Avec ce "gingerdead man", le prolifique réalisateur Charles Band nous prouve une fois encore qu'il n'est jamais à court d'idées saugrenues, même si le résultat à l'écran laisse à désirer.
Le script met en scène un tueur mort sur la chaise électrique qui revient se venger de celle qui l'a fait condamné, boulangère de son état, sous la forme d'un bonhomme miniature en pain d'épices.
Après une séquence d'introduction avançant le meurtrier de l'histoire sous sa forme humaine ( donnant ainsi l'occasion à l'acteur Gary Busey de faire le pitre ) en pleine action dans une cafétéria où il va tuer le père et le frère de celle qui deviendra l'héroïne de l'histoire, le métrage nous invite à la découverte de la petite boulangerie tenue par cette dernière et sa mère où une mystérieuse livreuse va amener de la pâte à pain d'épice que les personnages vont bien sûr s'empresser de modeler pour créer un bonhomme traditionnel en pain d'épices avant de le faire cuire, donnant ainsi naissance au "Gingerdead man".
Et bien entendu, cet assassin d'un genre nouveau va doucement s'en prendre au casting pour quelques petits rebondissements pas très vifs ni passionnants, peinant largement à captiver le spectateur.
Car une fois encore, Charles Band s'appuie sur son idée de base, certes bien folle, pour vendre son métrage, mais sans trop se soucier du résultat final. En effet, outre sa courte durée ( à peine une heure dix ! ), le film ne propose quasiment pas d'action, entre des scènes de dialogues aberrantes de monotonie et d'un classicisme à toute épreuve débités par des personnages stéréotypés trop terne à l'humour au ras des pâquerettes ( avec seulement la mère alcoolique qui pourra faire presque sourire les plus indulgents ) et des rebondissements tirés par les cheveux mollement amenés sans que jamais le moindre effet de surprise ou la plus petite parcelle de suspense ne vienne rehausser l'ensemble, le tout sans grand souci de vraisemblance ( les différents personnages s'entêtant à rester dans la boulangerie alors qu'ils pourraient si facilement fuir ).
De plus, le "Gingerdead man" n'aura qu'une faible présence à l'écran, ce qui est bien dommage, car seuls ses "bons mots" participe à rendre l'ensemble vaguement comique et son graphisme est plutôt réussi bien qu'improbable.
Enfin, contrairement à ce que suggère l'affiche, le métrage n'est quasiment pas gore, ne nous offrant que quelques rapides plans sanglants peu expansifs et encore moins généreux. Charles Band a certainement eu l'idée de ce film en allant visiter une boulangerie, et bien espérons qu'il trouve une autre idée de film en se rendant dans une boucherie !
L'interprétation est très commune, sans relief, et seule Robin Sydney illumine l'écran par son joli minois.
La réalisation de Charles Band est très simpliste, sans aucune recherche d'effet, peinant ainsi largement à donner du rythme à un ensemble qui en aurait pourtant bien eu besoin.
Les effets spéciaux sont mitigés, en proposant un "Gingerdead man" à l'animation classique parfois visible, et les quelques plans gore du film demeurent basiques.
Donc, ce "Gingerdead man", certainement tourné pour trois fois rien en très peu de temps, n'exploite jamais vraiment son idée de base originale pour devenir complètement dispensable !
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