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CRITIQUE DVD


LE MIROIR DE LA SORCIERE




Titre : Le miroir de la sorcière

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 16/08/2007

Cette critique a été visitée 228 fois. Aide

 

Editeur : Bach films
Année de sortie au cinéma : 1960
Date de sortie du DVD : 27/11/2006
Durée du film : 75 minutes


Résumé : XIXème siècle. Dans une sombre demeure, face à un miroir magique, la sorcière Sara met en garde Elena, sa nièce, contre son époux, le docteur Eduardo. Mais il est trop tard et Elena meurt empoisonnée, laissant la place à Déborah, la nouvelle femme d'Eduardo. Malheureusement le bonheur de cette dernière est de courte durée. Voulant faire disparaître le fantôme d'Elena, Eduardo lance une lampe à pétrole et les flammes brûlent Deborah. Pour redonner un visage humain à sa femme, Eduardo vole des cadavres pour effectuer des greffes. Mais Sara, la vindicative sorcière, en profite et remplace une des mains de Deborah par celle d'Elena. La vengeance de sa nièce peut enfin s'accomplir...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7.5/10)

C'est en piochant dans divers classiques que ce "Miroir de la sorcière" vient nous conter une vengeance d'outre-tombe efficace et parvenant sans mal à faire complètement oublier ses origines mexicaines.
Le script nous retrace donc la mort de cette jeune femme, empoisonnée par son mari, qui va avec l'aide de sa tante, une sorcière dévouée à Satan, se venger de son époux en s'acharnant sur la nouvelle femme de ce dernier.
Après un petit laïus vaguement impressionnant sur l'historique des sorcière à travers les âges, le métrage installe directement l'élément fantastique pour nous faire suivre l'oracle de ce miroir diabolique manipulé par cette sorcière ( à l'apparence par ailleurs tout à fait normale ), annonçant à sa nièce sa mort imminente et désignant le mari de cette dernière comme coupable, puisque celui-ci en aime une autre, le tout pour une première séquence qui aura le mérite d'être intrigante et qui saura installer une certaine atmosphère en se parant des accessoires symboliques de la sorcellerie.
Ensuite, l'intrigue nous fera bien entendu suivre l'empoisonnement de cette jeune femme qui permettra surtout de nous faire découvrir son époux, un être froid et machiavélique, auquel notre sorcière assistera sans pouvoir faire quelque chose puisque ses maîtres les démons lui interdiront d'agir mais tout en lui autorisant de communiquer par delà la mort avec sa nièce et d'ainsi lui promettre une vengeance contre la nouvelle épouse de son meurtrier, qui ne tardera pas à venir s'installer dans le manoir familial.
Ce n'est qu'alors que le métrage deviendra plus tendu et cherchera à effrayer son spectateur, au travers d'événements inexpliqués mais laissant une impression de déjà-vu ( le piano qui joue tout seul, par exemple ),cherchant bien sûr à épouvanter la nouvelle venue jusqu'à ce qu'elle ne se retrouve défigurée, brûlée au visage et aux mains, suite à un accident, lors d'une séquence d'une efficacité totale.
L'intrigue changera alors son fusil d'épaule pour nous entraîner dans une série de rebondissements qui verront le mari, par ailleurs en partie responsable de l'accident, chercher à redonner un visage et des mains à sa bien-aimée, en s'appuyant sur ses connaissances en médecine et sur un assistant qui lui fournira les cadavres nécessaires à ses expériences, pour laisser le film devenir bien plus macabre et même parfois sordide lorsqu'il exhibe les dépouilles de ces jeunes femmes mortes servant de cobayes et surtout lors d'une situation bien morbide et odieuse lors de la recherche de mains pour remplacer celles devenues informes par les brûlures, nous amenant ainsi naturellement à une vengeance finale un peu surfaite mais très graphique et aussi quelque peu moralisatrice.
Au travers de ses deux parties bien distinctes, avec pour seul lien en toile de fond cette sorcière et la revanche de cette demoiselle injustement tuée, le métrage s'appropriera différents thèmes du patrimoine fantastique classique.
En effet, la sorcière présentera bien des côtés folkloriques ( dans le bon sens du terme ), se transformant ici en chat noir ou là observant une scène au travers des yeux d'un hibou, tout en invoquant ses dieux de façon théâtrale.
Le premier acte du film s'inscrira quant à lui dans l'univers de la "maison hantée", avec l'apparition récurrente du spectre de la jeune femme et toute une série d'événements étranges bien souvent remarquablement mis en avant ( les fleurs se desséchant, par exemple ), l'ensemble quasiment regroupé en une nuit de terreur arrivant sans mal à faire son effet.
Mais la seconde moitié du métrage se montrera toute aussi probante, en s'inspirant ouvertement des "Yeux sans visage", mais également plus insidieusement des "Mains d'Orlac" et du thème cher à "L'impasse aux violences" de John Gilling, rien que des titres sortis peu de temps auparavant. Cette partie du métrage sera aussi bien plus graphique, aussi bien en avançant les cadavres mutilés de jeunes personnes récemment décédées qu'en dévoilant directement le visage brûlé et les mains tranchées, avec des effets spéciaux étonnants pour l'époque, mais aussi en mettant en avant le caractère cruel et détraqué de ce docteur obsédé par la reconstruction du physique de sa nouvelle épouse.
L'interprétation aide aussi l'ensemble à être crédible, sans aucun jeu extravagant de la part de la sorcière, alors que les autres participants restent naturels.
La mise en scène de Chano Urueta, un prolifique réalisateur mexicain ayant oeuvré dans de nombreux genres, est active et dynamique, avec des angles de prise de vues intéressants.
Les quelques effets spéciaux sont réussis et parfois bluffants, tout en étant audacieux pour l'époque, notamment dans des maquillages volontaires et l'utilisation de trucages pourtant simplistes dans les jeux de miroir restera bien souvent invisible.
Donc, ce "Miroir de la sorcière" présentera bien des motifs de satisfaction et offrira un bien bel exemple de la vitalité du cinéma de genre mexicain de cette période !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette et n'a conservé que de rares petits défauts d'origine.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale qui renforce efficacement les temps forts du film.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Les menus animés ont un bon graphisme et seules les bandes-annonces des autres titres de la collection "Les films cultes du cinéma mexicains" sont disponibles en bonus.

Le splendide digipack présente une très belle affiche, très graphique, tandis que le verso reste plus classique mais complet. L'intérieur du digipack propose d'autres clichés du film, des anecdotes et filmographies des membres de l'équipe du film, tandis que le disque réintroduit de manière probante l'affiche.


Note finale :

  (14.5/20)


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