L’adolescence est un âge difficile, l’âge ingrat, l’âge bête, et ce n’est pas ces trois zigotos qui vont reluire le blason des djeun’s, deux garçons et une fille vont dans les bois avec deux caméras, ils sont censés être cinéaste, c’est possible, peut-être que ça fait seulement une semaine qu’ils sont à l’école de cinéma, où alors la fille souffre de la maladie de Parkinson en plus d’être hystérique et tête à claque.
Avec leurs caméras, ils ont décidé (disons que c’est plutôt la fille qui décide) de faire un documentaire sur la sorcière de Blair (rien à voir avec la femme de l’ancien ministre de sa majesté), ils commencent tout d’abord à faire un micro-trottoir sur la légende, on apprend par des anciens que des enfants sont morts en 1940.
Après cette révélation, ce trio d’amis, vont dans les bois pendant que la sorcière n’y est pas, la fille qu’on appellera la chieuse, ne lâche jamais sa caméra, elle filme tout, tout, tout, les arbres, les feuilles, ses pieds, lorsque soudain…. Un truc trop flippant comme ils diraient, des morceaux de bois et des cailloux, disposés de façon suspecte, ça ne fait aucun doute, c’est la sorcièèèèèèèère.
Puis vient le soir, et là c’est le drame, la tente bouge toute seule (de l’extérieur), puis encore l’autre soir, puis l’autre, puis l’autre, le plus drôle c’est qu’ils campent quasiment tout le temps au même endroit car ils ne sont pas fut-fut niveau sens de l’orientation, ils commencent alors à se poser des questions « P***** p’tet qu’on nous suit ? » « Non, m****, c’est impossible, pas dans ce pays, c’est les Etats-Unis d’Amérique ! », c’est vrai et non la Slovaquie, donc ça ne peut-être que mystique l’explication, où peut-être le scotch ou les joints qu’ils ont pris avant de partir.
Puis survient le drame, ils ont perdu un équipier, « Joooooooooooooooooooooooosssh !! » mais rien n’y fait, donc ils partent sans lui puis arrive la fin, que j’appellerai la délivrance, en fait, ça me rappelle ma forêt, j’habite à 5 minutes à pied de la forêt de Fontainebleau, et on trouve les mêmes arbres, une rivière (la seine) et même une maison en ruine.
Je me demande encore comment ils ont pu faire pour ne pas bousiller la batterie car même si on a pas l’image, on a tout de même le son sur un écran totalement noir, puis admirons la qualité d’acteur et des dialogues des protagonistes, remarque elle joue bien le désespoir en voyant un arbre, faut dire que la VF ne l’aide pas, on a parfois l’impression que lorsqu’elle pleure, c’est une doubleuse de M6 le dimanche soir, du coup on rigole, remarque c’est déjà ça !
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