Ça y est, il est arrivé ! Qui ? Mais "Alien Apocalypse" bien sûr ! Grosse nullité même pas drôle pour certains, hilarante apothéose de la série Z pour d'autres (moi !), le film de Josh Becker (un pote de lycée de Bruce Campbell et Sam Raimi, ça aide !) débarque enfin directement chez vous, sa vraie place, rangé à côté des packs de binouzes.
Diffusé au dernier festival de Gérardmer dans une salle surchauffée et très motivée (au point de faire trembler de rire le bâtiment !), "Alien Apocalypse" fut accueillit avec fracas et remporta le Prix Mad Movies du Meilleur Inédit Vidéo. Reste que pouvoir enfin ce mater cette perle inénarrable tranquille chez soi, ça fait plaisir !
Avec un budget plutôt décent de 1,5 millions de dollars (ah bon...), Josh Becker nous raconte la lutte menée par le Dr. Ivan Hood, leader d'une équipe d'astronautes, pour sauver la Terre d'une invasion de Termites extraterrestres ! Dès ses premières secondes (« On va tous mourir ! », hurle une dinde en combinaison blanche), et jusqu’à son plan final hilarant, hommage évident aux débuts Evildeadiens de Bruce Campbell, "Alien Apocalypse" s’impose comme le plus grand nawak cinéma de ses dix dernières années. Un authentique mauvais film digne des pires Z italiens, concocté avec amour par une équipe de dingos déchaînés (euh…). Mais alors, comment expliquer un tel engouement (… se demandent les spectateurs non avertis), si ce n’est par cette volonté de rigolade pure qui traverse le métrage de bout en bout ? Finalement, qu’importe que le scénario soit inexistant (un scénario ? où ça ? putain je l’ai même pas vu passer !), que les SFX laissent grave à désirer (dix termites pour une armée conquérante, ça laisse pantois), que le montage soit à chier (dans la bataille finale, les plans se ressemblent tous et s’enchaînent s’en aucune cohérence), que les acteurs (?!) oublient de jouer (une mention spéciale à la "bimbo" du film, toute en absence et désinvolture, ainsi qu’à la complètement – mais alors complètement – inutile Renee O’Connor) ou, entre-autre, que les postiches sonnent faux (vous me mettrez une barbe pour la deux…), la mise en scène hilarante (et un travelling latéral, un !), les dialogues truculents (« Quand je l’ai rencontré, je le connaissais déjà », yeah !!!!!!!!) et la conviction sans borne de Bruce Campbell (il faut le voir, un sabre en plastique – mais où l’a-t-il trouvé ? – à la main, mener la charge en hurlant un « Chargez ! » des plus vindicatifs) assurent le spectacle, liant tous ses éléments disparates dans un grand moment de n’importe quoi assez jouissif. Du non-cinéma total et assumé, il est clair très limité, mais jamais prétentieux et d’une bonne volonté sans faille.
Finalement, le meilleur conseil que l’on puisse donner, c’est de se procurer ce film, appeler des potes qui amènent la bière, les pizzas et la weed, et juger sur pièce cet OFNI. En tout cas, c’est sûr, "Alien Apocalypse" ne vous laissera pas indifférent !
|