Ce "Un week-end en enfer" fait partie de ces slashers sans âme ni envergure qui déclinent les poncifs du genre sans aucun remords, pour le plus grand ennui du spectateur.
En effet, le script embarque deux couples, accompagnés d'une jeune paumée rencontrée en chemin, pour un week-end dans une maison reculée au fond des bois, qui seront les victimes d'un assassin déguisé en clown.
Pourtant, la séquence d'introduction s'annonçait plutôt bien, avec ce premier meurtre s'appropriant le principe du début du "Halloween" de John Carpenter pour une séquence légèrement gore, mais ensuite, les choses vont très vite se gâter au grand désarroi du spectateur.
Déjà, la présentation des personnages n'inspire rien de bon, ceux-ci demeurant très superficiel et n'essayant même pas d'être drôle ( quelque part, heureusement ! ), ne débitant que des dialogues poussifs et inintéressants au possible qui sembleront s'éterniser à l'infini avant que l'intrigue ne se décide enfin à prendre place dans son lieu de villégiature, cette maison anodine entourée par des bois opaques.
Après quelques banalités d'usage, dont un feu de camp prétexte classique pour que les personnages se racontent quelques histoires d'horreur bien foireuses, mais qui introduira aussi la menace planant sur le petit groupe grâce à une caméra devenant subjective pour épier les protagonistes, le métrage cherchera vainement à devenir inquiétant avec le défilement d'événements étranges ( les poupées ) avant que la disparition d'une des demoiselles de la bande "n'affole" les autres. Mais une fois encore, le film va s'éterniser dans des séquences de dialogues stupides au lieu de passer à l'action, espérant ainsi nous troubler en multipliant les pistes possibles quant à l'identité du tueur, pour finalement n'arriver qu'à rendre irritant ces palabres inutiles et d'une futilité absolue.
Le métrage va donc décliner ses quelques rebondissements hasardeux ( par exemple, les personnages s'enfoncent dans la forêt pour aller à la recherche de la disparue pour deux minutes après faire demi-tour pour aller chercher de l'eau... Passionnant ! ) sans enthousiasme, cherchant toujours à multiplier des fausses pistes bien trop faciles, même si quelques rares situations sortiront un peu de sa torpeur le spectateur ( la découverte de la cabane à ossements, puis plus tard l'antre du clown pour une autre petite scène gore ), avant que le clown ne fasse enfin son apparition, bien tardive ( on ne l'avait jusque là qu'entre-aperçu rapidement ) pour nous amener vers un final porteur d'un twist presque sympathique mais convenu et gentiment improbable qui viendra achever l'ensemble sur une note vaguement plus positive. Et c'est d'ailleurs dommage que le tueur ne bénéficie que d'un temps de présence à l'écran plus que réduit car il présente un look assez volontaire et rigolo, avec son masque tout droit sorti des "Clowns tueurs venus d'ailleurs" des frères Chiodo.
Mais ce qui restera le plus gênant dans ce métrage, c'est son rythme plus que poussif, délaissant systématiquement l'action pour nous abreuver de séquence de dialogue répétitives rarement drôle ( sauf quand les personnages s'insultent copieusement, et encore ! ), et les multiples références aux différents classiques du genre ( on pense régulièrement à "vendredi 13", "Massacre à la tronçonneuse" et bien sûr "Halloween" ) sont utilisées de façon bien trop flagrante et de manière éhontée pour être probantes.
En plus, le film se contentera d'avancer un érotisme bien prude et les meurtres, déjà bien trop rares, n'auront aucun impact graphique.
L'interprétation est plus qu'aléatoire, heureusement que la toute mignonne Amanda Watson illumine quelque peu l'ensemble de sa jolie petite frimousse et la mise en scène du réalisateur est terne, morne et sans aucune audace.
Les quelques effets spéciaux sont mitigés, visibles et simplistes dans un gore beaucoup trop discret.
Donc, ce "Week-end en enfer" s'avérera être complètement poussif, dénudé d'intérêt et assommant pour son spectateur !
|