Distribué par la firme "Troma", ce "Monster in the closet" est un sympathique et comique hommage aux films de monstres des années cinquante, certes superficiel, mais nous offrant quand même quelques instants savoureux.
Le script met en scène un gros monstre sévissant uniquement dans les placards d'une petite ville, que devra affronter un petit groupe hétéroclite.
Après une séquence d'introduction nous présentant rapidement quelques agressions de personnes disparaissant dans leurs placards ( dont celle très drôle d'un John Carradine aveugle ), le métrage nous présente son personnage principal, un apprenti reporter timide que son rédacteur en chef enverra enquêter sur ces mystérieux meurtres pour se débarrasser provisoirement de lui, sans se douter que cette affaire va devenir une affaire d'état.
En effet, après avoir fait la connaissance d'une biologiste et de son père, un scientifique déjanté, notre journaliste va très vite se retrouver confronté à la créature, aidé par l'armée appelée en renfort, mais rien n'y fera, le monstre est invincible et résiste aussi bien aux balles qu'aux missiles et seule une idée ingénieuse pourra sauver l'humanité.
Alors bien sûr, l'idée de départ pourra sembler bien stupide et improbable, avec ce monstre vivant dans les placards, mais le métrage s'engageant très vite sur la voie de l'humour, cela passe inaperçu au milieu des gags, parfois référentiels ( avec un détournement de la scène de douche de "Psychose" très réussi, mais également des clins d'oeil appuyés en direction de "Superman" ), qui abondent et font le principal intérêt du film, avec quand même également une créature très photogénique et dont le look terriblement "Craignos monsters" aura largement de quoi faire sourire ( sans oublier ses excellents grognements incessants ).
Mais, contrairement à la majorité des autres productions de la firme "Troma", le métrage restera bien sage, sans aucun effet sanglant ni la moindre touche sexy, et l'humour demeurera très "bon enfant" dans son ensemble, même si une petite critique ouverte de l'armée et de la religion viendra gentiment alimenter les débats.
Par contre, si le métrage débute sur un rythme vif et nous abreuve de rebondissements et de situations amusantes régulièrement, l'ensemble perdra un peu de sa superbe dans sa seconde moitié avec une nette baisse de régime et une tendance à se répéter quelque peu lassante ( les tentatives de communication avec le monstre ), et même le final ne montrera que peu d'enthousiasme.
Enfin, en dehors de l'hommage évident à tout un pan de cinéma fantastique, on pourra voir également dans le film des allusions plus ou moins flagrantes à l'homosexualité, notamment au travers de son titre et de son final travestissant celui de "La belle et la bête".
L'interprétation est convaincante, et l'on retrouve avec plaisir quelques figures connues de la "série B", Howard Duff, mais aussi Donald Moffat en responsable militaire dépassé par les événements. La mise en scène du réalisateur est plutôt vive, mais terne au niveau des cadrages trop simplistes.
Les effets spéciaux se concentrent quasiment uniquement sur l'animation du monstre, celle-ci restant assez probante, surtout dans des déplacements fluides.
Donc, ce "Monster in the closet" fera passer un agréable moment à son spectateur, mais ne laissera pas un souvenir impérissable !
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