Burton retrouve ici tout ce qui lui est cher, à savoir un acteur fétiche dans la personne de Depp (dont les rôle décalés sont ce qui lui vont de mieux (un Sparow hilarant,un Ed Wood brillant, un Edward touchant et j’en passe. En fait, Seul 21 Jump Street et son générique bidouillé serait à oublier dans sa filmo), un éclairage et une photo de studio qui confère à l’ensemble une impression de grâce et de charme d’antan, typique des vieux films de la Hammer et enfin une mise en scène qui lui est propre (les passages fantasmagoriques de la mère d’Ichabod pour l’exemple, tellement éloignés du glacial et sans âme Planète des Singes).
On retrouve des seconds rôles passionnants (bien plus que la falote C. Ricci qui s’est depuis couverte de ridicule éhonté dans le roi des navets, Cursed) de Jeffrey Jones à M. Gaugh (vétéran et déjà habitué de Burton) en passant par Miranda Richardson qui prouve son talent de grande parmi les grandes (et comme c’est souvent le cas, logiquement mésemployée dans la mesure du possible).
Le cavalier fantôme est interprété par le transparent Dark maul de Star Wars 1 et par un Christopher Walken assez flippant et dont la courte apparition sera le comble du bonheur dans le film (quel autre acteur aurait pu aussi bien incarner la folie du personnage ? Harrisson Ford qui le remplaça pour le rôle de Han Solo ? Si un changement a été bénéfique a tout le monde, heureusement que l’inverse n’a pas été appliqué !).
Le cavalier (bien que figure spectrale typiquement US qu’on retrouvera souvent dans leur patrimoine audiovisuel, que ce soit chez Disney et même dans un épisode de La petite maison dans la prairie !) restera quant à lui un de mes bad guy de référence au même titre que Rickman dans Die Hard 1 et Robin des Bois ou que le T-1000 et Séphiroth (chacun pros dans leur domaine) .
Cet Ichabod Crane est à voir sans modération, véritable diamant brut comparé (et encore, dois je vraiment comparer l’incomparable ?) à celui distribué par DVDY.
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