Freddy contre Jason , contre toute attente, appartient également à ma vidéothèque. Pourquoi ? La série des Jason a connu des hauts des Freddy n’a guère eu plus de chance. Après un premier opus assez bon malgré quelques longueurs et un second volet emprunt d’homosexualité latente mais assumée (voir le meurtre sous la douche) via un Freddy assez inspiré dans la possession, il faut bien reconnaître que les suites suivantes sont parties dans le grandguignolesque voir l’absurde (avec une mise en abîme loupée par rapport à Freddy sort de la nuit).
Cependant, dans chacun de ces navets en puissance, on pouvait relever des éléments sympas qui ont été cumulés, digérés et recrachés par Ronny Yu. Le résultat, lorsqu’on connaît son excellent Chucky 4, aurait pu être surprenant. Il se contentera d’être convenu . Tous les clichés des deux sagas sont ainsi retranscrits (les bruits de griffes pour Freddy, les chuchotement à l’approche de Jason et les gourdasses qui ne pensent qu’à gueuler le cul à l’air tout en se baignant dans un lac de sinistre réputation.)
Après tout cela, pourquoi l'avoir acheté ? Parce qu’on peut le voir comme un film bourrin , avec un Robert Englund cabotinant au possible (se régalant visiblement du chèque à la fin du film) et un Jason monolithique que n’interprète plus Kane Hodder (dommage vu l’envie du cascadeur de casser du Freddy dans les bonus de Jason X) . De plus, si l’on passe l’introduction décidément trop tirée par les cheveux (S’il suffit à Freddy de prendre les traits d’un parent pour réveiller le monstre qui dort, alors pourquoi prendre Jason seulement ? Et pourquoi pas Evil Ash des Evil dead , le Cordell des Maniac cop, le Myers des halloween et soyons fous, les différents porteurs du masque des 3 Scream (mâtinés de zombie, imaginez le carnage…), on ne peut que s’amuser de l’imagination de nos killers trentenaires et surtout ouvrir grand les yeux pendant le combat final qui n’a pas été censuré (malgré un goût de produit de dégustation dans la bouche appelant désespéramment dans le vide un copieux repas pantagruélique … qui nous aurait été donné, moyennant plus de moyens de la part de Metropolitan, d’après ce qu’il nous est montré dans l’un des trois bonus cachés… Sigh… !) Enfin, en prenant une fois encore (mais ce n’est pas une habitude, des films plus sérieux et plus cérébraux attendant leurs tour par la suite) le tout au second degré, on passe alors un très bon moment .
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