Malgré son postulat de "slasher" classique, ce "Popcorn" profite de son intrigue référentielle pour rendre un hommage appuyé au cinéma de genre des années cinquante/ soixante à tendance ringarde.
En effet, le script suit les déboires d'une bande d'étudiants en cinéma qui, pour financer un projet, va organiser un festival de films fantastiques, sans se douter qu'un assassin va se mêler aux spectateurs.
Le métrage nous présente directement son personnage principal, une jeune demoiselle sortant d'un cauchemar psychédélique peu graphique qui va, après s'être rapidement préparé, rejoindre le cours de cinéma dans son université, pour apprendre que le petit groupe et leur professeur compte organiser un festival de films d'horreur dans un cinéma désaffecté, nous donnant ainsi l'occasion de découvrir les autres protagonistes, assez stéréotypés et véhiculant un humour guère affriolant.
Ensuite, l'intrigue nous fera suivre les préparatifs de ce festival au cours duquel les organisateurs veulent utiliser des gimmicks que n'aurait pas renié William Castle, jusqu'à ce qu'ils découvrent une bobine d'un film, qu'ils vont bien entendu visionner, laissant l'héroïne s'apercevoir que ce film reprend exactement la trame de son cauchemar récurrent et que ce film est l'oeuvre d'un cinéaste maudit qui a brûlé lors de la projection de son dernier film, après qu'il ait massacré sa famille.
Après avoir un temps joué sur un éventuel aspect surnaturel, l'intrigue s'orientera ostensiblement vers le "slasher" de base puisqu'au cours de ce festival, les organisateurs seront décimés un par un par le mystérieux assassin, jusqu'à l'obligatoire twist final, quelque peu confus et assez improbable mais laissant s'exprimer un dernier acte presque réussi.
Mais heureusement, au-delà du développement principal guère novateur et s'empêtrant régulièrement dans des explications guère probantes, le métrage s'attachera à nous décrire avec de nombreux détails ce festival utilisant de nombreux gadgets sympathiques et parfois assez drôle, mais surtout avancera quelques passages délicieusement parodiques lorsque nous suivrons des séquences des films projetés sur l'écran, mais mettant aussi en avant un amour du genre certain du réalisateur, notamment dans les passages de ce "Mosquito" terriblement ringard, compensant ainsi de manière certes facile mais souriante l'aspect quelque peu vain de reste du film.
Par contre, les personnages demeureront superficiels et assez agaçants lorsque les situations améneront des rebondissements liés à leurs relations sentimentales peu claires et le personnage principal aura bien du mal à se montrer véritablement crédible dans la découverte de son passé trouble enfoui dans sa mémoire.
Malgré une certaine inventivité dans ses scènes de meurtres, par ailleurs assez rares, le métrage ne sera jamais graphique ni expansif en effets sanglants en se contentant de faire une parallèle avec ce qui se passe sur dans les films projetés lors de ce festival.
L'interprétation est quelconque et sans aucun relief, malgré la présence de quelques seconds rôles aux visages connus, alors que la mise en scène du réalisateur est classique et sans aucune recherche visuelle.
Les quelques effets spéciaux, notamment dans la transformation du look de l'assassin, sont malgré tout assez réussis mais aisés.
Donc, ce "Popcorn" pourra éventuellement se faire apprécier pour son hommage rendu à un style de cinéma aujourd'hui disparu, mais ne se montrera que peu enthousiaste et captivant pour le reste !
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