est imprimé.
Rien de véritablement extraordinaire mais l’ensemble reste honnête.

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Note finale :

  (17.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 20/05/2007 à 04:14 par sapiens : Toutes ces critiques élogieuses mon donnés envie de voir ce film... et finalement je suis déçu. Avoir un si bon sujet et n'en faire finalement qu'une course poursuite d'1h45, "The island" était tombé dans le même piège. Je n'ai pas vu les cotés novateurs encensés par tous le monde.
- le 15/05/2007 à 06:18 par sapiens : Bizarre, j'ai jamais entendu parler de ce film. Mais ça donne envie...
- le 11/05/2007 à 22:43 par Niko06 : mince je voulais en faire la loupe... je vais pas oser maintenant. Excellente critique (comme quoi tu as bon goût parfois hein?)
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