Avec "Nikos the impaler", le réalisateur allemand Andreas Schnaas, spécialisé dans le gros gore qui tâche, nous offre pour son premier tournage en Amérique un film extrêmement sanglant et furieux, à l'image de son personnage principal.
Le script ressuscite Nikos, un barbare brutal et sanguinaire roumain, pour le lâcher dans une exposition d'oeuvres d'art de son pays, où il va bien entendu massacrer ceux qui auront le malheur de croiser son chemin, avant d'aller se défouler dans les rues.
La séquence d'introduction prend place dans la Roumanie antique pour nous montrer la mort déjà bien sanglante ( avec un petit hommage au "Anthropophagous" de Joe D'Amato en prime ) de ce Nikos, un barbare qui jurera de revenir se venger de ses meurtriers, avant que le métrage ne nous présente quelques-uns de ses personnages pour un cours d'université sur la Roumanie ancienne qui aura pour mérite de bien nous immiscer dans cette période obscure et sanglante, justifiant ainsi le comportement sauvage de l'empaleur.
Le métrage prendra ensuite juste le temps de situer cette exposition pour rapidement mettre en avant les autres protagonistes, futurs victimes, avant de ressusciter Nikos, lançant ainsi le départ d'une tuerie sauvage qui alignera les séquences de meurtres, tous plus graphiques les uns que les autres, avec une régularité permanente, mais qui hélas ne parviendra jamais à installer la moindre parcelle de tension.
Et si ce massacre dans cette galerie d'art occupera agréablement une bonne moitié du film, le meilleur reste pourtant à venir lorsque ce Nikos sera lâché dans les rues et sévira dans quelques endroits aussi variés qu'un cinéma ( qui projette au hasard un autre film du réalisateur ), une salle de gym ( offrant par ailleurs au film l'opportunité de dévoiler sa séquence érotique avec une prise de douche qui finira très mal pour la demoiselle en question ), un bar à lesbiennes ou encore un vidéo-club où notre empaleur aura l'honneur de s'en prendre à Lloyd Kaufman et à la scream-queen Debbie Rochon venus faire ici un sympathique petit caméo le temps de se faire trucider.
Et le réalisateur nous gardera une dernière petite surprise en avançant différents personnages bien délirants venant prêter main-forte à notre barbare, avant qu'un final plutôt convenu ne vienne clore les débats.
Alors bien sûr, le principal intérêt du film demeurera dans ses scènes sanglantes, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le spectateur ne sera aucunement déçu devant un tel déluge d'atrocités abondamment étalées sur l'écran, puisse chaque mise à mort sera très expansive pour un Nikos sachant varier les plaisirs, se servant de son épée pour découper dans le sens de la largeur une malheureuse mamie ou de ses poings pour arracher ici un coeur ou là un sein, quand il ne décapitera pas ses victimes, par exemples ou quand il se servira d'un poids d'une haltère pour l'enfoncer dans le ventre d'un quidam cherchant à lui résister. Donc, c'est toute la panoplie des meurtres sanglants qui est ici passée en revue pour notre plus grand plaisir devant un spectacle aussi généreux et expansif.
Bien évidemment, une telle profusion de meurtres ne laissera pas beaucoup de temps aux différents protagonistes pour s'exprimer, et donc ceux-ci n'auront que des personnalités vite expédiées, mais parfois bien souriantes et ce Nikos abordera un look faisant certes quand même un peu cheap, mais efficace.
L'interprétation est cohérente sans aucun surjouage, mais quelque peu fade, et la mise en scène d'Andreas Schnaas est très vive, dynamique et cadre les exactions de son héros en détail pour des gros plans bien saignants.
Les effets spéciaux, bien entendu très présent, sont de très bonne facture, volontaires dans un gore outrancier et parfois surprenant par leur graphisme exacerbé.
Donc, ce "Nikos the impaler" s'avère être une excellente surprise diablement gore et jouissive qui se dévore d'une seule traite, sans se poser la moindre question ! Certainement un des meilleurs titres édités par Uncut Movies !
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