C'est avant tout en misant sur la plastique avantageuse de ses actrices que ce "Witch's sabbath" vient nous conter sa petite histoire de sorcellerie, certes parfois jouissive, mais terriblement basique.
En effet, le script met en scène quatre sorcières qui, pour accomplir un rituel visant à offrir en sacrifice des humains à leur dieu, se servent d'un club de strip-tease comme couverture pour attirer leurs futures victimes.
Histoire de nous mettre tout de suite dans l'ambiance, le métrage avance dès son générique une première scène sanglante assez expansive, avant de nous présenter ses quatre sorcières dans leur demeure, qui tentera vainement de prendre des allures inquiétantes grâce à un éclairage tout droit hérité de celui de l'hôtel du "Inferno" de Dario Argento, pour une "rencontre" avec deux victimes, amenant ainsi une longue séquence porteuse d'un érotisme assez osé pour bien entendu déboucher sur une mise à mort plutôt gore, à base de décapitations.
Ensuite le métrage continuera les présentations pour cette fois-ci avancer les personnages principaux "humains" de l'intrigue, tandis que nous découvrirons le club de strip-tease qui sert de repaire aux sorcières pour toujours des sacrifices générant un minimum de plans sanglants, avant que les héros ne se retrouvent comme on pouvait s'y attendre mêlés aux forfaits des prêtresses démoniaques.
Si les agissements des sorcières apportent au métrage l'essentiel de son contenu, pour nous proposer des scènes mélangeant ouvertement un érotisme volontaire ( mais qui ne dépassera jamais les bornes, loin s'en faut, en se contentant d'exhiber les poitrines opulentes de ses jolies actrices que n'aurait pas renié Russ Meyer ) à un gore plutôt généreux mais parfois maladroit ( le démembrement du policier ), toute la partie occupée par les agissements des "héros" sera plus que poussive, aussi bien en essayant d'avancer un humour au ras des pâquerettes qui peinera lamentablement à nous arracher le moindre sourire ( avec notamment ce personnage définitivement obsédé sexuel ) qu'en tentant d'insuffler un minimum d'intensité à un final hautement prévisible et flirtant dangereusement avec le ridicule, surtout à cause du monstre grotesque s'y invitant qui aurait mieux fait de rester dans l'ombre.
En plus, le métrage souffre de décor terriblement "cheap", aussi bien pour la représentation miteuse du club de strip-tease que pour la visualisation plus que sommaire du lieu des sacrifices qui n'échappera pas bien sûr à un folklore satanique des plus basiques.
L'interprétation semblera bien terne et indolente, et la sculpturale Syn DeVil arrivera ainsi facilement à dominer l'ensemble grâce à un charisme certainement en partie hérité de ses atouts physiques largement exposés face à la caméra, alors que l'ex-hardeur Ron Jeremy vient ici faire un petit caméo cette fois plutôt drôle.
Les effets spéciaux sont corrects, presque probants lorsqu'ils versent dans un gore souvent graphique, tout en éclaboussures, mais assez basique et répétitif, mais la créature du final n'était pas du tout nécessaire à la réussite globale du film.
Donc, ce "Witch's sabbath" supportera aisément une vision, malgré son côté bien futile, grâce à la générosité évidente de ses actrices et de son gore finalement assez présent !
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