C'est avec un vague prétexte fantastique que ce "Spirit of the night" vient étaler son érotisme banal et guère osé au milieu d'une intrigue inconsistante.
Le script suit une jeune femme fraîchement débarquée dans la ville de son enfance pour s'enquérir de l'héritage suite à la mort de son père, qui va devoir affronter des événements surnaturels.
Dès sa séquence pré-générique, le métrage annonce la couleur en mettant en scène dans un décor gothique un couple en plein ébats, pour ce qui ne sera finalement qu'un rêve du personnage principal, une demoiselle d'apparence sérieuse et strict se rendant au pays de Galles dans la demeure familiale qu'elle vient d'hériter puisque son père vient de mourir.
Ce sera en alignant quelques clichés du genre que l'intrigue nous contera cette arrivée, dont l'inévitable mise en garde d'un ami du défunt, avant que l'érotisme ne reprenne ses droits et ne se mêle de manière récurrente et insistante à l'ensemble, pour des séquences lascives et longuettes entièrement gratuites, misant bien entendu sur la plastique des deux principales actrices pour divertir le spectateur.
Car sinon, il ne se passe pas grand-chose à l'écran, entre un complot si évident qu'il en devient naïf et de brefs éléments liés à la possession du personnage principal par une mystérieuse force surnaturelle ( qui deviendra quand même risible et inopportune lors de la révélation du dernier acte ) n'arrivant jamais à créer la moindre tension malgré quelques emprunts à la lycanthropie, le spectateur recherchera vainement le moindre intérêt dans cette histoire bancale et n'essayant jamais de se montrer originale.
Car en effet, le métrage n'exploitera à aucun moment ses possibilités. La localisation de l'intrigue dans un village reculé et superstitieux ne parviendra pas à se montrer inquiétante, ni au travers d'un pauvre avertissement d'usage, ni par la suite dans les décors du manoir, complètement laissés de côté. Le thème de la possession animale subira le même sort, en ne servant que d'excuse pour exhiber l'actrice principale se trémoussant, avec pour seule particularité ces yeux entièrement noirs faisant pourtant leur petit effet et les développements de l'intrigue liés au complot resteront prévisibles et basiques, jusqu'à la découverte finale bien vite expédiée.
Quant à l'érotisme, qui prévaut sur les autres aspects du film, il demeurera bien sage et sans excès.
L'interprétation est terne et sans charisme devant la caméra et la mise en scène du réalisateur reste anodine et simplifiée au possible, même lors des rares plans en caméra subjective ratés.
Donc, ce "Spirit of the night" n'apportera vraiment rien d'intéressant, puisque même son érotisme restera banal et fade !
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