Un film qui a fait une polémique monstre a sa sortie aux Etats-Unis, prenant les propos pour argent comptant et au premier degré et pourtant on retrouve la patte de Verhoeven dès les premières minutes, tout comme pour Robocop le film commence sur les informations futuristes et critiques où l’on passe d’un sujet à l’autre, avec de la propagande militaire, pour enrôler les civils, un humour très cynique, qui est pour moi irrésistible.
Puis on découvre des jeunes américains riches, beaux, séduisant, dont le héros, un Ken vivant, qui s’enrôle dans l’armée pour faire plaisir à sa petite amie « Denise Richard » volontairement très nunuche, puis avec tout les clichées du genre, Ken veut rester puceaux pour elle, pourtant il ne pense qu’à ça, bref une parodie culcul la praline des films d’université.
Puis survint l’heure de la guerre, en effet, les humains ne comprennent pas pourquoi les Arachnides nous bombardent alors qu’on a envahit leur espace, donc qu’une seule solution, le massacre un à un de ces parasites car « Un bon parasite c’est un parasite mort ! » Dixit un terrien, on ne peut voir là, qu’une critique de l’impérialisme américaine et une référence au massacre des indiens.
Sur de leurs intelligences et supériorité, ils débarquent et subissent un véritable carnage, mais voulant gagner à tout prix, on envoie autant de troupe qu’il en faut, au sol on retrouve nos héros, avec des pensés très archaïques et primaires, vive l’armée, vive la patrie, vive le sexe, à mort les parasites. Amusant d’ailleurs, le clin d’œil à V avec Michael Ironside qui exhorte les jeunes à se battre jusqu’à la mort.
Les films de Verhoeven doivent être vus au second degré, comme pour Robocop où c’était une critique de l’information et des médias, de la privatisation à outrance et de la faiblesse du pouvoir contre les entreprises, Starship troopers est une critique acerbe de l’Amérique militariste, d’ailleurs après le 11 novembre, ce film est encore plus pertinent surtout depuis l’attaque de l’Irak, une véritable parodie de film de propagande.
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