Il faut le dire tout de suite, Stephen Chow est un génie. Génie du rire, qui fera à n'en pas douter date dans l'histoire du cinéma comique. 1994, nous n'avons (enfin à HK surtout, puisqu'il aura quand même fallu attendre 13 ans pour le voir débarquer chez nous) pas idée du monument qui va nous tomber sur le coin de la figure. From Beijing with love, Bons baisers de Pékin en français, qui dès son titre annonce son programme, un remaniement parodique de la licence James Bond et de ses codes, débarque donc. Comédie oblige, From Beijing... n'est pas seulement un film d'espionnage, mais va lorgner du côté du burlesque, de l'absurde, et même du sanglant qui tâche ton smoking (ce qui fait tout de même plaisir à voir, on oserai même pas imaginer pareil traitement dans un OO7). Du sang forcément, puisque l'arme du héros n'est pas un petit gun en plastoc comme chez Papi Brosnan, mais un hachoir! Et vous vous en douterez, hachoir oblige, on va se payer une bonne tranche de rire (attention jeu de mot, pourri peut-être mais trop tard). Autre poncif, les james-bond girls, ici au nombre de 2, incarnées par les sublimes Anita Yuen, ultra craquante avec son sparadrap sur le front, et Pauline Chan, star du soft porn HK, qui dévoile ici son charme dévastateur (mon dieu ses yeux!!!!.........Mon dieu sa poitriiiiiiine!!!). Niveaux gadgets, pas de panoplies interminable pour le héros, mais tout de même un associé travaillant sur une arme sois-disant redoutable, association de 10 armes mortelles. Le même homme qui inventa la lampe torche fonctionnant à l'énérgie solaire, et qui de ce fait ne brille que le jour...une création originale. Difficile donc de ne pas éclater de rire à chaque gag, et impossible de ne pas se faire mal aux côtes en voyant la dégaine de chaque protagoniste, et la façon propre à Stephen Chow de les filmés et d'en décupler le potentiel comique.
Car le plus fort est que chaque acteur est absolument irréprochable, à fond dans son rôle, et donnant au film, en plus d'une poilade comme tant d'autre, l'âme d'un grand film, d'une drôlerie rare, parfait de bout en bout, et plus important, ne franchissant jamais la barrière du ridicule.
Stephen Chow, en 1994 avait 32 ans, mais c'était déjà bel et bien un des plus grand de sa catégorie (et pas qu'a HK). On attend donc maintenant un petit effort de la part des distributeurs français pour enfin voir ses précédentes oeuvres (King of comedy en priorité!!) dans notre pays (qui aurait pas mal de choses à apprendre niveau comédies...)
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