Sans autre ambition que celle de divertir, ce "Cerberus" mélange plutôt agréablement la mythologie liée à Attila le Hun au film d'action pure.
Le script présente une jeune femme archéologue qui devra s'allier à un groupe d'agents cherchant à empêcher un mercenaire sans scrupules de s'emparer de la mythique épée d'Attila le Hun ( celle-ci étant censée donner le pouvoir d'invincibilité ), gardée par le légendaire Cerbère, le chien des Enfers à trois têtes.
Entrant tout de suite dans l'action, le métrage s'attaque directement au vol musclé de l'armure du célèbre Attila, sur laquelle est inscrit les indications devant mener au tombeau de ce dernier, lequel repose avec son épée magique, avant de nous présenter rapidement son personnage principal, cette jeune femme archéologue préparant une exposition à New-York devant justement recevoir cette armure comme pièce principale.
Ensuite, l'intrigue s'axera principalement sur des rebondissements classiques du film d'action pour entraîner son héroïne jusqu'en Roumanie où se trouve la fameuse épée, assurant ainsi le spectacle fait de course-poursuites en voiture et de fusillades, tout en mettant quand même en avant le "méchant" de l'histoire, bien évidemment terriblement stéréotypé dans sa cupidité et sa méchanceté sans limites.
Et il faudra attendre l'exploration de cette citadelle interdite renfermant aussi bien le but de cette quête que le monstre du titre pour que le métrage ne prenne enfin une tournure fantastique, même si l'action continuera à prendre le dessus.
Car en effet, le Cerbère, même s'il bénéficiera d'une présence honorable à l'écran, se verra quand même relégué au second plan jusqu'au dernier acte du film par la lutte fratricide classique et très basiquement exprimée ici entre les deux gaillards du métrage, anciens camarades de combat dont l'un se retrouve à servir son pays, aidé par notre archéologue, alors que l'autre ne cherche qu'à s'enrichir grâce à l'épée.
Mais on pourra quand même attribuer les quelques instants de réussite et d'originalité du film au monstre qui ne fera qu'une bouchée d'une partie du casting pour des scènes amenant quelques petits effets gores timides, mais qui parviendra à en imposer un minimum, même si les effets spéciaux numériques utilisés pour son animation gâchent un peu l'ensemble.
Les thèmes repris par l'intrigue resteront d'un classicisme absolu et seules la violence et la brutalité totale du méchant de service arriveront à surprendre légèrement, même si les différentes situations apportées demeureront toujours prévisibles, surtout à la vue d'un script sommaire à la facilité parfois aberrante ( la facilité avec laquelle est trouvée l'épée ) et l'aspect mythologique sera bien sûr expédié le plus rapidement possible, ne servant ici que de prétexte servant l'action tout en cherchant un minimum d'originalité pour assurer sa thématique rabâchée.
L'interprétation est convenable, sans réel charisme à l'écran de la part d'aucun des différents protagonistes qui ne savent en plus même pas s'essayer au moindre humour, mais est soutenue par la toujours très mignonne Emmanuelle Vaugier, et la mise en scène du réalisateur est vive, alerte en dynamisant l'action à défaut de générer le moindre suspense.
Par contre, les effets spéciaux laissent trop régulièrement à désirer, notamment l'animation du Cerbère dont l'utilisation d'un numérique "cheap" décrédibilise complètement celui-ci, alors que seuls les petits effets gores effectuées en "live" sont probants.
Donc, ce "Cerberus" se regarde d'une manière distraite, sans susciter l'ennui mais sans aucun enthousiasme non plus !
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